Les Français adorent randonner. Selon les dernières statistiques , on estime que 5,5 millions de personnes pratiquent cette activité régulièrement, soit une croissance de 3% par an. En 2016 leur nombre a augmenté de 240.000. Si la majeur partie des adaptes le fait seuls, en famille ou entre amis, d’autres préfèrent rejoindre le secteur associatif, des clubs placés ou non sous le giron de la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Il faut rappeler que chaque membres d’une association labellisée FFRP paient sa licence fédérale. Aujourd’hui la FFRP totalise 250.000 licenciés répartis dans 3500 clubs. Ses principales missions sont la certification des sentiers (110.000 km ), le balisage, (8000 bénévoles) la formation des animateurs. Elle a déjà édité 240 TopoGuides et développe son activité numérique avec notamment la création de nouveaux outils comme MonGR.fr.
Tous les randonneurs de l’Hexagone profitent plus ou moins gratuitement d’un balisage exceptionnel de GR, PR, GPR.. Le travail cartographique complémentaire de l’IGN est ici remarquable. Le site Geoportail déjà très complet est doublé désormais de l’IGNRando.
Pourtant la randonnée de groupe subit une réelle mutation. Avant de développer le phénomène, rappelons les principales motivations de ces milliers d’adhérents aux diverses associations. D’abord la plupart y cherchent la convivialité . Puis, grosso modo , ces clubs affiliés ou non comptent près de 60 % de femmes qui y trouvent la sécurité de randonner en groupe. Enfin la randonnée associative est devenue un « produit de consommation » . Chacun y vient avec la certitude randonner toutes les semaines, (une à deux fois) , de varier les formes de rando (forme, marche nordique, longe-côte , Audax..) de disposer d’un guide sans avoir à se soucier de l’itinéraire et encore moins de l’orientation. La moyenne des effectifs des clubs FFRP tourne autour de 60 personnes et hormis le fait de payer leur cotisation annuelle, peu d’entre eux ne s’investit dans le fonctionnement de l’association. Notamment Il est parfois difficile pour certains clubs de renouveler leurs guides.
Les + des Assos
– Fidélisation des adhérents – Groupes d’habitués favorisant la convivialité – certitude de trouver une à deux randos par semaines – planification de WE et séjours- Investissement indirect dans l’action de la FFRP
Réseaux et forums , la rando flexible et alternative
Face à ses structures associatives, une nouvelle génération de randonneurs se tournent vers les réseaux sociaux et forums de sites spécialisés pour trouver des partenaires et organiser leurs sorties. En quelques clics, ils publient une proposition d’itinéraire, organisent un co-voiturage ou proposent un partage d’hébergement en France ou à l’étranger . Ces forums sont aussi l’occasion de confronter ses expériences et d’y apporter des commentaires à la demande. Et plus encore de rencontrer de nouveaux partenaires. Contrairement à l’ association, le réseau n’implique pas la présence de l’accompagnateur-guide. L’affaire se boucle rapidement sur le net. Cette formule permet de randonner en petit groupe en conjuguant idées et compétences. Seul et véritable risque, celui de tomber sur des inconnus peu sérieux et les suivre un peu à l’aveuglette . On peut alors conseiller d’organiser une première sortie courte et assez simple . Si le courant passe, on envisage de renouveler l’expérience.
Il existe désormais des réseaux spécialisés sur des destinations ou des régions précises. C’est souvent la garantie de tomber sur des spécialistes et de sortir des sentiers battus . Comme ne pas aborder le cas de Compostelle. Le forum du aucoeurduchemin.org est un des plus fréquentés. Les discussions et les commentaires y fusent , anciens et futurs pèlerins s’y rencontrent. C’est bien sûr l’endroit où les plus inquiets peuvent trouver un compagnon de route .
Nouvelles rencontres, échanges d’informations et d’itinéraires, mutualisation des moyens (hébergement, covoiturage..) , flexibilité de l’outil
Conclusion
Depuis des décennies, les associations ouvrent les chemins de la randonnée au plus grande nombre. Beaucoup y restent des années, s’y forment souvent et partent un jour suivre leur trace entre amis ou en famille. Les randonneurs plus indépendants et aussi plus aventureux cherchent à élargir leur terrain de jeu et rencontrer des partenaires disponibles et parfois spécialisés sur une destination. Ne voulant pas s’engager, ils jouent la carte de la flexibilité. Le réseau est donc une alternative intéressante aux assos très ou trop rigides
Quelques sites spécialisés :
Visorando.com, rando-trekking.com, I-trekkings.net,
Sur Facebook : Compagnons de randonnée