Téléchargez la trace de cette randonnée au format .gpx ICI
Il y a des jours où rien ne se déroule comme prévu . Ce dimanche là plus aucun train n’était en service sur les lignes L et J vers la gare Saint Lazare . Après avoir jonglé avec un bus de banlieue et deux lignes de métro, j’arrivais enfin à rejoindre la Gare de Lyon pour rejoindre une rando de club… repoussée à plus d’une heure et au fin fond de l’Essonne ! J’y renonçais. Alors, face à l’adversité place à l’impro . Je décidais de rentrer à Bois Co par le chemin des écoliers, smartphone à portée de main.
Une météo incertaine planait sur la capitale désertée lors de ce w.e de pâques, le vent du nord jouait avec des nuages menaçant lorsque je pris la direction des quais de Seine afin de l’accompagner dans sa descente vers l’Ouest. La ville se réveillait lentement, les bouquinistes ouvrant leur petit commerce pour touristes. Je les retrouvais devant Notre-Dame. Une queue interminable gérée par quelques CRS s’étendait devant l’entrée de l’édifice resplendissant.
Je me frayais un chemin dans cette foule polyglotte disciplinée et marchais vers le Louvre . Il était environ 9h30 et la pyramide de verre subissait son premier siège de visiteurs. Je franchissais de nouveau la Seine côté rive gauche en direction de la Tour Eiffel. Les rayons du soleil perçaient dans un ciel subliment menaçant et illuminaient les coupoles de l’église russe comme astiquées au Miror. La dame de fer se dressait dans son écrin de plexiglass et faisait de l’œil au Trocadéro en face.
Des anneaux Olympiques encore présents sur le pont faisaient le bonheur photographique des absents lors de cette période de folie . Je dépassais le pont star Bir-Hakeim fraîchement repeint. Sa couleur argent me replongea dans mon enfance. C’est la même que mes maquettes d’avion ! En poussant plus loin, je découvris le mémorial et sa sculpture rendant hommage aux victimes de la terrible rafle du Vel d’Hiv. Les kilomètres rive gauche défilaient, je dus retraverser la Seine Pont Garibaldi pour rejoindre le Bois de Boulogne.

La Maison de la Radio, gros camembert, encombrait le décor. Je songeais à mes émissions préférées de Radio France .. FIP, Inter, Info ..Tout se passait donc là, à deux pas . Après une immersion dans les beaux quartiers, je débouchais sur le bois à la porte de Passy. Il était près de midi, l’heure de pique-niquer sur les bords du Lac inférieur. Dans la lune, je ratais la buvette de la porte d’Auteuil et remontais vers le nord par les grandes allées du Bois.
Deux, trois kilomètres plus haut j’arrivais à la terrasse de celle du petit lac de Neuilly. Les toutous à leur maman chic piliers du bar gambadaient ici et là, la chaleur montait d’un cran. Café, madeleine pour la gourmandise, je taillais la route pour retrouver la Seine qui avait pris un large virage vers la Défense. Le quartier d’affaires se détachait au loin au dessus de la péniche de l’Armée du Salut.
Paris ou Neuilly , deux mondes se côtoient et s’ignorent . Mine de rien, le compteur dépassait les 22 km lorsque j’arrivais au Pont de Courbevoie pour un long faux plat et un saut de l’île de Jatte .. Encore un effort, je piquais vers Bois Co aussi calme qu’un bourg de province ce jour-là ! Game Over .

parmi les 50 premières mondiales, 1 500 sièges sociaux,180 000 salariés.











