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Rando 100% impro dans le chaos parigot

Pas l’ombre d’un doute, la vie du retraité actuel n’est pas une sinécure. Le senior souvent éjecté ou retiré devenu randonneur se frotte lui aussi au spectacle affligeant des montagnes d’ordures et plus encore aux problèmes de transports publics dus aux fins de grèves relatives à la reforme. Réforme de quoi ?

Paris ville-lumière, paradis des amoureux, son accueil, sa culture ..et blablabla. On en oublierait presque qu’il y a une manif différente par jour… toute l’année !

Des retraites ! Ajoutons à cette double peine , la foule de travaux sur les réseaux SNCF et RATP ainsi que les bouclages de quartiers dus aux diverses courses à pied et les quelques défilés protestataires dominicaux habituels . C’est ainsi que dimanche dernier, 8h00, je me suis retrouvé planté à un l’arrêt de la gare Saint-Lazare ligne 26 , un bus dont le premier départ a été reprogrammé à 14h30 ! Toute idée de rejoindre la gare du Nord, rejoindre un groupe et partir vers Provins dans le délai requis fut une totale utopie. J’y renonçais pour improviser une journée de balade en solo dans la capitale encore endormie, au silence rompu par intermittence par le ballet des balayeuses effaçant les traces de la manif de la veille.

Les Tuileries désertées un jour off . C’est si bon d’y cheminer très tôt le matin
l’Arbre aux Voyelles, un bronze signé Giuseppe Penome, de 1999 , inspiration tempête

La place de l’Opéra a récupéré des outrages des Black blocks, des panneaux d’agglo protégent encore les distributeurs de billets et rappellent toute la brutalité de la contestation. L’Opéra Garnier blindé de sa cotte de mailles d’échafaudage avait résisté . A un an des J.O de 2024 Paris se refait aussi une beauté et je ne compte plus le nombre de chantiers en cours tout au long de mon parcours improvisé. L’ Arche de triomphe du Carrousel a disparu du décor, planqué derrière des palissades agrémentées du récit historique de l’édifice , les jardins des Tuileries montrent des trous béants et la place de la Concorde n’est guère en meilleure forme. Je décide de rejoindre la Seine et la suivre le plus loin possible pour atteindre le Bois de Boulogne.

Le Pont de Grenelle, villégiature de quelques privilégiés qui ont le bonheur de vivre au fil de l’eau en plein cœur de Paris
Un ouvrage signé Eiffel, super star prisée par les photographes de mode ou ceux des jeunes mariés nippons.

Un vent de Nord Ouest balaie le quai sous un ciel menaçant, sans décourager les joggers et touristes matinaux. Car à 9h00 , Paris s’éveille. Les vendeurs de Tour Eiffel arrivent un à un et commencent à étaler leur carré de tissu sur le trottoir pour présenter leur stock de ferrailles « made In China ou Bengladesh » . Gustave n’ en demandait pas tant. Une poignée à chaque coin permet de replier le tout en deux secondes si les flics débarquent, voir de les balancer dans le fleuve ! Les ponts défilent au dessus de moi, j’entraverse d’autres. Les bateaux-mouches sont prêts à recevoir nos hôtes américains, japonais, coréens. Les Russes manquent à l’appel . Ah bon ? Je traverse la Seine par le Pont de Garibaldi, face à la Maison de la Radio et m’enfonce dans le XVIe vers la Porte d’Auteuil. La statue de la Liberté modèle réduit me tourne le dos et continue d’éclairer le paysage plombé par un ciel gris. 10h00 changement de standing, les familles chics baladent leurs blondinets en trottinette ou en poussette, les boulangeries me font de l’œil sans résultat jusqu’à l’hippodrome . Je résiste à la gourmandise bien décidé à rejoindre la cabane du bois à la porte de Boulogne pour prendre un café. Il existe un petite dizaine de ces kiosques qui font le bonheur des promeneurs et de ces dames à toutous, toutes des habituées qui viennent tailler la bavette à la buvette.

Les berges de la Seine aux abords du camping du Bois de Boulogne. De belles péniches ripolinées et parfois une épave de bateliers moins chanceux.

Plus loin, des grappes de cyclistes se tirent une bourre infernale dans la descente qui borde l’hippodrome de Longchamp. Il n’est pas rare qu’une ambulance des pompiers en ramasse lorsque ça tourne mal ou que ca frotte un peu trop dans les virages. Courageux ou inconscients, quelques VTT et vélos électriques se mêlent à la masse des routiers, un peloton qui s’étire jusqu’au moulin de Bagatelle. Le printemps est là et les tribunes de l’hippodrome vont bientôt résonner des clameurs des parieurs. En juillet prochain, la pelouse centrale recevra , les Solidays, cet immense festival. Je contourne l’endroit par la gauche et redescend vers la Seine emprunter le sentier qui serpente entre la Seine et le camping du Bois de Boulogne, le seul et unique à Paris. Chaque année, j’observe les métamorphoses successives : installation de tentes familiales, roulottes et aujourd’hui construction de petits chalets avec terrasse et large baie vitrée. Le grand confort en dur côtoie désormais celui des classiques camping-cars venus de toute l’Europe.

Les grands fauves d’Afrique squattent les bois parisiens. Effet précoce du changement climatique. Allez aux bouleaux, cette allée est superbe !

Les tentes des routards s’intercalent comme elles peuvent dans les parcelles. Passage au barrage de Suresnes, au loin les cormorans font une sieste sur les câbles d’acier. Le Yacht Club de Boulogne tiré à quatre épingles attend ses marins d’eau douce pour une première sortie de fin d’hiver. Cet ex chemin de halage ombragé mène aux terrains de sport de Bagatelle et au pont de Puteaux. Joueurs pakistanais de cricket, kites, club footeux et rugby, se partagent l’espace. Les plaisanciers bateliers jardinent sur les pontons, réparent, repeignent. J’arrive à l’île de Puteaux. Elle est devenue un lieu totalement dédié aux loisirs avec jadis une piscine, tennis et restaurant (La ville de Neuilly est juste en face !). On y trouve un magnifique club d’aviron et les rameurs investissent chaque w.e les bras de la Seine lorsque le trafic fluvial est l’arrêt , hiver comme été. Je retraverse la Seine, cette fois au pont de Neuilly qui prolonge le centre d’affaires de la Défense, mon prochain point de passage pour rejoindre Bois-Colombes. Les trains de banlieue et les bagnoles venant de l’A14 ou A86 déboulent du tunnel qui émerge de la dalle géante surplombée de sa montagne de béton et de verre.

58 ponts utilisés par des voies parisiennes en dehors de ceux au-dessus de la Seine ; 10 ponts utilisés par la RATP ; 33 ponts utilisés par la SNCF 
Randonneur et mateur ! je ne me lasse pas de regarder les dentelles d’acier sous les jupes des ponts de la capitale.

Là aussi , travaux à tous les étages, l’Esplanade va se transformer en un parc urbain de 5 ha, un lifting signé de l’architecte-paysagiste Michel Desvignes. Cocktail du minéral, du végétal, entre travail et détente, le défi est à la mesure de cette fourmilière du business. Bientôt 21 km au podomètre, les jambes deviennent lourdes, je coupe à travers le CNIT. Le berlingot de ciment fut longtemps le site des expositions parisiennes . J’y allais avec mes parents lors du rendez-vous des Arts Ménagers et bien années plus tard pour le Salon Nautique. Imaginez les encombrements de camions pour faire monter des voiliers de 20 m, des centaines de bateaux sur la dalle ! Aujourd’hui le monstre s’est évidé en détruisant ses étages intérieurs, s’est gonflé d’appendices latéraux. Sa façade sud est devenue le plus grand panneau d’affichage de la capitale. Des équipes d’alpinistes viennent y coller une mosaïque de dizaines de stickers formant des pubs géantes du dernier smartphone en vogue. Je fais une dernière rotation sur 360° histoire de boucler la séquence nostalgie et prend la sortie nord vers Courbevoie et la Garenne-Colombes. Le tram T2 déroule devant mois son tapis vert jusqu’à Bezon, il me reste encore une demi-heure de marche jusqu’à la casa.

Si la ville n’est pas très grande (10 km X 10) les parcours de balade peuvent se rallonger et vite s’intensifier . Cette rando 100% impro s’étend sur 24 km dans cette boucle de la Seine. Vrai avantage ou piège, le nombre de bistrots et pâtisseries !

14h00 , 24 km plus loin, l’asphalte m’a surchauffé les pétons, le thé est encore chaud dans le Thermos. C’est bon de rentrer tôt et comater sur le canapé sous les rayons du soleil. Finalement les grèves c’est plutôt bien pour favoriser les randos porte à porte non ? !

Rando en forêt d’Hautil et son sommet d’île-de-France

Le bassin géologique parisien rend la vie plus belle aux randonneurs endurants d’Ile-de France en leur offrant parfois de superbes panoramas. Cette randonnée de 20 km va vous emmener dans la forêt d’Hautil (1250ha) une butte délimitée par les versants abrupts de la vallée de la Seine au sud et celle de l’Oise à l’Est. Votre parcours peut débuter à la gare de Vernouilllet-Verneuil (ligne de Mantes-la-Jolie) .

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Un beau parcours de 20 km blotti entre les bras de la Seine et de l’Oise

Vous traversez la Seine et la petite ville de Triel en longeant l’Eglise St Martin datant du XIIe et XIIIe siècle puis en route pour une longue montée vers la forêt. L’itinéraire passe à proximité de Chanteloup-les-Vignes dont le nom nous ramène dans un passé glorieux, une époque où les fameux vins de Triel ravissaient le palais des seigneurs de la Cour. Ce règne viticole dura près de mille ans et s’interrompit hélas avec l’arrivée du chemin de fer qui fit connaître partout en France les crus du Languedoc …beaucoup moins alcoolisés !

De beaux dénivelés

cette butte offre de beaux panoramas sur ses deux versants.

Cette région allait toutefois renaître au XVIIe siècle avec une autre richesse due à une couche géologique providentielle : le gypse . Ce minéral servait en effet à faire du plâtre. Des centaines de carrières souterraines furent ainsi creusées pour l’extraire. Le sentier de votre randonnée passe donc par un véritable gruyère invisible, extrêmement dangereux mais bien signalé .

Anciennes carrières de gypse en sous-sol et exploitations maraîchères en surface .

De nombreux panneaux d’interdiction d’accès mettent en garde les promeneurs et d’immenses trous, les fontis, témoignent des effondrements anciens.

L’église de Verneuil/Seine et l’arrivée sur les bords de l’Oise à Neuville.

Pas d’inquiétude, la forêt d’Hautil est un lieu magique pour la balade et comporte de multiples aires de pique-niques. Le point le plus haut est à 184 m (le sommet d’Ile de France est dans le Vexin avec 294m ! ). Le plateau s’avère légèrement vallonné, le châtaigner est omniprésent avec le chêne et quelques pins. Arrivé à Jouy-le-Moutier, ne manquez pas d’admirer le panorama à 180 degrés sur les quartiers de Cergy avant de redescendre cette fois vers l’Oise, à Neuville pour reprendre un train vers Paris (le RER A) ou une correspondance à Houilles dont la ligne L mène à Paris St Lazare. Voilà donc une balade très agréable.. en altitude qui vous donnera encore une autre vision des boucles de la Seine, de son affluent l’Oise, deux cours d’eau qui connaissent de nouveau un fort trafic . Leurs rives désormais bien aménagées sur des kilomètres permettent la découverte de cette frontière entre Yvelines et Val d’Oise, à pied ou à vélo.

La Drouette , rando de 24 km à l’Eure !

Après plus d’une décennie à parcourir les sentiers d’Ile-de France, il m’arrive encore de découvrir avec bonheur des endroits plein de charme baignés des cours d’eau tout aussi inconnus. Nous sommes près de Gazeran à une cinquantaine de kilomètres de Chartres et Joséphine emmène en balade les marcheurs de Randif vers la Drouette, un affluent de l’Eure.

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Beau parcours de 24 km en suivant les petits cours d’eau
La Drouette, une petite rivière de 39 km , affluent de l’Eure.

Le département des Yvelines vient ici flirter avec celui d’Eure et Loir et tous les parigots se croient soudain en pleine campagne et à une autre époque, celle où les belles lavandières de Droué qui venaient laver leur linge sale entre voisines et dont les rires résonnent encore dans un univers rural. Entre temps les corps de ferme ont fait peau neuve , les berlines citadines remplacent désormais les tracteurs dans les cours. Des chevaux de trait au chômage ou en retraite paissent dans les calmes herbages cernés de clôtures électriques et bordés de panneaux « ne pas les nourrir « .

Simple bon sens. Cette boucle de 24 km se faufile le long des bosquets sur les chemins parfois creusés par les engins agricoles en repos dominical ce jour là. Les plaines betteravières ou de céréales ne vont pas tarder à révéler leur identités et repeindre le décor de leur feuillage tout neuf . Un soleil pâle hésite de longs moments à sortir des nuages puis soudain éclaire les pâturages. Un indicible air de printemps envahit l’atmosphère et les cœurs. Le vent est tombé et les randonneurs se dépouillent un à un de leurs oripeaux d’hiver au fil des lieues qui défilent. Passé 13h00, ils s’assoient sur les bords endigués de la Drouette pour engloutir un pique-nique mérité . (Ils sont partis de Montparnasse très tôt et les ventres crient famine).

La région est parcourue de nombreux rus. Des vannes entrouvertes laissent ici et là passer un maigre filet dans ces canaux trop souvent encombrés d’une végétation parasite. Il reste alors deux , trois heures de marche pour boucler ce bel itinéraire, la cadence augmente. Un peu trop, Joséphine freine les ardeurs, multiplie les pauses « techniques ». Les dernières tablettes chocolat circulent de main en main et les gourdes sont vides en retrouvant la gare de Gazeran tant l’air devient chaud. Retour à la casa… un peu vidé moi aussi !

Texte et photos Richard Kirsch trekkingzone.fr

Rando périurbaine et chocolatée autour de Noisiel (77)

L’Ile-de-France se densifie d’année en année. Le Grand Paris en fera dans moins d’une décennie l’une des métropoles européennes les plus importantes . Les urbanistes, les promoteurs, les écologistes, les municipalités s’affrontent souvent dans des intérêts divergents mais tentent de relever un défi, celui de donner aux franciliens un cadre de vie supportable et faciliter leurs déplacements.

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Le Grand Paris Express va construire 63 gares supplémentaires autour desquelles vont naître des zones de résidences et de commerces dans un rayon de 800 m. Dans ce nouveau maillage de voies rapides, de métro automatique, la sauvegarde des espaces verts reste un enjeu majeur tout comme celle d’un patrimoine architectural et culturel certes protégé sans cesse menacé. Il suffit de quitter les sentiers de nos chères forêts un dimanche pour avoir un panorama de ce que sera demain la région. A cette occasion une vingtaine de marcheurs de Randif ont suivi l’itinéraire proposé par Joséphine au départ de la gare de Noisiel (RER A) dans le Val de Marne.

Châteaux d’eau de Noisiel et temple boudhiste vietnamien

Cette belle balade péri urbaine de 22 km illustre parfaitement les travaux entrepris dans la région pour conserver ce cadre verdoyant . Les bords de Marne (et ceux de la Seine) font l’objet d’une réhabilitation constante pour être rendus aux piétons et aux vélos. Désormais on peut remonter la Marne sur des kilomètres et découvrir ses nombreuses îles , le barrage de Noisiel, le fameux moulin de Douvres, et sa multitude d’étangs où fleurissent clubs et bases nautiques . Après avoir longé la rivière et contourné l’Ile aux loisirs de Vaires-Torcy, le groupe a posé son pique-nique sur une pelouse de la station de pompage. Un beau soleil d’automne illuminait des étangs improbables perdus entre les lotissements, donnant à cette banlieue des airs de campagne. Ce fut aussi l’occasion de replonger dans l’histoire du tissu industriel important qui entourait jadis la capitale avec notamment un passage par la Cité ouvrière de Noisiel.

La dynastie des Menier construisit ici à partir de 1816 une usine de chocolat, une entreprise qui fut l’un de fleurons de l’industrie française. On lui doit l’invention de la tablette de chocolat . L’arrivée des barres chocolatées américaines mit fin à ce règne.

et à sa prospérité.

La famille Menier, chocolatiers de père en fils y avait construit une véritable ville pour y accueillir et loger à la fin du XVIIIe siècle les centaines d’ouvriers de la célèbre chocolaterie, aujourd’hui classée aux Monuments historiques mais dont certains bâtiments sont eux aussi menacés par le bétonnage. L’inventeur de la tablette de chocolat mit tout en œuvre pour donner de nombreuses facilités aux ouvrières en y créant crèche , école, réfectoires. Tout en tenant à l’écart l’église du village, en bon entrepreneur laïc et républicain ! Aujourd’hui les maisons de la Cité ouvrière sagement alignées ont été pour la plupart ravalées mais conservent encore beaucoup de charme et de calme.

Une statue d’Emile Menier a été dressée sur la grand place face à la mairie et aux anciens réfectoires dont les briques symbolisent toute cette époque laborieuse. Le trajet du retour vers la gare de Noisiel passe par le joli château de Champs-sur-Marne. Son jardin à la française et son parc descendent jusqu’au bassin de Champs Fleuri . La Seine et Marne regorge de ces petits joyaux. Il suffit juste de s’aventurer dans ces territoires avec curiosité, s’y perdre parfois et laisser cours à son imagination pour revivre un instant cette fabuleuse histoire de Paris.

Texte et photos : Richard Kirsch (trekkingzone.fr)

Idée rando d’été : de Verneuil/S. à Herblay, 22 km, de gare à gare

Une belle balade estivale de 22 km en bord de Seine

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Les beaux jours et la chaleur arrivent, c’est le moment d’aller chercher un peu de fraîcheur aux bords des rivières . Voici une belle balade par les boucles de la Seine entre les gares de Verneuil/Seine et Herblay. Cet itinéraire qui passe par le fameux GR2 vous fera découvrir les bourgs accueillant de Triel , Chanteloup-les-vignes avant de rejoindre Conflans-St Honorine.

Vue surprenante au loin sur le quartier de la Défense et la Tour Eiffel.
Le joli village de Triel

La capitale de la batellerie francilienne sera l’occasion d’une visite à part . Durant cette randonnée vous pouvez également aller pique-niquer sur l’île Nancy ou vous restaurer à la guinguette de l’île . Le bac est gratuit pour cette mini traversée proposée uniquement l’été. De nombreuses expositions y sont régulièrement organisées.

L’église de Chanteloup-aux-Vignes
Tracé du GR2
Le petit bac sur la Seine pour rejoindre l’ïle Nancy

Le parcours de termine par une longue remontée de la berge vers Herblay, un espace verdoyant désormais totalement réhabilité pour les promeneurs à pied ou à vélo. Il existe de nombreux bistrots et glaciers pour vous rafraîchir . Ce parcours de 23 km ne présente pas de difficultés, juste une belle grimpette sur le coteau dominant la Seine au départ.

Verneuil/Seine et Herblay sont accessibles depuis la Gare St Lazare. (ligneJ – Pass Navigo ou Mobilis 4€ pour la journée)

Les falaises de la Seine sur le GR2, de Vernon à Mantes-la-Jolie.

Il y a des millénaires la Seine a creusé son lit dans l’empilement sédimentaire du bassin parisien. Aujourd’hui une vallée verdoyante borde son cours le long de ses méandres, ses bras et sa multitudes d’îles. Elle y a gravé des falaises de craie étincelantes d’où émerge une forêt généreuse. C’est ci, à la limite du Parc Naturel Régional du Vexin français que passe le GR2. Long de 260 km, ce chemin débute à Montereau Fault-Yonne,(Seine-et-Marne) traverse la capitale et se termine à Vernon (Eure) .

Un beau parcours de 37 km très sinueux, aux nombreuses bosses. A réaliser en un ou deux jours avec une nuit à La Roche-Guyon.

Afin d’en découvrir la beauté, je vous propose de parcourir ce GR depuis cette gare jusqu’à celle de Mantes-la-Jolie. Cet itinéraire d’environ 38 km peut se faire en un ou deux jours suivant vos envies et votre forme. Pour ma part, je l’ai réalisé en deux étapes avec mes camarades Amigo Rando en passant une nuit dans le gîte de groupes à La Roche-Guyon (capacité 12 personnes – 22€/personnes). Cette première étape de 15 km passe par la très célèbre (voire trop) ville de Giverny fréquentée par des centaines de touristes venant visiter l’univers du peintre impressionniste Claude Monnet qui vécu là jusqu’en 1926 .

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Des pentes parfois très raides sur ce parcours bosselé à souhait.
Une première étape de 15 km au départ de Vernon.

Une fois passé cette sympathique foule, vous retrouvez le calme du GR2 pour marcher à flanc de coteau vers St Geneviève-les-Gasny avant de descendre à Gommecourt. Après une longue montée sur la route, le village de La Roche-Guyon émerge en contre-bas dans son écrin boisé. Le donjon médiéval domine domine le fameux château propriété des La Rochefoucauld, un édifice magnifique, classé, adossé à la falaise crayeuse creusée ici et là de cavités troglodytes . La Roche-Guyon mérite bien son classement aux « Plus beaux villages de France » et il fait bon y prendre un verre le soir en terrasse après cette première partie très agréable. Dès le lendemain belle grimpette matinale ! Le GR2 comporte en effet une rampe assez raide, un escalier qui vous fera prendre 100 m de dénivelé d’un coup !

La Roche-Guyon, une perle de ces boucles de la Seine à la limite du Vexin français.
Des cafés troglodytes creusés dans la falaise crayeuse.

Puis la pente devient plus douce et de bosse en bosse le chemin mène ensuite à Vétheuil presque sur la ligne de crête. De ce panorama, vous avez une jolie vue sur la base de loisirs de Moisson-Lavacourt (j’y ai tiré mes premiers bords en planche à voile il y a .. ouh la ! ). Nouvelle descente, après une halte au café du club hippique de St Martin-La Garenne, vous poursuivrez ainsi le GR2 surplombant l’anse de la Seine avant de plonger vers Follainville-Dennemont .

La très belle église de Vétheuil .
le château de la Roche-Guyon, demeure des La Rochefoucauld .

Arrivé presque à la berge et au petit port de plaisance de Mantes, le chemin suit une succession d’escaliers sur le sentier du Renard. Mais vous n’êtes pas encore rendu à la gare ! Il vous faut d’abord traverser le pont ou emprunter la nouvelle passerelle piétonne qui vous conduira devant la splendide Collégiale Notre-Dame dont l’architecture reprend de nombreux aspects de celle de Paris, puis marcher encore dans le centre ville jusqu’à la gare de Mantes-La-Jolie, plus éloignée mais mieux desservie que celle de Mantes-Station . Vous savez tout , il ne vous reste plus qu’à organiser ce périple sur un w.e en prenant soin de réserver votre hébergement dans cette région très touristique entre Ile-de France et Normandie.

La cartographie très abondante de la région

la coupe géologique du bassin parisien
Une rando longue au bon dénivelé .

Randonnée Vexin : boucle d’Auvers-sur-Oise – 22 km de gare à gare

Images et vidéo de l’itinéraire en 3D

Découvrez cet itinéraire sur la vidéo
qui suit >>>>>>>>>

Pour ceux qui veulent poursuivre la découverte du Parc Régional Naturel du Vexin, je vous propose cette belle randonnée de gare à gare . Ce parcours de 22 km environ débute et s’achève à la gare d’Auvers-sur-Oise. Il emprunte une longue portion du GR1 dans la forêt du Bois le Roi, étroite et longue bande qui remonte nord-ouest. Vous attendrez les quartiers nord de Valmondois avant de remonter versd Nesles-La-Vallée. Cette boucle passe ensuite par la jolie ville de Parmain, voisine de l’Isle-Adam sur l’autre rive de L’Oise. Vous aurez d’ailleurs tout le temps de d’y flâner car cet itinéraire la suit sur d’interminables kilomètres! Cette longue randonnée ne présente pas de difficultés particulières. Vous passerez toutefois avec prudence en zone de chasse. Le chemin peut être très boueux en temps de pluie.

Cliquez sur ce site pour visualisez l’itinéraire en 3D

Meaux-Thorigny , 24 km de rando sans mAUX

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Voici une bien jolie balade de 24 km depuis la gare de Meaux jusqu’à celle de Thorigny en suivant principalement les berges du canal de Meaux et la Marne. Cette randonnée reste vraiment une immersion nature agréable et oxygénante dans cette vaste Seine-et-Marne si riche en itinéraires.

Passage au départ par le centre ville, l’occasion d’admirer trop vite la sublime cathédrale.
Entre Marne et canal , ne pas se tromper ni de cours d’eau ni de direction au premier méandre !!

Le sentier emprunté n’offre pas de difficultés majeures, si ce n’est par endroits la présence d’herbes folles ou de ronces rendant la progression ..tropicale ! D’ailleurs Patrick notre guide AmigoRando du jour ayant repéré le parcours, nous proposa une petite déviation sur une portion devenue impraticable . Les amateurs de dénivelés seront pour leurs frais vu la topologie fluviale plutôt plate. Qu’importe, marcher le long de ces canaux et la rivière vous fera découvrir le calme de petits ports insoupçonnés et des bases nautiques parmi les plus très actives de la région parisienne où la passion de l’aviron se perpétue depuis des décennies.

De nombreuses passerelles enjambent canal et rivière sur fond des ouvrages d’art des autoroutes ou des lignes SNCF
Les berges parfois laissées à l’état sauvage rendent la progression un rien ..tropicale !

Quais refaits, animations, parcours pédagogiques ou sportifs, on remarque ici les efforts de la Région Ile-de-France depuis des années des centaines de kilomètres de rives, autant de nouveaux parcours d’évasion pour les randonneurs et les cyclistes. Notre balade en Seine-et-Marne se termina par un lieu un peu insolite lorsque le sentier déboucha soudain au milieu d’une clairière : le jardin des sculptures de Dhuys situé sur la commune de Chessy. Cet espace prend son nom de la rivière, anciennement acheminée en cet emplacement par un aqueduc, jusqu’au réservoir de Ménilmontant à Paris. Et l’histoire est plutôt belle.

Ces amoureux ne restent de pierre au charme de ces statues romantiques et sensuelles !
L’univers fantasmagorique du sculpteur Jacques Servières, inspiration puisée lors d’un voyage sur le site d’Angkor au Cambodge.

En 1939, l’aqueduc est détruit lors d’un bombardement. Jacques Servières s’approprie les pierres en 1987 et sculpte une quarantaine de statues. Devenu sculpteur, cet artiste inspiré et inconnu a puisé son inspiration sur le site cambodgien d’Angkor qu’il vient de visiter quelques mois auparavant. Monumentale, délirante, cette exposition fantasmagorique à ciel ouvert et libre d’accès révèle des personnages humains, essentiellement féminins, ou des animaux, mythiques ou réels.

un parcours de 24 km sans difficulté sur les berges du canal de Meaux et de la Marne
Des kilomètres de sentiers sur ces berges pour trouver un peu de fraîcheur les chauds mois d’été

Le 77, plus grand département d’IDF, réserve toujours des surprises au long des randonnées et son patrimoine culturel vous séduira. Je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer ce très bon guide édité par la FFRP et choisir parmi les 40 sentiers proposés, de 14 à 25 km . Partez d’une gare, suivez le balisage simple, admirez le décors, pique-niquez dans un sous-bois et reprenez le train de retour, la tête encore pleine de verdure.

Près de 40 itinéraires de randonnées, de 14 à 25 km pour découvrir le plus grand département d’IDF entre plaines et forêts.

Rando des bords de Marne au Bois de Vincennes

Dès les premiers beaux jours du printemps et plus encore en été, les randonneurs se rapprochent des cours d’eau pour y trouver fraîcheur et dépaysement. L’Ile-de-France n’échappe pas au phénomène. Son bassin fluvial principalement composé de la Seine, l’Yerre, L’Oise, l’Essonne et la Marne, leurs affluents et ses canaux offrent une infinité de balades.

Une belle balade de 19 km sans difficulté pour découvrir une partie de l’Est Parisien

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Cette randonnée proposée par dame Geneviève, notre guide du jour, partait de la gare RER A de Neuilly-Plaisance. Ce premier franchissement de la Marne emprunta un passage sous le pont monstrueux de béton du train. La rive gauche se présente désormais comme une belle allée verdoyante dominée par une piste cyclable que se partagent deux roues et joggers . Le parcours suit ainsi le cours de l’affluent en passant par Le Perreux, Bry, Joinville-le-Pont et Nogent-sur-Marne. Tout au long de cet itinéraire de nombreux panneaux d’informations joliment illustrés retracent l’histoire de ces ports qui ravitaillaient alors la capitale.

Dans l’anse de Joinville

Marne côté rive gauche et découverte du bras de Polongis

Le temps s’est écoulé mais la Marne reste encore fidèle à sa grande tradition sportive : l’aviron . Plusieurs clubs perpétuent les courses de jadis et dans ses méandres se croisent désormais rameurs et adeptes du stand up paddle (SUP) . En attendant la levée des mesures sanitaires, les guinguettes et restaurants se refont une beauté à coup de peinture. Le fameux bal Gégène, porte close, attend lui aussi son heure pour accueillir à nouveau ses danseurs du dimanche . En passant dans l’anse qui contourne Joinville beaucoup d’entre nous découvrent le bras de Polangis, un petit canal plongé dans la verdure et le silence bordé de terrasses et jardins. Un vrai paradis !

Des ouvrages de passage de la Marne d ‘une rive à l’autre, de toutes époques

Avant de rejoindre le Bois de Vincennes, notre guide ramène la petite troupe vers le Parc du Tremblay , une boucle « rallonge » qu’elle affectionne afin de faire bonne mesure en kilomètres. Je ne pus que lui pardonner ce parcours tordu quand elle sortit de son sac un incroyable dessert de sa composition « les pot de muguet gourmands », ganache dans son pot en cookie et cloches de muguet en pâtes d’amande !! Pour en revenir à la petite histoire du Tremblay, c’est en 1960 qu’émerge cet ensemble sportif de 70ha sur la commune de Champigny-sur-Marne après l’abandon de l’idée de construire un stade olympique au Bois de Vincennes et un hippodrome àTremblay.

Le golf du Parc du Tremblay
Les pots de muguet gourmands !

La fibre écolo d’André Malraux, ministre à l’époque, avait eu heureusement raison de projets qui auraient condamnés plus de 10.000 arbres. Nous quittons les bords de Marne pour revenir vers le bois par Nogent , en empruntant la belle promenade Yvette Horner longue de 1,5 km sur ce qui fut l’île de Beauté locale. Le GR remonte en ville, juste devant le Pavillon Baltard. Il fut démonté des Halles de Paris et réinstallé ici en 1967 lorsque les halles déménagèrent de Paris à Rungis.

Marie-Françoise et Nassim devant la maison de la Réunion dans le Jardin d’Agronomie tropicale

Souvenir de la maison du Laos, le temps des colonies en Indochine.

L’entrée dans le Bois de Vincennes débuta par la visite du Jardin d’Agronomie Tropicale de 4,5 ha ouvert au public créé à la fin du XIXe siècle pour accroître la production de l’agriculture dans les colonies françaises. Séquence émotion pour nos randonneuses, comme Maryvonne d’origine laotienne ou nos deux perles de l’océan indien : Marie-Françoise de la Réunion et Nassim la mauricienne ! Les derniers kilomètres dans l’espace boisé passèrent par le lac des Minimes très populeux pour s’achever au Métro Château de Vincennes. Belle balade printanière de « proximité » .

Bois-CO ,Bois de Boulogne..et retour. 21 km de rando d’un ex-covidé

Il fallait bien recommencer par quelque chose de simple, voire de légal ! Après plus de deux semaines fiévreuses, cassé comme jamais par la Covid-19, un ou deux tours poussifs de quartier, une bonne fenêtre météo m’encourage à pousser un peu plus le curseur . Il s’agit de me rassurer et me préparer physiquement pour finir mon pathétique Chemin de Stevenson avorté en septembre dernier, re-re-programmé le 25 mai. Cette randonnée de reprise dite de « proximité » a en théorie au moins le mérite de réunir quelques ingrédients nécessaires à ma quête d’évasion de banlieusard confiné , à savoir l’exotisme urbain de la Défense, le caractère bucolique des bords de Seine et la nature d’un Bois de Boulogne en pleine renaissance.

Une jolie balade parisienne dans un rayon de 10 km… autorisé !!.

Cette boucle de 21 km en pleine semaine et en solo, eut un goût savoureux , celui de partir de chez soi sans contraintes horaires de transport. Je quitte donc Bois-Co direction le centre d’affaires parisiens. Sur le parcours, les jardiniers font une coupe de printemps à la végétation du T2 à coups de tondeuse et sécateur. Le parvis de la Défense désert, glacé de solitude, semble avoir tiré un trait sur son effervescence de naguère, l’occasion rêvée de réaliser sur la dalle des dizaines de petits chantiers de maintenance et relookage. Marteau-piqueur à tous les étages, le quartier, désamiente, remodèle ses tours en permanence, des géants rendus inutiles depuis un an par le télétravail . Je traverse la longue coulée bordée de verre et d’acier le nez en l’air, contourne les travaux pour atteindre enfin les bords de Seine et Neuilly. La ville chic semble encore endormie , peu de voitures fréquentent les quais vers Boulogne .

Les quais de Boulogne et l’écluse de Puteaux

En contre-bas, les ponts des péniches refleurissent discrètement.Une ou deux ont coulé durant l’hiver, je dresse un état des lieux de ce parcours familier puis je suis la rive boisée pour passer derrière l’unique camping parisien. Les touristes manquent à l’appel, l’immense structure est belle et bien fermée , figée dans l’attente d’une réouverture dont personne ne connait la date. Roulottes rangées, petits chalets impeccables , tentes collectives dressées, espaces balayés, haies taillées, tout semble prêt pour accueillir ces étrangers de toute l’Europe. Je m’accorde une pause sur le banc d’un des petits lacs bordants Longchamp. Un couple d’oies Bernache tente une approche timide pour m’extorquer un palet breton. Même pas en rêve les filles ! Les cyclistes habituels passent et repassent à l’entrainement autour du nouvel hippodrome ultramoderne aux couleurs champagne, lui aussi plongé dans un immobilisme sidérant.

Le nouvel hippodrome de Longchamp attend lui aussi le retour des courses

Aux abords de ce complexe, un camp de gens du voyage a été installé. Le village de caravanes rutilantes dispose même de sanitaires et points d’eau. Main- d’oeuvre du chantier terminé ? Accueil exceptionnel en période creuse de la ville de Paris alors que son propre camping affiche portes closes? On n’en est plus à un paradoxe sanitaire près ! Il est plus de midi, j’ ai parcouru environ 11 km, je plante le pique-nique près de la buvette de la porte de Boulogne, histoire d’améliorer l’ordinaire. Très vite deux corneilles viennent en repérage et explorer quelques emballages. Ce n’est pas Hitchcock mais les volatiles m’épient d’un oeil noir et m’encerclent mètre par mètre. Je finis par virer les brunettes avec un restant de sandwich puis reviens à la buvette dont les tables ont été supprimées.

Accoudée au bar, une habituée du quartier explique au serveur distrait pourquoi elle n’ira pas se faire vacciner malgré son rendez-vous etc..Il écoute , moi aussi amusé par ces brèves de Covid, avant de reprendre mon chemin en remontant vers les lacs. Au fil des années, les paysagistes ont fini pas aseptiser l’ensemble des berges, Ripolinés de gravier blanc, sentiers aplanis, fermés de la prostitution nocturne pour cause de pollution Kleenex-latex , les lacs du bois sentent bon la clientèle proprette Neuilly-XVIe et pour le moment restent hélas privés de leurs barques. Les romantiques devront attendre, les galériens de la love story jubilent .

Le Pavillon des Indes Anglaises, vestige de l’expo coloniale de 1878 à Courbevoie.
Après l’effervescence des WE, les pigeons guettent les miettes du randonneur !

Quelques fourgonnettes garées notamment près du centre sportif Largadère ultra privé rappellent que le business de ces dames continue malgré la pandémie ! Je décide de remonter par Neuilly avant de reprendre les quais vers Courbevoie. Il est plus de 14h , la plupart des commerces autorisés sont désormais ouverts, le soleil ne se cache plus, j ‘évite les boulangeries locales et finis ce parcours les jambes en plomb. L’ App Mapy.cz affiche 21.5 km , une moyenne de 5,1 km heure. La Covid semble ne pas avoir laissé trop de traces.. je m’en sors plutôt bien. Paris, vidé, covidé attend d’être à nouveau un Paris libéré.