Voie d’Arles, 955 km de Roman (et) d’aventure vers Compostelle

Pérégrination  au long cours sur un itinéraire jacquaire millénaire ponctué de bastides et d’églises, des colosses plantés dans une nature généreuse ondulée à souhait. Retour sur 36 jours de marche d’Arles à Punte La Reina en Espagne .

Pèlerin multi récidiviste à la pause qui prend la pose.

Pèlerin un jour, pèlerin toujours dit-on. Sans doute car depuis 2014 en bon récidiviste je reviens sur les Chemins de Compostelle  braver entre 700 à 1000 km d’un seul jet,  m’assurer  que la forme du senior est encore bonne.  C’est aussi le moyen de rompre  avec le quotidien durant un mois de vie nomade  ultra light ou l’essentiel se résume à marcher, se soigner et se nourrir en écartant le superflu.  Caminos de Francès, Portugais, del Norte, les chemins de la péninsule ibérique m’avaient ouvert  » la voie  » vers la Galice à trois reprises, je cherchais en 2018 un itinéraire en France. Sur le conseil de mon ami Daniel j’écartais encore de mon choix le chemin du Puy en Velay trop fréquenté et au budget hélas trop élevé pour finalement choisir la via Tolosana, c’est à dire la voie d’Arles car elle passe par Toulouse. Son originalité est de suivre intégralement le GR653 jusqu’à Punte La Reina en Espagne où arrive le Camino de Francès et ce en 5 ou 6 étapes depuis le Col du Somport.

Les Arènes d’Arles.

Parti le 16 avril  d’Arles, il m’a fallut 36 jours de marche pour atteindre mon but . Ce fut encore une  expérience unique, bien différente des précédentes. Épargnons  nous d’égrener laborieusement le calendrier des 36 étapes de ce voyage, j’aimerais plutôt vous faire partager dans ce récit  l’ambiance de « ma » voie d’Arles au travers des moments les plus savoureux ou moins glorieux , de ces compagnons de voyage inattendus, mes jours de doute et ces instants de petits bonheurs  qui font l’essence même du camino.

Bonne balade !

Tracé du chemin d’Arles- Punte la Reina

Balisage, hébergement, ravitaillement : un GR n’est pas un chemin de Compostelle (et réciproquement).

Avec Jean-Pierre dit « Le Suisse » , compagnon de voyage et d’errance !

Calée sur le GR653, la Via Tolosana, sur sa partie française, ne présente pas ou peu le balisage habituel des chemins de Saint-Jacques, à savoir le logo européen (coquille jaune sur fond bleu) et les flèches jaunes si familières. Il faudra donc suivre avec attention les marques blanches et rouges bien connues des randonneurs. Toutefois l’affaire se corse parfois lorsque plusieurs GR se croisent sans identification. Je me suis ainsi égaré en suivant à l’aveugle Jean-Pierre (dit le Suisse)  sur un GR 78 venu de nulle part avec la clef une grimpette de 600m et une rallonge de 8 km par la route pour rejoindre le 653 ! L’inattention et  déroger  à ma règle de base , à savoir ne jamais suivre personne, se paient cash.

Sur les routes infinies de l’ Aragon et de la Navarre.

Il a fallu également compter sur le tracé parfois hallucinant de la FFRP. Je cherche encore des explications à certaines boucles ou déviations éreintantes. Ajoutons les changements de tracés locaux non mentionnés, notamment sur l’ App Iphigénie, et les variantes  certes intéressantes hélas non balisées, que propose le guide Miam Miam Dodo. Cette publication a en effet choisi le concept d’itinéraires complémentaires situés à 4 km de part et d’autre du GR653.  A étudier de très près le moment venu avant de se lancer ! Car malgré les apparences, le pèlerin n’est pas en balade et chaque kilomètre supplémentaire compte. La partie française de ce GR , soit 30 jours sur 36 tout de même, offre très peu de points d’eau et la vue d’un bistro relève souvent du mirage, tant ils sont rares. Si la plupart des guides répertorient les principaux hébergements du parcours, la réalité sur le terrain a été pleine de surprises. Une fois je suis ainsi tombé sur un gîte fermé pour la journée. Faute de pèlerins, le proprio était parti à une fête. Une autre fois, le gite municipal fut réquisitionné pour reloger en urgence des habitants du coin victimes de l’incendie de  leur logement.  Et puis ce gîte qui afficha complet car il accueillait ce jour-là un mariage !! Enfin, celui du Col Somport était carrément fermé. Quelques pèlerins ont du pousser jusqu’à Confran versant espagnol !   Les chambres d’hôtes, officielles (ou non !) sont de petite

Profiter du réconfort et des équipements des gîtes les jours de pluie .
L’albergue d’Arrès, petite, conviviale, dans le pur esprit du chemin de Compostelle.

capacité. Assez inhabituel pour moi, il m’ a fallu réserver un à deux jours à l’avance par sécurité pourtant sur une période de faible fréquentation.  Du point de vue financier, ce GR653 (France) n’est pas donné. Comptez de 40 à 60€ par jour en demi-pension , avec le petit déjeuner. (de 20 à 40€ en Espagne). Les gîtes tenus par des religieux sont souvent les plus simples et fort accueillant. On y dine tous ensemble d’un repas frugal . La demi-pension dépasse rarement les 25€  ou est proposée en « donativo » . Et ce n’est pas tous les jours qu’une nonne vous avoue que le monastère de Sainte Scolastique ressemble au château d’Harry Potter.  Ceux qui choisissent l’option hôtel ont intérêt à dégainer le smartphone en se connectant par exemple sur booking.com. L’offre est abondante et les prix toujours avantageux (à partir de 35€) .

Castres by night. Une des plus jolies villes du chemin d’Arles vers Compostelle.

En conclusion de cette partie purement matérielle, je qualifierais ce GR653 de.. casse-tête, allez disons exigeant. On peut déplorer que les grandes métropoles de Montpellier et Toulouse  fassent peu d’effort pour le promouvoir. Certains hébergeurs avouent à mi-mots que ce chemin est en chute de fréquentation. De récentes statistiques l’évalue entre 1600 et 2500 pèlerins par an. (Rappel : en moyenne 250.000 arrivées /an à Santiago tous chemins confondus). Cependant, ce côté rustique et sauvage lui donne une saveur particulière, un rare parfum d’aventure. Cet itinéraire laisse une large part à la débrouille, à l’anticipation et souvent à l’improvisation. Et malgré ces petits soucis , j’ai rarement rencontré dans ce sud lointain un accueil aussi chaleureux (excepté peut être sur le Camino portugais). Les gens ont fait preuve d’une grande disponibilité, d’une réelle gentillesse pour me renseigner ou trouver une solution d’hébergement au pied levé. Qu’ils en soient vivement remercié.

Vagabondage en terre romane en compagnie de tous les saints du paradis (et quelques pèlerins)

Une voie d’Arles où des colosses de pierres défient le temps et le vent d’Autan.
Un des villages-fantômes du chemin, ravage du climat et de l’exode rural

Un TGV miraculeux en période de gréves me dépose le 16 avril à Avignon d’où je prends le bus pour Arles.  La ville entière rayonne de son antiquité romaine, de son dynamisme culturel sous un soleil déjà chaud. Je loge à deux pas des arènes dans une modeste première chambre d’hôte. Je suis de passage, mon esprit est ailleurs, déjà sur le chemin vers Montpellier. St Gilles, Gaillargue, les premières étapes de 20 et 30 km en Camargue dénouent mes muscles et m’installent dans le tempo. Option hors GR, le canal du petit Rhône déroule ses digues dans un paysage plat. Le temps humide excite les moustiques, mon pique-nique ne m’éternisera pas . J’y rencontre Jean-Pierre (Hans Peter) que j’appellerai  Le Suisse, un autre multi récidiviste de ma génération, blindé d’expériences du camino, un ex-haut fonctionnaire  en retraite détaché en Haïti, en Afghanistan et  sans limite de budget. Nous marcherons longtemps ensemble, nos chemins et nos choix d’hébergement divergeront souvent. Il m’a définitivement distancé  avant le passage du Somport en défiant les orages alors que dépité, je préférais jeter l’éponge ce jour-là à Sarrance. On  croisa André sur ce canal , un marseillais tractant un

Pèlerin inconnu en balade avec son Caddy de supermarché sur le canal du Midi. J’ai  remonté l’ouvrage durant deux jours jusqu’à Toulouse..sur 50 km !! Lassant..

Carrix (chariot pour pèlerin), lancé dans ses rêves d’autonomie totale vers Santiago. Les premières bosses l’avaient fait vite déchanter et il envisageait déjà un repli vers un autre chemin. Je les quittais avant l’entrée de Montpellier pour rejoindre seul un petit hôtel vers Castrie . Le lendemain je traversais la grande ville en un coup de bus et deux tramways pour atteindre Grabels  à l’ouest en évitant ainsi des kilomètres sans intérêt en banlieue. Paolo zonait ici,  perdu sur une avenue, Google Map en main,  je reconnus d’un coup

Andrea, partout et nulle part, un pèlerin-baroudeur germanique opportuniste prince de l’improvisation. Sympa.

d’œil le pèlerin débutant. Sac trop lourd, polo coton, pantalon épais, l’italien baragouinait un peu le français, je l’ai guidé pour marcher finalement jusqu’à Gravel avant de l’abandonner à son allure d’escargot hydraté au Coca et autres boissons sucrées. J’ai revu plus tard Paolo dans un gîte, cette fois aux fourneaux pour une pasta party . Faute d’épicerie ouverte, la patronne avait ouvert ses placards pour nous céder des provisions à un prix sans concurrence même dans le pire des hypermarchés. A table, ce soir-là Christian d’une tchatche sans égal et  Jean-Pierre, un septuagénaire du genre inoxydable qui erre sur les chemins depuis 2009. Le Suisse est présent ainsi que Catherine et Servanne, deux filles de la Seyne-sur-Mer. Je les croiserai au hasard du chemin, on partagera d’autres gîtes avec d’autres nomades dont  Andréa,  teuton d’une quarantaine d’années, un type que je qualifierais

Parfois un cocktail inattendu de Roman et de baroque.

de sympathique opportuniste . Le genre de garçon à qui on ne refuse rien. Charpentier de métier à Dresdes et baroudeur par nature, il  négociait habilement (ou provoquait) toutes les invitations lors de rencontres providentielles ou squattait simplement n’importe qui entre deux bivouacs. Toute cette équipe à géométrie variable partagea plus de bières que de visites historiques. Pourtant Dieu sait que ce chemin compte plus de villes et villages au nom de saint que le calendrier. Simples chapelles, abbayes, monastères cloitres, églises ou cathédrales, la via Tolosana est jalonnée de trésors romans. Véritables colosses de pierre, les bastides aux allures de forteresses, semblent autant bâties pour lutter contre les seigneurs guerriers que la violence du vent d’Autan ou la tramontane. Les maisons traditionnelles faites de torchi ou de pierres liées de terre semblent à côté bien fragiles. La rudesse du climat, l’exode rural ont d’ailleurs laissé des ruines un peu partout .

Les crucifiés du chemin.

Bandage des ampoules, style chinoise mais en moins glamour !

Environ 20% des pèlerins vers Compostelle le ferait dans une quête spirituelle.  Mes retrouvailles avec la Chrétienté du chemin me fit assisté ainsi à quelques vêpres à 18h00,  plus histoire de passer le temps jusqu’au diner que par démarche religieuse. Étant non catholique, j’eus l’honnêteté et le respect de ne pas communier à certaines messes ! Que Dieu me pardonne, misérable païen ; ce parcours en « terre sainte » du sud de la France n’a fait qu’amplifier mon admiration envers ces moines-bâtisseurs , ces compagnons tailleurs de pierre, menuisiers, forgerons, carriers dont les chefs d’œuvres de l’Art Roman témoignent d’une foi intense et omniprésente.

955 km pour soulager son âme, et des pauses pour le corps .

La foi et l’énergie des hommes ne cessent de me surprendre. La détermination des marcheurs comme celle des filles de la Seyne-sur-mer aussi ! Catherine s’était salement ruiné les pieds  sur deux premières étapes trop longues et Servanne souffrait le martyr à cause un genou déjà fragile.  Pragmatique, elle évaluera à 6 cette douleur en montée et 9 en descente sur une échelle de 10. L’une aux pieds strapés comme une jeune chinoise  l’autre sous un traitement de cheval anti-inflammatoire, elles ont tenu bon jusqu’au bout les quinze jours de marche de leur programme de vacances !  Chapeau.

Il y a des matins comme çà sur le chemin à l’heure du départ.

Saint-Jacques veillerait-il sur ces « crucifiés »  du chemin  ? !  Blaise, un chirurgien suisse à la retraite rencontré sur le canal du midi s’en étonne souvent : » j’ai reçu durant ma carrière des patients  de toutes sortes  y compris des emmerdeurs chroniques pour quelques bobos. Les pèlerins de Compostelle ne se plaignent jamais, ils encaissent ou rentrent chez eux.  » . Sa femme Dominique souffrant d’une sale tendinite reprendra l’avion à Toulouse, il continuera seul jusqu’à Punta La Reina et Pamplona.  L’arrêt au stand, on s’y attend, on le redoute. Michelle, allemande de 22 ans est une sportive complète.

Pas le moment de marcher à côté de ses pompes.. Cette année les Meindl ont mal encaissé les sentiers de caillasses et les nombreux jours de pluie .

Je la retrouve un soir dans un gite en compagnie de ses chevaliers servants espagnols et allemands, le moral en berne. Elle s’est faite aussi prendre par l’ivresse du chemin, elle souffre de la traite périostite, inflammation des muscles du tibia due au sol trop dur, à trop de kilomètres,  à une vitesse trop élevée . Repos, glace et massages profond suffisent souvent pour calmer la douleur et reprendre la marche. Un des jours suivant, terrorisée par les orages et un peu épuisée par son mal  lancinant, elle rentrera en stop dans la voiture de la Guardia Civile. No pain No glory parait-il. Je connais la musique . Cette année, les pieds abimés par des engelures de l’hiver dernier , j’ ai pesté contre les sentiers gorgés d’eau qui m’ont torturé et obligé tous les soirs à les soigner à base de compresses imbibées d’Hexomédine afin de limiter l’inflammation. La loi de Murphy (Loi de l’emmerdement universel maximum) s’en mêla évidemment .  La semelle d’une de mes chaussures se décolla après 650 km . Une tuile sur Compostelle, la première en ce qui me concerne. La réparation improvisée dans un gîte ne tint pas plus deux jours, j’achetais une nouvelle paire  à la hâte sans avoir le temps de les roder. Douleur…

Perte de repères temporels, de lucidité  et routine du routier

L’orage n’est pas loin et il nous laissera peu de temps pour nous équiper avant le déluge.

Le défilement des 36 étapes fut incroyablement rapide, les semaines s’enchaînèrent alors que j’accumulais les kilomètres sans y prêter attention. Un découpage approximatif du parcours me rappelait la distance qu’il restait à parcourir .  Alors que beaucoup de marcheurs ont programmé leur date de retour et se mettant une certaine pression quotidienne , je ne m’étais rien fixé.  J’ai taillé la route dans une sorte de routine agréable , parfois un demi comas certains jours de fatigue intense,  ne m’accordant  aucune pose si ce n’est que quelques étapes courtes de récupération , soit une quinzaine de kilomètres !  Je partage avec Chloé l’idée de ne rien totalement maitriser  . Cette belge infatigable, fervente catholique, croisée dans une chambre d’hôte est partie d’Anvers depuis trois mois et s’explique en ces termes avec un accent flamand à couper à la serpe :   » Tu vois, Je ne compte plus  les jours  depuis que  j’ ai quitté mon travail au diocèse. J’ai enchaîné  Véselay, Le Puy en Velay, Lourdes et j’irais jusqu’à Compostelle et pourquoi pas à Fatima si mes jambes le décident !  » .  Elles décident..Je me suis répété cela à chaque fois que le chemin m’ a fait douté et il n’y manqua pas. Marcheur à temps plein, je perds justement à chaque fois toute notion du temps.  L’arrivée des w.e m’appelait juste à d’avantage de vigilance pour me ravitailler. Et puis nos proches au bout du fil nous rappellent que la semaine a bien sept jours dans cet espace-temps particulier, cette autre planète.

Docteur Blaise, franco-suisse, John de Toronto de mère française, la francophonie en balade !
Marcher sous les premiers rayons du soleil en oubliant le poids du sac, trouver un café ouvert, s’immerger dans la nature , prendre une bière un ami perdu de vue, partager un repas dans un gîte, se quitter et poursuivre son chemin en liberté .

La volonté d’arriver et d’en finir avec le chemin va durer quelques semaines. Après mon passage de Toulouse ,  Auch puis Lescar et le large virage à gauche vers l’Espagne, je ressentais déjà ce sentiment ambigu  fait du plaisir de toucher au but , revoir ceux que j’ aime et de la tristesse relative liée à la fin du voyage, de ce retour dans la normalité. Fatigué  et les pieds meurtris  par les sentiers détrempés qui m’obligèrent mainte fois à retourner sur l’asphalte, je renonçais à franchir le col du Somport plongé dans le froid et la brume. Je pris le car à Sarrance sur le  conseil du Suisse pour rejoindre l’Espagne à Confran par le tunnel. Alors , après avoir évacuer mon orgueil dû au semi-échec du Somport, j’ ai savouré sans limite les  dernières étapes espagnoles. Douceur, climat sec, albergues confortables, l’ Aragon et la Navarre  m’ont offert leurs plaines infinies en ultime récompense à tous mes efforts depuis plus de trente jours de marche non stop. Puis en compagnie de John  nous sommes arrivés à Obanos à moins de 2 km de Punta La Reina. Des dizaines de pèlerins venus de St Jean-Pied -de-Port sur le Camino de Francès croisèrent soudain  ici le chemin d’Arles. Changement d’ambiance, un autre voyage commençait pour John . D’abord envieux de le voir poursuivre vers Saint-Jacques, je fus vite content de laisser filer cette vague humaine. Je m’étais habitué à la solitude de la via Tolasana, j’ avais fini pas aimé ses innombrables vallons , ses villages isolés , ses cafés trop rares, ses hébergements incertains, l’accent chantant de mes hôtes. Apaisé et encore ivre de ces jours intenses  je n’en veux plus à ce foutu GR653, un sacré chemin !

Chemin de Compostelle- 36 étapes du chemin d'Arles
Détails des 36 étapes de mon chemin d’Arles- Hébergements

6 réflexions sur « Voie d’Arles, 955 km de Roman (et) d’aventure vers Compostelle »

  1. interressant votre article . mais comme toute quête inutile , il faut éviter de se plaindre ou de sonner les jérémiades . On sait que le Camino coute cher, coté français . Pourquoi ?? Que sont devenues les anciennes cures indispensables à l’accueil des pélerins ?? des appartements ou des salles pour réunion pour les locaux , quand elles n’ont pas été vendues .La tradition jaquaire n’a été remise au goût du jour que récemment en français . Donc c’est le privé qui s’en est occupé . Après tout , faites votre chemin , ou retrouvez les anciens chemins , défrichez les , utilisez de la cartographie numérique et un GPS . le camino précurseur antique de la « silicon vallee » européenne du moyen age et de la renaissance n’avait pas besoin de signalitique . Là où il y avait du travail , de la taille de pierre , de la maitrise d’ouvrage , le pélerin-et l’artisan suivaient . N’oubliez pas non plus que le Camino reprend les pas de l’homme antique d’Atapuerca (-800 000) , de la conquête de l’or des romains (-30, +250) , qu’il est truffé de mégalithes (-4000) , a t on entendu les douleurs de ces ancêtres comme celles de l’homme moderne , urbain , issu des 30 glorieuses ??
    N’oubliez pas non plus que le pélerinage ultime d’un chrétien c’est Jérusalem , qui fut détourné pour l’imposture St Jacques quand la route de l’Est fut barrée par les Turcs .
    Bon vent , enfin , bonne question réponse : le but religieux dans tout cela ??

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    1. bonjour,
      je n’ ai aucune démarche religieuse dans mes chemins. Néanmoins, je découvre peu à peu cette dimension lors de mes échanges avec d’autres pèlerins. Côté signalétique, j’utilise auss ile GPS avec Iphigénie notamment. Et je n’ai aucune crainte de m’égarer . Cette remarque était surtout destinée à mes lecteurs afin qu’ils ne soient pas étonnés et y prennent garde.
      Vous avez raison, il n’ y a pas lieu de se plaindre des douleurs diverses . toutefois , j ai vu des pèlerins salement amochés qui s’accrochent . La foi les soutient peut être !??

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  2. Bonjour,
    J’aime bien votre récit car il est franc.La plupart de ces types de récits sont béni oui-oui ou tout est bien dans le meilleur des mondes.
    Je suis cependant surpris du coté « casse tête exigeant ». J’ai fait plusieurs fois ce chemin et je n’ai pas eu du tout cette impression. Il est vrai que c’était il y a quelques années déjà et que les choses changent.
    Quand au tracé de la ffrp ……..Déviation par des villages ne présentant aucun intérêt pour faire plaisir au maire et magouilles…Voir le lamentable épisode d’Auch il y a quelques années.
    Bon chemin.

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    1. Bonjour Jacques . merci pour votre commentaire . Comparativement à mes autres chemins, Arles fut un peu casse-tête au niveau logistique (ravitaillement, hébergement) . Depuis qq années ce chemin est parait-il en déclin de fréquentation malheureusement et certains hébergeurs se tournent vers une clientèle plus touristique. Cela lui donne une certaine touche d’imprévu que j’aime bien.
      Je pars du Puy mardi prochain (je ne connais pas la partie française) Je regretterais peut être certains jours la caractère « impro » du chemin d’Arles !
      bon chemin
      Richard

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