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Un très beau parcours de 22 km totalement en sous bois.
Le Parc Naturel Régional du Gatinais Français a été crée en 1999 à cheval sur les départements de l’Essonne et de la Seine-et-Marne. Etendu sur 75300 ha, donc davantage que celui du Vexin, il couvre 70 communes. Cette très belle randonnée de 22 km concoctée par Marie-Christine de l’association RANDIF , vous permettra de découvrir un univers à la fois agricole (57%) et forestier (31%) .
Cyclop de Jean Tinguely – le PNR du Gatinais
Ce cocktail de plateaux et de vallées en fait un beau terrain de jeu pour les randonneurs franciliens . Notamment dans la forêt de Milly-La-Forêt qui est mitoyenne du secteur des Trois Pignons de Fontainebleau, avec socle géologique identique ou l’on retrouve les mêmes espèces ainsi que les fameux blocs de grés. Dès le mois d’avril ne manquez pas d’aller admirer le Cyclop, une sculpture étonnante de Jean Tinguely bordé d’un délire artistique vertigineux. Ce domaine est parfaitement balisé et cette randonnée vous fera emprunter le GRP des Vallées de l’Essonne et une portion du GR1, ce sentier mythique qui ceinture l’Ile-de-France.
Dimanche matin , la pluie n’ a pas encore atteint l’Ile-de-France, elle traîne en route et envoie son tapis de nuages en messager pour prévenir le randonneur parigot d’en profiter . Les marcheurs du club Randif se sont donné rendez-vous dans les profondeurs du RER D à la gare de Lyon . Stoïques, traités inox et déterminés, sans broncher ils finissent de traverser l’hiver ponctué de ses trains de dépressions atlantiques et autres bourrasques glaciales venues du Nord. Ils se rendent cette fois dans le Parc Naturel Régional du Gâtinais, un parcours de 20 km concocté par Christine entre les gares de Maisse et Boutigny-sur-Essonne plantés sur cette ligne.
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Un parcours très boisé avec de beaux dénivelés au départ de Milly
Nous sommes aux abords de la forêt de Fontainebleau , un patchwork de vastes zones vertes diluées dans les plaines agricoles. Ratissés et semés récemment, les champs cachent encore le secret de leur culture. Gants, bonnets, les randonneurs quittent la gare de Maisse par la route et mettent le cap Nord’Est sous un ciel plombé sur le fameux GR1. Ils s’enfoncent dans les bosquets de jeunes chênes des premiers kilomètres. L’humus de feuilles mortes forme un tapis épais. La sécheresse n’ a pas permis de terminer le travail de décomposition habituelle.
Le château de Milly
Leur pas est souple et silencieux sur ce début de parcours plat et clément pour les muscles encore froids. L’objectif est d’atteindre Milly-la-Forêt avant l’heure du déjeuner, car il restera alors près de 13 km. La petite ville historique connaît peu d’animation en cette période de vacances scolaires. Soudain des chants percent ce silence, le groupe tente une visite de l’église médiévale Notre-Dame de l’Assomption en fin de messe dominicale. Discrets, ils y renoncent et ne s’attardent pas non plus devant la halle du marché en travaux de rénovation de toiture.
Les lavoirs rénovés sont légion en Ile-de-France et font le bonheur des randonneurs l’été
Seuls de beaux lavoirs attirent leur curiosité de photographe. Après quelques méandres de rues, les visiteurs un peu déçus rejoignent la forêt de Milly pour rejoindre le Cyclop. 22,50 mètres de haut et 350 tonnes d’acier, cette œuvre sculpturale monumentale luit au milieu de la nature éteinte . Réalisée par Jean Tinguely avec le concours de sa femme Niki de Saint Phalle et de leurs amis artistes (Bernhard Luginbühl, Rico Weber, Daniel Spoerri…), c’est une immense tête sans corps, étincelante de miroirs, avec un œil unique, une bouche d’où ruisselle de l’eau sur une langue toboggan, une oreille qui pèse une tonne. Le musée à ciel ouvert n’ouvre pas au public en hiver et les randonneurs admirent l’œuvre de loin, assis sur des troncs d’arbres pour prendre leur déjeuner sur le pouce .
Une randonnée sans grandes difficultés
Le Cyclop monumental de Milly . Les artistes en firent don à l’état en 1987
La seconde partie de cet itinéraire ne ressemble en rien au décor de la matinée. Le GRP des Vallées de l’Essonne prend de l’altitude et se met à serpenter à travers les pins. Le sol sablonneux a repris ses droits tout comme les blocs de grès ; ce qui ne fait pas l’affaire de certains ! Il faut cependant se hâter, « enfin peut être que oui, peut être pas trop » hésite Christine notre guide du jour dont le casse-tête du moment est de reprendre un train vers Paris à 40 de chaque heure à la gare de Boutigny et d’éviter ainsi de poireauter sur un quai. Ainsi va la gestion des groupes, entre orientation, nutrition et transportation dans un créneau horaire qui satisfasse le plus grand nombre ! Les jours ont considérablement rallongés en ce mois de mars teinté de gris . Fin de w.e , fin de vacances, le train du retour vers la capitale ne cesse de se remplir de banlieusards et randonneurs fatigués au fil des gares. Les premières gouttes tant attendues martèlent enfin l’asphalte, le ciel s’assombrit . Une journée de rando ordinaire s’achève. Dans quelques semaines, le printemps va exploser et repeindre la nature de vert tendre. Patience…!