Voyage aux boues de l’ enfer – Saison 2

Je m’ étais pourtant juré de ne plus randonner  en Ile-de-France durant les mois les plus ingrats. Comment ais-je pu m’embarquer ce dimanche-là aux confins de la Seine-et-Marne balayée par un fort coup de vent  et des averses ?!  Je me retrouve ainsi avec une vingtaine de randonneurs tous aussi givrés pour parcourir 25 km entre la gare de Morêt /Loing  et celle de Montereau-Fault Yvonne. Sacrée Yvonne, elle nous en fait voir dans cet univers agricole aux sentiers défoncés par les p… de tracteurs. Il fallut marcher affamés jusqu’à 13h30 pour trouver enfin un endroit abrité des bourrasques . Et par miracle, il a juste cessé de pleuvoir une demi-heure lors du un pique-nique improvisé dans un bosquet à peu près accueillant.

La Seine et Marne version hivernale  s’avère pénible tant la glaise ne vous lâche pas les baskettes alors que les chasseurs canardent du sanglier à tous les coins de chemin.  A part la traversée plutôt jolie du centre historique de Morêt, il a bien fallu endurer l’adversité humide pour rejoindre Montereau , des kilomètres en plein vent de Nord-ouest à décorner les vaches…heureusement bien au chaud  ! Lors de notre arrivée interminable sous un crachin breton dans cette grosse bourgade plongée dans la grisaille et l’ennui , on a même perdu la moitié du groupe entre les cités HLM  et raté  évidemment le train vers Paris de quelques minutes. Normal,  vu nous avions fait 3 kilomètres de bonus. Le seul troquet du coin affichait closed of course. Alors  tassés dans une salle d’attente nauséabonde et bondés de banlieusards , certains courageux se sont décrottés avec les moyens du bord pour retrouver à peu près une allure civilisée.  Seule Charlotte osa rentrer avec ses chaussures 5 fingers de primate dans un état pitoyable. Les autres préférèrent goûter les dernières  bouffées air frais sur le quai alors que la nuit tombait déjà. Le TER de 17h16 finit par arriver et le trajet nous permit de comater plus d’heure jusqu’à la gare de Lyon . Je n’en avais pas fini pour autant avec mon programme dominical idyllique de randonneur parigot .  Je jouais en effet les prolongations sur la ligne 14 direction Saint-Lazare pour attraper de justesse le tortillard vers la gare de Vallées . Debout depuis 6h30 , il était plus de 20h lorsque je posais mon sac à dos crado dans la cuisine.  Rinçage total des accessoires , en quelques minutes la salle de bain se transforma en une buanderie  d’un esthétisme douteux. La douche brûlante et la soupe effacèrent les douleurs de ce voyage aux boues de l’enfer . Sans doute pas le dernier de la saison.  On ne se refait pas .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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