Après la ruée post-confinement du mois de mai , la forêt de Fontainebleau avait retrouvé sa sérénité en ce dimanche de juin. Vtt et marcheurs se croisaient en se saluant sur les chemins sablonneux, presque heureux de cohabiter après des semaines d’isolement. Toutefois l’heure des randos de groupe n’ayant pas encore sonné, les associations laissaient aux guides toute liberté et initiatives pour organiser des sorties à leur gré dans la limite des dix personnes autorisées. Paradoxalement cette contrainte redonna une dimension conviviale à mes nouvelles escapades et je redécouvrais le plaisir de marcher en silence à 6 ou 8 même s’il m’eut été facile de partir seul sur ces sentiers si familiers .
Une bonne carte, ma chère App Iphigénie, le pass Navigo en poche auraient suffit à sortir de Paris pour m’immerger dans ce domaine . Alors ce matin là, guidée par Christian et Corinne une poignée de randonneurs déconfinés retrouvait ses repères, ses passages. Pour certains d’entre nous, cette randonnée fut une reprise tels Nelly et Rova alors que Virginie continuait sa remise en forme débutée deux semaines auparavant sur le circuit des 25 bosses pour affronter la partie sud du GR20 en juillet .
Ce sevrage de balades en pleine nature a eu pour effet de réveiller , de me révéler à nouveau la beauté de Fontainebleau après des années de randonnées répétitives dans un périmètres devenu étriqué au fil du temps. C’était soudain si bon de retrouver les racines, de se faufiler entre les blocs même si j’y laissais bêtement un peu de mon cuir chevelu lors d’un passage bas de plafond ! Et puis je ressentais à nouveau les lois de la gravitation, ce dénivelé qui vous torture les premiers instants , vous asphyxie avant que le coeur n’ait eu le temps de monter dans les tours. D’autant que l’itinéraire tracé par Christian empruntait quelques uns des célèbres Sentiers Denecourt-Colinet balisés de bleu.


Ces pionniers de la rando moderne ont pris un malin plaisir à contourner ou franchir les obstacles de calcaire en une suite de montagnes russes, alternant les passages étroits entre les fougères , à suivre les lignes de crètes pour offrir aux randonneurs les plus beaux panoramas, de redescendre entre les sentiers creux et les failles où se cache parfois une des fontaines qu’ils avaient pris soin de construire pour apporter à l’époque un moment de fraîcheur aux promeneurs. Le parcours proposé n’est pas très long, seulement 17 km jusqu’à la gare de Bois-Le-Roi depuis celle d’Avon . D’ailleurs comme le souligne Christian, les randonnées de Fontainebleau dépassent rarement les 25 km pour ceux qui choisissent d’y intégrer un dénivelé conséquent . Sachant aussi qu’il faut compter les temps de trajets aller et retour en train depuis Paris . Bon retour à vous aussi à Fontainebleau, un cocktail de saveurs à servir on the rocks !
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