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Et rebelotte jusqu’à Marlotte pour 22 km!

Difficile pour un randonneur parisien de ne pas revenir sur ses traces un jour à l’autre dans la forêt de Fontainebleau. Surtout lorsqu’il s’agit de voyager de gare à gare . Pourtant les guides de RANDIF mettent du cœur à l’ouvrage sur Openrunner pour proposer les meilleures alternatives parmi les dizaines de sentiers qui quadrillent ce formidable terrain de jeu.

Téléchargez la trace de cette randonnée ICI

Un large virage de 22km en pleine forêt qui emprunte le GR13 et le TMF

La dernière en date rassembla ce dimanche là plus de 40 marcheurs séduits par les 22 km proposés par Christine entre les gares d’Avon et Bourron-Marlotte. Afin de ne perdre personne en route et prendre en considération vertiges des uns et douleurs des autres, elle choisit de partager en deux cet énorme groupe et d’en confier une moitié à Michel sur un parcours moins accidenté . J’optais pour la version « on the rocks » afin de profiter des obstacles du superbe tronçon du sentier Delecourt-Colinet. Car il a fallut 300 millions d’années au bassin sédimentaire de ce massif pour chasser la mer et laisser place aux blocs rocheux sculptés par les courants et qui font désormais le bonheur des grimpeurs et celui des familles en quête d’aventure le dimanche. Notre parcours serpente ainsi dans cet univers à la fois minéral et végétal , un savant cocktail de pins de fougères, de hêtres, de bouleaux et de chênes.

Passages rocheux sur l’un des historiques sentiers Denecourt et Colinet. Beau jeu de piste pour suivre le balisage bleu caractéristique

Notre équipe des endurcis chemine ainsi sur plusieurs kilomètres en prenant soin de suivre le balisage bleu de bosse en bosse, de s’y faufiler , d’y ramper parfois . Chaque passage remarquable est marqué ici d’une lettre majuscule et les gosses révisent cet alphabet au rythme de leur progression. Les noms des sentiers gravés sur les plaques nous replongent dans le romantisme du XIXe siècle : Rocher des Demoiselles, carrefours des Soupirs, du Bonheur, des Regrets ou des Oublis. Comme il devait faire bon conter fleurette à une belle cavalière à l’écart d’une chasse à cours trop bruyante !! Denecourt et plus tard Colinet y songeaient sans doute en agrémentant leurs sentiers de fontaines ombragées et de bancs .

progression des deux groupes vers le viaduc de Changis

Ils ignoraient cependant que plus d’un million de visiteurs viendraient plus tard chaque année s’immerger dans cette nature, à pied ou à vélo. Aujourd’hui les discussions ont certes changé de sujet et les dénivelés n’entament en rien le souffle du randonneur sportif lancé dans le récit de ses nombreux exploits, ses lointains voyages, ses incontournables bobos ..ou ses sempiternels soucis de bureau ! Une fois les rochers passés , les deux groupes se rejoignent dans un clairière à l’heure sacrée du pique-nique. Tous s’éparpillent afin de trouver le confort ou le calme pour certains. La seconde partie de cette belle randonnée emprunte les longues allées rectilignes du GR13 notamment. En fait Fontainebleau, c’est la piste aux étoiles ! Celles où convergent ces sentes dont certaines accueillaient jadis les carioles ou carrosses de la bourgeoisie. Nombreuses et trompeuses, elles sèment souvent le doute chez le guide même le plus affûté..ou inattentif. Occasion rêvée pour Régis, futur pèlerin vers Compostelle de tester ses connaissances en orientation, carte IGN au 1:16.000e en main.

Cette randonnée débuta par la traversée du parc du château de Fontainebleau actuellement en rénovation

16h00, je regarde une dernière fois le tracé numérique violet s’afficher point par point sur l’App Iphigénie du smartphone, nous approchons de Bourron-Marlotte. Enfin la gare est là, l’enregistrement indique 22,8 km au compteur. Le podomètre de ma montre Protrek Casio confirme la distance. Chapeau du geek Christine pour la précision et merci pour cette belle journée ! Le printemps est imminent et l’affluence de randonneurs devrait encore grimper en Ile-de France. Rançon du succès pour cette association qui profite (ou subit ? ) l’engouement post-Covid pour cette activité et qui devra désormais doubler ou tripler les groupes afin de conserver convivialité et homogénéité. Le job de guide bénévole a plus que jamais de l’avenir. Et l’asso accueille toutes les vocations.

Richard Kirsch / Trekkingzone.fr

Revivez l’histoire des célèbres sentiers : https://trekkingzone.fr/2017/02/20/claude-francois-denecourt-le-pionnier-de-la-randonnee-pedestre-1788-1875/

Black river, tu me sool ..!

I see a red door and i want it paint in black …Alors autant le faire lorsque la lumière abandonne le photographe ! Les Stones n’ont pas d’égaux pour partager les émotions du Blues, une musique qui nous transperce l’âme durant ces randonnées où le soleil répond aux abonnés absents. So, we walked down the river aurait aussi clamé the Mallet Brother Band ce dimanche de janvier depuis la gare de Vulaines-Samoreau jusqu’à celle de Melun.

Un long flirt avec la forêt de Fontainebleau sur le TMF
Samois d’île en île.

Ce parcours de …21 , 22, 24 km , qui sait , suit les méandres de la Seine, flirte avec la forêt de Fontainebleau dont le balisage blanc et vert du TMF (GR du tour du Massif) se mêle au rouge du GR2 . Blues universel et intemporel , ou la sodade de Cesaria Evora, une musique triste berce parfois nos pas trop lourds. Mais à Samois, je croise Django Reinhard, le manouche qui a vécu et s’est éteint ici en léguant au jazz des morceaux éternels dont la vitalité me redonne de l’entrain. Et puis il y a la Seine qui s’en moque. L’eau qui coule sous ses ponts traverse le temps sans état d’âme. Quoi que..Elle sort parfois de son lit pour rappeler aux hommes leur vulnérabilité. Là, elle me nargue, mais je la prends de haut à Fontaine-le-Port sur l’étroit sentier planté les coteaux .

Les escaliers de Samois
Joues encore pour moi Django ….
Galette des rois..tardive mais divine !

Moins d’une heure auparavant, le groupe y avait improvisé son pique-nique de la pause sur la rive, à bonne distance de la route et la ligne SNCF de Montargis. A la fin du repas dominical, Geneviève avait extirpé un Tupperware taille soucoupe volante de son sac à dos pour nous révéler une galette des Rois, une création tardive mais divine des fêtes de fin d’année. Anne-Marie l’arrosa de cidre et puis nous reprîmes la route, cette fois sans déprime. Les kilomètres défilaient puis s’éternisaient en passant d’une rive à l’autre, Melun semblait à des lieues.

Et contre les randonneurs ?!
les Affolantes des bords de Seine, délires architecturaux du XIXe

C’est à l’arrivée que les Stones revinrent soudain se manifester à mon esprit vagabond avec un autre air : leaving the station, l’histoire d’un type qui voit son amour brisé partir avec sa valise et le train s’éloigner. Les gares sont toujours pleines d’histoires, celle de Melun marqua juste l’heure bénie du retour vers la gare de Lyon, puis la gare St Lazare et enfin la gare des Vallées à La Garenne ! Randonneur francilien du dimanche soir , poor lonesome trekker du réseau !!

Richard Kirsch

17 km de bonheur PAR Les SENTIERS DENECOURT-COLINET DE FONTAINEBLEAU

Après la ruée post-confinement du mois de mai , la forêt de Fontainebleau avait retrouvé sa sérénité en ce dimanche de juin. Vtt et marcheurs se croisaient en se saluant sur les chemins sablonneux, presque heureux de cohabiter après des semaines d’isolement. Toutefois l’heure des randos de groupe n’ayant pas encore sonné, les associations laissaient aux guides toute liberté et initiatives pour organiser des sorties à leur gré dans la limite des dix personnes autorisées. Paradoxalement cette contrainte redonna une dimension conviviale à mes nouvelles escapades et je redécouvrais le plaisir de marcher en silence à 6 ou 8 même s’il m’eut été facile de partir seul sur ces sentiers si familiers .

Un itinéraire de 17 km très varié pour un dénivelé raisonnable

Une bonne carte, ma chère App Iphigénie, le pass Navigo en poche auraient suffit à sortir de Paris pour m’immerger dans ce domaine . Alors ce matin là, guidée par Christian et Corinne une poignée de randonneurs déconfinés retrouvait ses repères, ses passages. Pour certains d’entre nous, cette randonnée fut une reprise tels Nelly et Rova alors que Virginie continuait sa remise en forme débutée deux semaines auparavant sur le circuit des 25 bosses pour affronter la partie sud du GR20 en juillet .

Le plaisir retrouvé de randonner entre amis entre les blocs de ce sublime domaine
Un ses beaux panoramas des sentiers Denecourt-Colinet.

Ce sevrage de balades en pleine nature a eu pour effet de réveiller , de me révéler à nouveau la beauté de Fontainebleau après des années de randonnées répétitives dans un périmètres devenu étriqué au fil du temps. C’était soudain si bon de retrouver les racines, de se faufiler entre les blocs même si j’y laissais bêtement un peu de mon cuir chevelu lors d’un passage bas de plafond ! Et puis je ressentais à nouveau les lois de la gravitation, ce dénivelé qui vous torture les premiers instants , vous asphyxie avant que le coeur n’ait eu le temps de monter dans les tours. D’autant que l’itinéraire tracé par Christian empruntait quelques uns des célèbres Sentiers Denecourt-Colinet balisés de bleu.

Entre PR, GR, TMF et Sentiers Denécourt-Colinet, Christian a laissé parfois cours à l’improvisation sous le regard amusé de Virginie et Nelly
Les vestiges à découvrir tout au long de la vingtaines de sentiers Denecourt .

Ces pionniers de la rando moderne ont pris un malin plaisir à contourner ou franchir les obstacles de calcaire en une suite de montagnes russes, alternant les passages étroits entre les fougères , à suivre les lignes de crètes pour offrir aux randonneurs les plus beaux panoramas, de redescendre entre les sentiers creux et les failles où se cache parfois une des fontaines qu’ils avaient pris soin de construire pour apporter à l’époque un moment de fraîcheur aux promeneurs. Le parcours proposé n’est pas très long, seulement 17 km jusqu’à la gare de Bois-Le-Roi depuis celle d’Avon . D’ailleurs comme le souligne Christian, les randonnées de Fontainebleau dépassent rarement les 25 km pour ceux qui choisissent d’y intégrer un dénivelé conséquent . Sachant aussi qu’il faut compter les temps de trajets aller et retour en train depuis Paris . Bon retour à vous aussi à Fontainebleau, un cocktail de saveurs à servir on the rocks !

Téléchargez la trace de cette randonnée sur votre smartphone et suivez la aves les App Iphigénie, Visorando… https://www.visugpx.com/1xY5O1UlvV

Rando on the rocks de Fontainebleau à Bois-Le-Roi

Un joli parcours de 22 km alternant sentiers de Denecourt et longues allées

Cécile et Christian dans la version walking in the rain

Lorsque le  temps est plutôt grisouille et que ça gadouille en Ile -de-France, rien de tel qu’un repli stratégique vers une valeur sûre de la rando : Fontainebleau et ses sentiers sablonneux répartis sur les 25.000 ha de forêt, dont 450 ha de réserves biologiques.  Y a de quoi faire et pour tous les goûts. Et comme en témoigne Christian notre guide à Sport et Nature en ce jour pluvieux  :  » Je parcours le domaine depuis plus de quinze ans et je découvre encore de nouveaux itinéraires  !  »  . Si cette forêt ne présente plus vraiment de dangers depuis des siècles, les brigands ayant désertés les lieux,  elle est cependant traversée par l’autoroute A6, les Nationales 6 et 7  ainsi que des routes secondaires, autrement dit autant de passages dangereux qui appellent le public à la prudence. Côté distractions de ce bac à sable xxl, les fameux rochers attirent  non seulement les grimpeurs  mais aussi une masse de randonneurs parisiens. Moins cassant que le fameux circuit des 25 bosses (19 km, 1100 m de dénivelé) , les sentiers Denecourt-Colinet offrent de formidables parcours tourmentés à souhait entre les blocs de calcaires, les pins, les fougères. Afin de tout connaître sur leur histoire et leur étendue, je vous invite à suivre le lien mentionné ci-dessous. Cette randonnée dominicale partait de l’ arrêt SNCF en pleine forêt proche d’Avon et se bouclait à la gare de Bois-Le-Roi, soit 21 à 22 km dont plus de deux heures à crapahuter par ces itinéraires historiques. Ce jeu de piste pourtant bien balisé en bleu se transforme parfois un véritable labyrinthe quand le marcheur distrait rate une marque. La randonnée en groupe important exige a fortiori  plus de cohésion car il est facile d’en égarer la moitié au cours d’une bifurcation mal indiquée voire effacée. Notre équipe ne comportait que 24 personnes ce jour-là, sauf erreur , personne ne fut perdu  ! Il existe de nombreuse grottes à Fontainebleau. Certains y squattent les nuits d’été malgré les interdictions dues aux forts risques d’incendies. Quant un bon crachin breton s’abattit sur le domaine lors du pique-nique, la grotte au point 8 du sentier Denecourt N°4  nous offrit un répit au sec  avant de repartir à l’assaut des rochers très très humides et ce pour encore 11 km. Faut bien l’admettre, avec  cette topologie les bâtons de marche deviennent encombrant et les parapluies de rando passent assez mal entres les blocs ! Et puis il est préférable de disposer de ses deux mains à certains endroits, sans parler pour autant d’escalade. Après ce long périple tortueux, rocheux, glissant et escarpé où la vitesse de progression fut plus que lente, cette boucle se termina par une séquence accélération sur de longues allées rectilignes du GR1 et du TMF (Tour du Massif de Fontainebleau), puis un court passage urbain jusqu’à la gare de Bois-le -Roi. Si vous êtes en avance, la  terrasse très agréable du bistrot permet de patienter  (et de se réhydrater  !) juste en face. Malgré un dénivelé cumulé de seulement 500 m, cette randonnée cache bien son jeu et peut s’avérer éprouvante par temps de pluie car le terrain truffé de racines, de pierres instables, mobilise davantage l’attention du randonneur. Enfin, dès l’automne, la plupart des buvettes sont fermées, prévoir donc le ravitaillement adéquat. La carte IGN locale  ou les App GPS sont évidemment fortement recommandées.

Téléchargez la trace de cette randonnée au format .GPX  ICI

Retrouvez toute l’histoire des sentiers Denecourt ICI

 

Etape n°1- Le Tour du Massif de Fontainebleau (TMF 65 km)

Une étape tranquille entre la Seine et la forêt depuis la gare de Bois-le-Roi jusqu'à Fontainebleau.
Une étape tranquille entre la Seine et la forêt depuis la gare de Bois-le-Roi jusqu’à Fontainebleau.

Nous avons tous traversé la forêt de Fontainebleau en la sillonnant de part en part. Cette fois je vous propose un tour complet . Ce parcours s’appelle le TMF (le Tour du Massif de Fontainebleau) . Cet itinéraire de randonnée compte environ 65 km pour un cumul de dénivelés de 780m, donc rien de bien méchant. Un marcheur bien entrainé de niveau moyen peut l’effectuer par exemple en trois étapes. L’idéal sera de le faire de gare à gare ou prévoir un véhicule navette sur place. Cela dit, le TMF ne suit pas un parcours précis , il existe de nombreuses variantes présentées sur les sites répertoriant les traces GPS (format.gpx). Ce périple par les sentiers et parfois rocheux se veut plutôt destiné aux randonneurs à pied . IMG_3890Toutefois, on y croise souvent des VTT.  Il existe également un circuit vraiment cyclable de 50 km environ (voir la carte) . Cette belle balade est idéale pour découvrir toutes richesses naturelles du massif de Fontainebleau, en matière de végétation et de faune. Vous pouvez bien sûr débuter ce TMF à n’importe qu’elle gare du parcours. Pour cette première étape nous sommes partis de Bois-Le-Roi . Cet itinéraire suit une longue boucle de la Seine avance de s’enfoncer dans la forêt et rejoindre la gare de Fontainebleau-Avon. Les berges offrent de magnifiques aires de pique-nique ou de jeu pour les petits randonneurs.

Voilà, vous savez tout sur le TMF, un sympathique défi sportif pour les uns et un nouveau thème de randonnée très complet pour les marcheurs en quête de découvertes d’une forêt malgré  très fréquentée toute l’année.

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les principales pistes cyclables du TMF

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Un exemple du TMF , un parcours de randonnée de 65 km environ réalisable en 3 ou 4 étapes de gare à gare ou avec une voiture-navette.

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