Il existe en Ile-de-France des coulées boisées qui échappent encore à l’urbanisation galopante et rassemblent sur quelques hectares une richesse naturelle préservée . Les Vaux de Cernay en sont le symbole même.
Pour y accéder, il suffit de vous rendre à la gare du Perray-en-Yvelines, sur la ligne L qui mène à Rambouillet. L’itinéraire proposé, une large boucle de 24 km, vous fera randonner de chaque côté du Ru de Cernay, ou alternent les petits sentiers tortueux et les grandes allées qu’empruntaient jadis les carrosses de la noblesse. La fameuse abbaye n’est qu’à deux pas mais son parc est hélas en accès privé.
L’hiver révèle toute la majesté des chênes dépouillés.
Ces hauteurs mêmes modestes sont un formidable terrain de jeux pour ceux qui souhaitent en découdre avec les dénivelés qu’ils auront tracés sur le papier . Si vous êtes plus contemplatif, laissez-vous guider et admirez la beauté des chênes parfois centenaires qui étendent leur ramure dépouillée et majestueuse vers les quatre horizons en hiver. Près de 10.000 nouveaux arbres seront d’ailleurs replantés ici .
Quelques jolies buttes pour vous mettre en jambes !
Des bosquets de bouleaux se mêlent parfois au décor alors que des troncs , vestiges des tempêtes passées, tapissent le sol de leur mousse verte éclatante. En contre-bas, la mince rivière se fraie un destin vers l’étang de Cernay et laisse ici et là des marécages aux rives couvertes de jongs. A mi-parcours, ne manquez pas de rejoindre les rochers pour un pique-nique panoramique . La forêt de Rambouillet s’étend devant vous , plein sud , à l’infini .
Canicule tenace, l’Ile de France transpire depuis des semaines. Je profite d’une baisse providentielle à 31°C pour répondre présent à la rando du dimanche. Les deux litres d’eau du vieux Camel bag débordent dans le sac à dos. Zut. La crème solaire à portée de main et bob vissé sur les crânes, tout le monde débarque du RER C à Lardy dans l’Essonnes (91) . Chrisitian B. nous a concocté un cocktail à servir frais en sous bois aux abords de la Juine, un joli brin de rivière au sud du département. Au programme, un parcours de 23 km, direction sud-ouest, le genre de direction qui permet de se carboniser face au soleil. La rando suit une bonne partie du GR11 et se poursuit par le GR655, ce chemin de Compostelle qui part de Paris et passe par Tours, Bordeaux .. Séquence nostalgie, je retrouve mes chères coquilles jaunes sur fond bleu après ma voie d’Arles de juin dernier. Le sentier francilien s’avère plutôt bien abrité toute la matinée. On en profite pour tailler 13 km en semant parfois quelques étourdis qui s’attardent devant le fameux dolmen de la région. L’aire de pique-nique comporte des tables accueillantes et un restant de pelouse calcinée mais à l’ombre. Quelques bouchons sautent, signe que les 30°C du moment n’effraient pas les amateurs de bons vins. Prudent, j’évite le piège et me rue sur un sandwich d’adulte et une poignée de Reine-claude. La torpeur générale qui s’en suit est à la hauteur des degrés Celsus combinés à ceux des bouteilles. Le groupe plonge dans une sieste dont le silence rentrera dans les annales. On entend juste les guêpes voler. La pause dépasse les 90 minutes et pour certains la reprise relève de l’exploit . 14h passé, il nous reste encore près de 10 km avant de rejoindre Etampes et déjà les réserves d’eau s’évaporent dans les gosiers desséchés. Arrivé à Brières-les-Scelles, je croise un jardinier qui arrose ses tomates, un vrai mirage. Et non ! Je vais déclencher un plein collectif avec le gentil bonhomme. Je lui tends une bouteille et toutes les gourdes font le va-et-vient au-dessus du grillage. On parle tomates, prix de l’eau, sécheresse avant de prendre congé et la direction d’une ultime bosse de verdure vers la gare de retour. Les jambes sont lourdes, l’équipe s’éparpille sur des centaines de mètres et Christian multiplie les regroupements. Le dernier aura lieu au bar de la gare, le RER C repassant toutes les demi-heures, de quoi prévenir prudemment les troubles d’une déshydratation naissante !
En ces périodes de grèves SNCF perlées comme des colliers de tahitiens, qui s’éternisent et nous compliquent la life , les plus zélés d’entre nous devront encore jongler avec les RER C, D,E pour continuer à faire de la randonnée en IDF. Qu’ils n’oublient pas également les imprévus genre déraillement, détournement, maintenance d’aiguillage, alerte terroriste ou météo, suicides en série, occupation des voies .. etc.. Alors , bien équipés des App pour smarphone SNCF, Vianavigo, Trancilien, RATP, ils auront la chance de s’adonner à leur loisir dominical favori et peut-être d’en revenir dans des délais décents.
Belle randonnée de 20 km dans l’Essonnes – Facile.
Après avoir compilé votre itinéraire lors d’une task force en famille ou entre amis, doublée d’une procédure « Check, double check », étudiez avec soin toutes les back up solutions, je vous propose d’essayer cette jolie balade dans l’Essonne depuis la gare RER de St Chéron et celle de Lardy. Cet itinéraire de 20 km vous fera traverser de vastes plaines céréalières et emprunter des passages épisodiques en forêt. Ne manquez pas lors votre rando de visiter l’église de St Sulpice de Favières et déposer un cierge pour que votre w.e prochain soit placé sous de meilleurs hospices côté transport !
L’église Saint-Sulpice de Favières.
Téléchargez la trace de cette randonnée au format .gpx ICI
Près de 97 km de balade à pied ou à vélo jusqu’à Paris
Bon d’accord , le sujet est un peu bateau. Quel parigot n’a-t-il pas randonné ou pédalé un dimanche sur les rives du canal de l’Ourcq ?! Cependant cette propriété de la ville de Paris n’ a pas toujours été un lieu de promenade, un site touristique voire une annexe de Paris-Plage sur Seine du côté de la Villette. Vous découvrirez un résumé de son histoire dans les lignes qui vont suivre. Bref si un jour, vous êtes soit en panne sèche d’idée de trek péri urbain, soit trop flemmard pour affronter plus de 80 m de dénivelé cumulé, prenez le train à la gare de l’Est et descendez à celle de gare de Crouy , non loin de Meaux, pour randonner sur un canal ..reposant !
Une idée de randonnée très facile en famille.
Admirez au passage le fameux Donjon du Hussoy et en route pour par une balade radicale ..allez d’au moins 15 km sur le chemin de halage parfaitement entretenu. Avec un peu de chance vous y croiserez quelques ragondins tirant des bords ou des canards col vert en escadrille. Attention, cependant ne vous fiez pas aux apparences de ce périple paisible . Vu le relief et le tracé, personne n’est à l’abri d’un endormissement soudain ou d’hallucinations (style apparition de crocodiles) suite à un pique-nique du midi un peu arrosé au rhum arrangé. Si la chance perdure, tentez une visite improvisée à l’usine élévatoire de Villers-Les-Rigault . (Une charmante bourgade peuplée de Rigault et de .. pas Rigault comme dirait une amie charmante).
Un canal destiné à l’époque pour alimenter Paris en eau.
une machine élévatoire pompait, pompait…
Afin d’augmenter le débit, la machine propulsait à l’époque 500 litres d’eau par seconde de l’Ourcq vers le canal, douze mètres plus haut . Vous traverserez ensuite le village de Isles-Les-Meldeuses, un nom qui permet un autre jeu de mots de haute volée. Au terme de ces kilomètres de méandres baignés d’une quiétude inégalée, quittez le canal pour vous enfoncer dans un univers nettement plus sauvage , la forêt Domaniale de Monceaux et ses grandes allées. Le GR11 vous mènera alors au bout de cette aventure, à savoir à la gare de Trilport. Le train venant de Château-Thierry passe ici toutes les heures et nul bistrot à l’horizon. Bonne chance encore !
Vous êtes un passionné de randonnée et ne manquez jamais une sortie en groupe avec votre association préférée. Et si un jour on vous demandait justement d’en prendre les rênes , quel genre de guide seriez-vous ? Répondez à ces quelques questions, notez la réponse (a, b, c) pour chaque question sur un papier . Puis faites le total des points à l’aide du tableau et affrontez le verdict !
1) Comment s’organisent habituellement vos randonnées ?
a) Je prépare mes itinéraires avec soin en étudiant la distance, le transport, le dénivelé, etc..
b) J’attends le mail hebdomadaire ou regarde des propositions sur le web de l’association et je suis le mouvement.
c) Je regarde brièvement une carte d’un parcours et je pars à l’aventure, seul ou avec des copains. J’ai le nez !
2) Sur une rando facile de 18km , vous seriez du genre .. ?
a) à partir sans même un cachet d’aspirine dans le sac, sur 20 km pas de risques.
b) à emporter une trousse complète de premiers soins, on ne sait jamais.
c) à compter sur les copains, il y en a forcément un avec des médocs de base.
3) en cas de gros coup dur, genre blessure ou malaise, vous composez quel numéro de secours sur votre portable ?
a) Le 18, car les pompiers connaissent mieux le terrain et arrivent rapidement d’ordinaire.
b) le 112 , certain de tomber sur un médecin compétent.
c) Le 17 car la gendarmerie est présente dans toutes les campagnes et ils ont des hélicos.
4) Pour partir sur une courte randonnée dans un nouveau coin, quel genre de carte emportez-vous ?
a) Je n’emporte pas de carte j’ai Google Map sur mon portable. C’est moderne, gratuit et pratique
b) Pas besoin d’investir, je pioche dans mon imposante collection de cartes Michelin, attention ! genre précis au 1:50.000e tout de même
c) J’achète la carte IGN au 1 :25.000e du lieu, même si ça me coûte 10€. Je regarde aussi les App Gps de rando.
5) A quoi sert réellement une boussole en randonnée ?
a) à m’orienter et me situer sur la carte.
b) à trouver la bonne direction sur un carrefour avec plusieurs sentiers.
c) à trouver le nord sur la carte, hyper important pour s’orienter.
6) Un membre du groupe que vous guidez traîne la patte et s’attarde, que faites-vous ?
a) Je l’attends deux, trois fois puis bon gré mal gré je l’envoie à la gare la plus proche en lui donnant quelques infos.
b) je l’attends et demande à d’autres marcheurs de l’aider derrière à finir la randonnée car je suis responsable de tous.
c) J’attends qu’il me rejoigne et je le recadre car il retarde le groupe. Il n’avait qu’à lire le programme.
7) Il est à peine midi le groupe a parcouru ce matin seulement 10 km plutôt difficiles . Ca commence à râler car ils sont fatigués et un peu affamés . Que faîtes-vous ?
a) Ils me connaissent et j’avais prévu de faire 13 km sur les 26 du programme, ils attendront !
b) je cherche immédiatement un coin sympa pour le pique-nique.
c) Il est vraiment tôt, je fais le bilan global de l’état des troupes et prends une décision.
8) lors d’une bifurcation mal fléchée vous avez perdu 4 membres du groupe. Que faîtes-vous ?
a) Je demande si quelqu’un possède le portable d’un des attardés et j’appelle pour faire le point.
b) j’attends deux minutes et repars, pas question de pénaliser le groupe pour quelques attardés qui ne suivent pas les consignes.
c) J’arrête tout le monde et on attend patiemment que les attardés rappliquent.
9) Fin de la rando, vous êtes complètement crevé et bien paumé sur votre carte ! Un membre sort son GPS et conteste vos décisions . Votre réaction ?
a) Je me concerte avec lui et je prends seul le choix de la direction pour rentrer.
b) Je lui fais totalement confiance et remets le destin du groupe entre ses mains.
c) je lui dis de se mêler de ses affaires, le guide c’est moi !
10) C’est le moment de choisir un itinéraire pour votre prochaine mission de guide. Vous décidez ..
a) de reprendre un parcours connu et le faire en sens inverse pour varier le plaisir.
b) de chercher et proposer un nouveau parcours , jamais testé.
c) de choisir un parcours déjà fait et d’opérer quelques modifications histoire de faire neuf .
Gare de Garancières – La Queue-Lez- Yvelines, point de départ et d’arrivée d’une rando dominicale en ile-de-France , autrement une boucle ! Il vous faudra environ 45 minutes pour rejoindre le bourg à partir de la Gare Montparnasse. (Navigo ou pass jounalier Mobilis) . Cette jolie et longue randonnée vous fera découvrir le sud du domaine de Rambouillet en traversant notamment la forêt des Quatre Piliers.
Passage par quelques anciennes fermes
Cet itinéraire alternant les parties boisées et quelques plaines emprunte plusieurs tronçons du GR22 . Le petit ru dénommé le Grapelin est un endroit idéal pour pique-niquer à proximité de l’Etang Neuf. Cette région verdoyante est d’ailleurs parsemée de marais et autres ruisseaux. Après les pluies des dernières semaines, quelques chemins étaient encore gorgés d’eau. Ce jour-là, un véhicule d’une association pour handicapés s’y est irrémédiablement embourbé jusqu’à l’essieu -avant.
Le Grapelin
Malgré nos efforts et sans matériel, rien n’y a fait. Seul un tracteur ou une dépanneuse a sans doute pu les sortir de ce mauvais pas. Cette randonnée de 26 km ne présente ni de difficultés majeures en terme de dénivelé ni hélas d’intérêts culturels ou historiques notoires. Il s’agit avant tout d’une escapade 100% nature qui vous mobilisera toute une journée. Chacun pourra y apporter ses propres variations de sentiers en étudiant la carte du coin ao 1:25.00Oe. Cependant la D112 à quatre voies traverse ici cette zone, donc étudiez bien vos points de passage pour la franchir soir par les rares passerelles ou souterrains. Bonne balade dans les Yvelines !
Il y a des randos qui vous tirent de l’hibernation et vous redonnent la pêche pour une semaine. Celle-ci fait partie des anti -dépresseurs qui devraient être remboursés par la Sécu car son efficacité dépasse les 250% ! Ce dimanche -là j’avais volontairement écarté le parcours commando de 27 km à Rambouillet proposé par Cyril de Sport et Nature pour suivre celui de Geneviève, sympathique guide, également active auprès des Amis de la Nature, une organisation orientée davantage « sénior ++ « . (dixit GH). J’avais convaincu Christine d’y participer en lui jurant que la météo serait magnifique, les chemins asséchés et que les 22 km en forêt de ..Fontainebleau seraient une partie de plaisir. Nemours.. Lire la suite GR13 : lâche ta Souppes y’a du bouleaux à Nemours !→
Le sentier des douaniers entre Le Crouesty et Le Rohaliguen
Les pins majestueux, princes du littoral breton
Aucun doute, les Bretons reparleront encore longtemps de cette fin février 2018 dans les buvettes du Morbihan et d’ailleurs. Nous sommes au Rohalinguen et les campings voisins sont aussi déserts que la toundra malgré les vacances scolaires. Blottis derrière la vitre de la petite maison d’été, nous regardons dubitatifs ce matin-là le thermomètre afficher – 7°c sous l’effet du vent de Nord-Est venu direct de Sibérie ! Damned, le mercure a encore chuté depuis notre arrivée. Balayage à tous les étages, le ciel bleu est éblouissant de pureté et selon Le Télégramme,
un parcours côtier de 18 km sur le GR34
la région explose son record historique d’ensoleillement à cette date. Après trois jours d’exploration à vélo et quelques héroïques allers-retours pédestres à Sarzeau pour le ravitaillement, on profite de la fenêtre météo « supportable » pour organiser notre rando sur le GR34 avant la journée du lendemain annoncée à -10°c au lever du jour ! Nous sommes loin de la douceur du séjour de novembre dernier, de notre périple par la face nord de la presqu’île de Rhuys par le sentier longeant les marais et parcs à huîtres du Golfe et plus encore de notre dinette improvisée sur la plage. Action ! Le car de la ligne 24 en provenance de Vannes stoppe à Sarzeau station et nous dépose au port du Crouesty vers 13h00. La brise glaciale joue dans les drisses des bateaux et sur les pontons où personne de lucide n’ose déambuler par ce climat. Le GR34 passe ici devant les terrasses des cafés clos, on le suit jusqu’au Petit Mont et son tumulus. Le vestige de pierres préhistorique nous abrite à peine et le pique-nique est expédié. La végétation tente une timide sortie de l’hiver, pourvu que les premiers bourgeons résistent aux attaques tardives de ce froid inhabituel dans le Morbihan. La nature porte encore les traces des tempêtes récentes. Des pins jonchent ici et là encore le sol, des troncs fraichement
un profil un peu sportif par endroit
débités s’empilent déjà en stères. Le nettoyage de printemps a commencé. L’océan ridé par les fortes risées venues de terre a oublié sa houle d’ouest, peut-être tempère-t-il ses ardeurs avant les grandes marées d’équinoxe imminentes qui feront le bonheur des pêcheurs à pied. Difficile d’ imaginer le trafic monstrueux des plaisanciers aux mois d’été alors qu’au large un unique voilier sous deux ris et trinquette revient péniblement au port en tirant des bords. Sérénité éphémère presque magique, des volées de bécasseaux picorent sur la grève, quelques rares marcheurs investissent ce décor somptueux inondé de soleil. Le GR34 court par endroit sur la crête des dunes, le sable et le vent de face ralentissent souvent notre progression déjà laborieuse. A deux pas des golfeurs sûrement venus d’une autre planète tapent la balle dans des rafales à 30 nds et par -4°c. On enchaîne ainsi les longues plages du Fogeo, de Kerver, des Govelins avant d’atteindre la Pointe du Grand Mont et la côte rocheuse de Saint-Gildas. Des familles profitent de la belle fin d’après-midi pour mettre le nez dehors en bouclant quelques kilomètres sur ce fameux chemin des douaniers. Jambes engourdies par le froid, fatigués par seulement 17 km, nous quittons le GR à Saint-Jacques et la plage devenue soudain inhospitalière pour prendre la route abritée vers Trévenaste et rejoindre enfin Le Rohalinguen. Cette côte sud de la Presqu’ile de Rhuys manquait au programme de Christine, la régionale estivale de l’étape. Dépeuplé de ses touristes, le GR breton 100% pur beurre et granit nous a encore révélé quelques trésors de sa beauté magnifiée ce jour-là par tant de lumière. Game over, la tisane, le far breton-maison et le petit radiateur à huile du salon réchauffent lentement les corps. Il est à peine 20h, le thermomètre extérieur s’affole de nouveau, une nouvelle nuit polaire s’annonce. Demain la médiathèque de Sarzeau et le Ty Poul, le café associatif local, feront encore le plein de visiteurs frileux. Le 10 juillet prochain la bourgade accueille la 4e étape du Tour de France, l’ambiance pourrait devenir cette fois torride !
Découvrez Vannes en une journée
un tour de quelques heures au cœur de la cité médiévale
le jardin des remparts
Lors de votre passage dans le Golfe hors- saison, alors que les liaisons maritimes vers les îles ne sont pas encore opérationnelles, pourquoi ne pas de visiter la ville de Vannes ? Votre parcours passe bien sûr par le tour des remparts de la ville. (1h30 environ) où vous admirerez les portes anciennes et le magnifique jardin. Après une collation obligatoire dans l’une des nombreuses crêperies, visitez le Musée de la Cohue, ex-marché aux poissons (ouvert uniquement l ‘après-midi). Avant de repartir, faites un dernier détour par le quartier médiéval et ses maisons séculaires à colombages. Pour faciliter votre balade, L’Office du Tourisme vous propose désormais une visite guidée avec « Vannes Tour » , sa nouvelle App pour smartphone. (munissez-vous d’écouteurs pour l’occasion)
Je dois l’avouer mais ce dimanche-là, et pour la première fois depuis des années, j’ ai écourté le parcours d’une rando, cette 10e étape du GR1 et je ne suis pas arrivé à Mortcerf comme prévu . Je ne fus pas le seul à jeter l’éponge à la gare de Crécy-La-Chapelle (77) après 20 km depuis Meaux sur les 28 prévus. Flashback . Départ tardif, la météo s’annonce clémente avec un thermomètre calé sur 7°C et le niveau des rivières de Seine et Marne qui descend gentiment. Hélas ce redoux fit fondre la neige accumulée depuis plusieurs jours et Stéphane notre guide du jour , moi-même et le groupe de 16 marcheurs, nous avons tous sous-estimé l’état du terrain. Dès la sortie de Meaux, le GR1 était barré pour inondation. Qu’importe, on fit demi-tour pour rejoindre 500 m plus loin un sentier en hauteur. Quelques kilomètres après , un portail barre le chemin détrempé qui bifurque soudain vers la droite. Personne n’y prête attention mais on se retrouve sur l’ échangeur de l’autoroute A145 à proximité de Quincy-Voisins. Nous avons ainsi perdu et le GR1 et il fallut parcourir près de 2 km supplémentaires pour le rejoindre après Bouleurs sur un sentier à travers champs. Les goûts et les bouleurs.. Les pieds s’enfoncent jusqu’aux chevilles dans la terre gorgée d’eau qui pénétre inexorablement dans la plupart des chaussures. Guêtres, Gore-Tex, rien n’y fait , ça baigne ! Les ornières profondes piègent les moins attentifs. Chacun essaie de trouver les mottes herbues émergentes pour progresser, même les bâtons collent à la glaise. Un étrange ras-le-bol venu d’ailleurs s’empare de moi. Après un pique-nique express à Bouleurs, le groupe reprend sa progression difficile dans la boue, sachant que Mortcef se trouve à plus de 10 km ! les trois dernières randos de janvier sur les chemins presque impraticables et cette matinée ont eu raison de mon abnégation, le jeu ne m’amuse plus. Claire, Geneviève, Hubert , Etienne et votre serviteur stoppent à Crécy-La-Chapelle pour reprendre le train vers la gare de l’Est. Il y a des jours où la Loi de Murphy (loi de l’Emmerdement Universel Maximum) aime à se manifester : les trains au départ de Crécy sont annulés pour cause de
Un parcours de 28km réduit à 20 par KO technique.
grève ! Dans sa grande mansuétude, la SNCF affrète des bus de remplacement pour rejoindre Esbly au rythme d’un par heure et bien sûr on le loupe car il part plus tôt que prévu ! Crécy le dimanche ressemble au Ténéré, pas le moindre bistrot d’ouvert. Une pluie violente et glaciale nous force soudain à nous réfugier sous un abribus aux vitres explosées devant la gare fermée. Le car arrive pour nous conduire enfin vers Esbly. Sauvés ..enfin presque , puisque le train programmé est annulé suite à un problème technique ! Attente de 30 mn supplémentaire. Je reprends mon scooter à la gare parisienne sous une ligne de grains polaires pour arriver transi à Bois-colombes vers les 19h00 ! GR1 en hiver ? Éreintant. Avis aux amateurs.
Anita 1ere et ses demoiselles d’honneur de Sport et Nature présentent la nouvelle collection de bonnets.
N’essayez pas de comprendre pourquoi les parigots randonnent en été sous le cagnard ou en hiver sous la flotte, et ce dans un univers limité aux 5 zones du pass Navigo SNCF ! Moi, j’ai renoncé. Depuis déjà quelques semaines, les crues ont transformé le bassin parisien en une éponge mal essorée. Les randonneurs ne sont pas loin de troquer les bâtons contre des pagaies ! Toutes notions de vitesse, de moyenne sont à oublier . Les sentiers défoncés par les ornières des engins forestiers ou agricoles débordent par endroit et l’eau ruisselle dans la moindre côte entre les cailloux. L’adhérence relève plus du patinage artistique que de la marche. Ce dimanche là seule une poignée de stakhanovistes pouvaient se rendre dans l’Oise alors que les conditions météo ne s’annonçaient guère meilleures dans cette région. A la sortie de la gare de Fosses (95), à peine arrivé dans la première plaine, le vent du Nord glacial me cueillit à froid. Tympan gelé, douleur aiguë , oreille cassante comme du verre, j’enfonçais d’urgence le bonnet, je relevais capuches de la doudoune et veste Arc Térix et le tour du coup en polaire jusqu’aux yeux. Le menu local s’annonçait 100% hivernal et le plat du jour était servi dès 9h30. Chantal, notre guide du jour, piqua plein ouest vers Luzarches pour débuter une boucle de 25 km à cheval sur l’Oise et le Val d’Oise. (la boucle ..à cheval, pas nous ! ). Nelly la stagiaire-guide lui emboitait le pas.
Pique-nique express au lavoir.
Val d’Oise ou Oise, comme tu veux tu choises
Arrivée héroïque du groupe au calvaire , 200 m , sans oxygène.
Afin de positiver, Chantal évoqua la chance de pouvoir tester l’étanchéité du matériel et nous gratifia dans le RER D d’une touche culturelle relative au passé de Fosses : une ville de potiers, des artisans qui creusaient … des fosses pour en extraire l’argile. De ce côté là, tout le monde allaient être gâté. Le matériau gluant à souhait nous colla gravement les baskettes durant des lieues. Par chance, le ciel ne nous tomba pas sur la tête malgré la menace de quelques giboulées neigeuses . Après une douzaine de kilomètres, on arriva comme prévu (glaiseux mais heureux) au lavoir qui nous servirait d’abri pour le pique-nique. La fatigue et le froid tiraient sur les organismes, la reine Anita 1 ère victime d’un coup d’hypotension fut remise sur pied à coup de dattes et boissons chaudes. Béatrice arrosa le groupe au rhum arrangé, Vincent, militant engagé et rebelle réussit à nous épargner durant douze secondes son flux verbal politico-social passionné, sur Aubenas-centre-du-monde , le tout sur fond de concubinage à géométrie
variable avec une mystérieuse Anne-Marie. Bravo ! Le vent polaire tourbillonnant en fait sous le lavoir , je pris même mon dessert avec les gants, le déjeuner ne dura pas plus de 35 minutes, il fallut décampé avant la congélation. On n’y croyait pas mais un rayon de soleil miraculeux perça soudain les nuages en éclairant le paysage d’une lumière quasi divine. Un petit bonheur furtif mais sublime. Puis une moitié du groupe s’enfonça dans les bois pour aller découvrir la
un parcours de 25 km très exposé.
curiosité locale, un vrai menhir en vraie pierre même si Eric le qualifia avec un certain mépris de « mur d »escalade pour nain » , une réflexion qui irrita terriblement Chantal , qui jura que cette rando serait la dernière qu’elle organiserait etc..Personne ne l’a crue et les touristes rejoignirent l’autre moitié du groupe qui bronzait sur le sentier de retour vers Fosses. Cet itinéraire intéressant, où les champs de betteraves fourragères alternent avec les bosquets boisés et quelques châteaux , mérite d’être refait au printemps dans les conditions disons.. plus clémentes . Allez qu’importe, l’important était de sortir ce jour-là de la capitale plongée dans la grisaille. Alors comme le répète Anita, prof d’anglais en banlieue chic : « oublie l’hiver, va marcher toi aussi et kiffe ta life ! »