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Ca gazeran fort vers Rambouillet

Après un tour complet du GR1, Stéphane, guide endurant de Sport et Nature, nous proposait une large boucle de la forêt de Rambouillet au départ de la gare de Gazeran (78) . Retour sur une rando express de 27 km.

Marche ou grève, rien ne semble arrêter le randonneur parigot ! Après quelques semaines d’hibernation forcées, une bonne vingtaine de randonneurs ont répondu à l’invitation de notre ami Stéphane, guide intermittent, bénévole et endurant dans l’asso Sport et Nature. Ce parcours de 25 km théorique concocté en marge du massif principal alternait les passages en sous-bois et de longues traversées en plaine ainsi qu’un tronçon du GR655, le Chemin menant à Compostelle.

Une jolie boucle de 27 km entre les gares de Gazeran et Rambouillet

Après une sympathique errance au départ de Gazeran, tous s’attendaient à hériter du bonus kilométrique courant chez ce guide peu avare sur la distance. Avec un décollage vers 10h00, personne n’ignoraient non plus que tout idée d’un déjeuner vers midi relevait de la pure utopie voire du rêve. Il fallut donc attendre les 14h en tapant sur le stock de barres et autres gourmandises pour tenir le choc, d’autant que le rythme ne descendit que rarement sous les 4,5 km/h.

Lorsque le soleil réveille le décor , la randonnée en forêt retrouve de sa magie et réchauffe les âmes et les corps.

Les pauses ne furent pas légion, il ne fallait pas tarder vu le nombre restreint de trains de retour vers Paris. Cela n’empêcha nullement une halte obligatoire  afin de faire honneur au vin chaud préparé avec amour par Denis, véritable tradition hivernale chez Sport et Nature.  Notons que la présence de Denis et Stéphane au rhum arrangé explosif dans une même randonnée signifiait évidemment une montée d’alcoolémie sanguine inévitable. 

Le podomètre annonçait près de 14km, Stéphane jugea que le timing était respecté et que l’on méritait un pique-nique réparateur . Après une réhydratation au 13°, le  fameux rhum arrangé aussi digestif que ravageur, les randonneurs reprirent la route sous un joli soleil rasant. Nul trace de vent glacial balayant les plaines toutefois gorgées d’eau, pas de chasseurs menaçant non plus à l’horizon, la troupe s’étira sur des centaines de mètres.

Malgré un belle cadence et une fatigue bien gérée , on rata le train d’une minute à Rambouillet ! La demi-heure d’attente du prochain furent mises à profit pour un décrottage général de pompes sur le quai, une pratique hélas assez courante chez le randonneur peu scrupuleux dans les infrastructures SNCF, mais exemplaire une fois embarqué.

Parfois au détour d’un chemin, la vision enchanteresse d’un jardin tiré à quatre épingles.

De 25 km programmés , nous étions passés à 27 km , pas de quoi fouetter un guide enclin à plus de débordement lors de cette randonnée de reprise tonique et oxygénante .

Téléchargez la trace de cette randonnée: https://www.visugpx.com/XCESvZ8TB1

Randonner avec Sport et Nature : https://sportetnature.org/

 

Voyage au bout de la sueur de Lardy à Etampes (91)

Un beau tracé de 23 km autour de la Juine

Canicule tenace, l’Ile de France transpire depuis des semaines. Je profite d’une baisse providentielle à 31°C pour répondre présent à la rando du dimanche. Les deux litres d’eau du  vieux Camel bag débordent dans le sac à dos.  Zut. La crème solaire à portée de main et bob vissé sur les  crânes, tout le monde débarque du RER C à Lardy dans l’Essonnes (91) . Chrisitian B. nous a concocté un cocktail à servir frais en sous bois aux abords de la Juine, un joli brin de rivière au sud du département. Au programme, un parcours de 23 km, direction sud-ouest, le genre de direction qui permet de se carboniser face au soleil. La rando suit une bonne partie du GR11 et se poursuit par le GR655, ce chemin de Compostelle qui part de Paris et passe par Tours, Bordeaux .. Séquence nostalgie, je retrouve mes chères coquilles jaunes sur fond bleu après ma voie d’Arles de juin dernier. Le sentier francilien s’avère plutôt bien abrité toute la matinée.  On en profite pour tailler 13 km en semant parfois quelques étourdis qui s’attardent devant le fameux dolmen de la région. L’aire de pique-nique comporte des tables accueillantes et un restant de pelouse calcinée mais à l’ombre. Quelques bouchons sautent, signe que les 30°C du moment n’effraient pas les amateurs de bons vins.  Prudent, j’évite le piège et me rue sur un sandwich d’adulte et une poignée de Reine-claude. La torpeur générale qui s’en suit est à la hauteur des degrés Celsus combinés à ceux des bouteilles. Le groupe plonge dans une sieste dont le silence rentrera dans les annales. On entend juste les guêpes voler. La pause dépasse les 90 minutes et pour certains la reprise relève de l’exploit . 14h passé, il nous reste encore près de 10 km avant de rejoindre Etampes et déjà les réserves d’eau s’évaporent dans les gosiers desséchés. Arrivé à Brières-les-Scelles, je croise un jardinier  qui arrose ses tomates, un vrai mirage. Et non ! Je vais déclencher un plein collectif avec le gentil bonhomme. Je lui tends une bouteille et  toutes les gourdes font le va-et-vient au-dessus du grillage. On parle tomates, prix de l’eau, sécheresse avant de prendre congé  et la direction d’une ultime bosse de verdure vers la gare de retour. Les jambes sont lourdes, l’équipe s’éparpille sur des centaines de mètres et Christian multiplie les regroupements. Le dernier aura lieu au bar de la gare, le RER C repassant toutes les demi-heures, de quoi prévenir prudemment  les troubles d’une déshydratation naissante !

Téléchargez la trace GPS au format .gpx ICI