Archives du mot-clé rando Rambouillet

Festoye, gouaille et rougail à Rambouille !!

Oyez randonneurs des forêts, elfes bossés de sac à dos, gnomes claudiquant des plaines aux guêtres boueuses et autres erres des obscures sous-bois et des combes profondes , la fête de la révolte a résonné ce dimanche 10 janvier de l’an 2021 dans le domaine royal de Rambouillet !!

Un parcours de randonnée de quatre lieux taillé à la serpe dans la forêt de Rambouille

C’est par un froid de gueux qu’une troupe de quinze de manants menée par la blonde Genevrière de Paris se lançait sur les sentiers givrés pour un découdre avec un cheminement d’au moins de quatre lieues . Chassée de leur confrérie Sport et Nature par Didier Panzer -le-fripon qui règne désormais d’une main de fer et sans partage sur ses ouailles dociles et résignées, la horde rebelle erra pas moins de quatre de longues heures par les allées gelées avant de poser ses ballots chargés de victuailles dans une clairière accueillante non loin des étangs de Hollande créés par Sir Louis le XIVe en vue d’alimenter ses bassins en son château de Versailles .

Marcheurs des longs chemins en route en la forêt de Rambouillet
Victuailles en nombre et gouailles joviales au menu des bannis de Sport et Nature par Panzer-le-fripon

Ribaudes et vilains, ces marcheurs renégats eurent la chance d’y trouver un longue et solide table de bois de hêtre pour y disposer leur festin du jour. Pour cette première sortie de l’an 21, la Marie-Franchoise , perle de de l’ile Bourbon de taille modeste mais d’une grande beauté , avait en ses fourneaux préparé pour tous les convives, un met fort apprécié sous les tropiques, son fameux rougail, délice carné relevé des dix épices des Indes lointaines et agrémenté d’un riz savoureux apporté pour l’occasion par dame Genevrière. Alors que le rougail se réchauffait sur une machine infernale au gaz et au raz le sol , ce bougre de Patrick, prince des tripots et autres bouges de la capitale arrosait les convives de son Porto Blanc dont les réserves en sa cave dépasserait les lois en vigueur.

Virginie d’Oroy du Fond du Parc et Marie-Franchoise réchauffent le plat de rougail sur le sol gelé

La blonde Genevrière apporta ce jour-là deux galette dans sa besace ainsi qu’un once de riz chaud.

A peine éclusé, ce breuvage portugais fit place aux vins transportés en leur besace par Christian B. amateur et connoisseur des meilleurs chais et Virginie d’Oroy du Fond du Parc, baroudeuse agile des sommets dont les exploits se content le soir à la veillée. Une fois les plats de résistance engloutis, l’on sortit bon nombre de galettes des rois à base de frangipane, le tout arrosé de cidre et autres breuvages à vocation dite digestive. Le dissident et hors-la-loi, désormais appelé Christian-des-Bois fit don à l’assemblée d’un échantillon fermenté à base de houblon et d’orge du nom de « Jack Daniel », l’eau de feu rapportée des Amériques alors que la Christine, autre princesse des chemins venue droit des Caraïbes, offrit un puissant sirop de cannes également fort relevé en arômes d’Orient.

La horde des bannis puisent l’énergie d’un géant pour vaincre un froid de gueux.

Puis lors de cette cérémonie champêtre chacun leva sa chope en l’honneur du bandit de grande randonnée afin de fêter ses récentes épousailles avec dame Corinne hélas retenue en sa demeure. Faute de sacristain, Genevrière tint un maigre cierge alors que Marie-Franchoise remit au jeune marié en cadeau bouteille de bon vin et drap en laine de Yak. L’épisode de peste Covid allant bon train sur le pays, personne ne put se laisser aller aux traditionnelles étreintes et embrassades.

La perle de l’Ile Bourbon offre les présents au jeune marié alors que Genevièvre tient la cierge de la cérémonie post-épousailles
Les reines et rois éphémères sacrés en pleine nature lors d’un banquet fort arrosé .

Après avoir fait table rase des traces de ces ripailles festives, la horde des bannis mit le cap sur le bourg du Perray pour y reprendre quelques moyens de transport rapides afin de rentrer avant le couvre-feu contrôlé de près par les gardes du seigneur Gerald D’ Armanin en son ministère.

Oyez randonneurs ouvrez grands vos écoutilles car demain vous entendrez encore dans la profondeur des forêt les chants et les rires d’une troupe en marche sous la bannière de Rando Amigo, aux couleurs de l’évasion et de la bonne humeur.

Richard , Moine-Copiste

Ca gazeran fort vers Rambouillet

Après un tour complet du GR1, Stéphane, guide endurant de Sport et Nature, nous proposait une large boucle de la forêt de Rambouillet au départ de la gare de Gazeran (78) . Retour sur une rando express de 27 km.

Marche ou grève, rien ne semble arrêter le randonneur parigot ! Après quelques semaines d’hibernation forcées, une bonne vingtaine de randonneurs ont répondu à l’invitation de notre ami Stéphane, guide intermittent, bénévole et endurant dans l’asso Sport et Nature. Ce parcours de 25 km théorique concocté en marge du massif principal alternait les passages en sous-bois et de longues traversées en plaine ainsi qu’un tronçon du GR655, le Chemin menant à Compostelle.

Une jolie boucle de 27 km entre les gares de Gazeran et Rambouillet

Après une sympathique errance au départ de Gazeran, tous s’attendaient à hériter du bonus kilométrique courant chez ce guide peu avare sur la distance. Avec un décollage vers 10h00, personne n’ignoraient non plus que tout idée d’un déjeuner vers midi relevait de la pure utopie voire du rêve. Il fallut donc attendre les 14h en tapant sur le stock de barres et autres gourmandises pour tenir le choc, d’autant que le rythme ne descendit que rarement sous les 4,5 km/h.

Lorsque le soleil réveille le décor , la randonnée en forêt retrouve de sa magie et réchauffe les âmes et les corps.

Les pauses ne furent pas légion, il ne fallait pas tarder vu le nombre restreint de trains de retour vers Paris. Cela n’empêcha nullement une halte obligatoire  afin de faire honneur au vin chaud préparé avec amour par Denis, véritable tradition hivernale chez Sport et Nature.  Notons que la présence de Denis et Stéphane au rhum arrangé explosif dans une même randonnée signifiait évidemment une montée d’alcoolémie sanguine inévitable. 

Le podomètre annonçait près de 14km, Stéphane jugea que le timing était respecté et que l’on méritait un pique-nique réparateur . Après une réhydratation au 13°, le  fameux rhum arrangé aussi digestif que ravageur, les randonneurs reprirent la route sous un joli soleil rasant. Nul trace de vent glacial balayant les plaines toutefois gorgées d’eau, pas de chasseurs menaçant non plus à l’horizon, la troupe s’étira sur des centaines de mètres.

Malgré un belle cadence et une fatigue bien gérée , on rata le train d’une minute à Rambouillet ! La demi-heure d’attente du prochain furent mises à profit pour un décrottage général de pompes sur le quai, une pratique hélas assez courante chez le randonneur peu scrupuleux dans les infrastructures SNCF, mais exemplaire une fois embarqué.

Parfois au détour d’un chemin, la vision enchanteresse d’un jardin tiré à quatre épingles.

De 25 km programmés , nous étions passés à 27 km , pas de quoi fouetter un guide enclin à plus de débordement lors de cette randonnée de reprise tonique et oxygénante .

Téléchargez la trace de cette randonnée: https://www.visugpx.com/XCESvZ8TB1

Randonner avec Sport et Nature : https://sportetnature.org/

 

Voyage aux boues de l’enfer à Rambouillet

colonne marcheurs
11 mercenaires au mental 100% inox

11 mercenaires
Michel fier de son équipe de choc.

Traditionnellement le mois de mai saucissonné de jours fériés et farci de jours de vacances, annonce la transhumance de printemps. Avec la grande classique de la Bièvre et une longue distance Sport et Nature,  nous  ne sommes qu’une petite douzaine à répondre à l’invitation de Michel pour une randonnée dominicale dans les Yvelines. Mais ce jour-là 11 mercenaires , dont deux nouvelles adhérentes, affichent un moral 100% inox pour se frotter à une météo bretonne et un parcours de 20 km théorique entre Le Perray –en-Yvelines et Rambouillet via les étangs de Hollande. (Et non, pas ceux du Président) . Quant à moi, j’étrenne pour l’occasion ma casquette neuve d’administratif avec pour missions la relève les compteurs dans le train au départ de Montparnasse et ramener  toute l’équipe avant la nuit avec le boss.

Faudrait pas confondre petite averse et précipitation.

Capture d’écran 2016-05-23 à 20.14.51
un parcours de 24 km de gare à gare . A faire de préférence les jours secs !

Dès la descente du train, un sympathique crachin arrose la région et incite les randonneurs à opter pour un mode étanche renforcé. C’est le grand déballage de la collection de capes de pluie infâmes, de pseudo Kway bariolés, et autres vestes plus ou moins techniques, bref le genre d’accessoires qui vous transforme le fier randonneur en pro de  pêche aux moules , voire en schtroumf. Sport et Nature nétait pourtant pas la seule asso à faire le déplacement dans les Yvelines, un autre groupe super bâché affronte le GR11 . On ne le reverra pas. D’ailleurs, on ne verra plus personne tant la météo s’aggrave d’heure en heure. Au bout de 10 km marqué par une progression pénible dans la gadoue, Valentina connaît la première galère d’une série qui marquera sa journée : une jolie glissade transforme son bel imper beige en une infâme serpillière marron . La jeune femme d’origine bulgare ne se plaint pas , on la rince à l’eau minérale pour lui prouver notre compassion. Et c’est reparti mais pas pour très longtemps. En effet la loi de Murphy s’acharne sur la malheureuse ,son pied heurte une racine

Patrick bache
le camarade Patrick se met à table et affiche ses convictions.

Patrick Mc Guiv
Patrick , le MacGiver des sentiers en plein sauvetage de Valentina

perfide cachée dans la boue et une partie de la semelle  se décolle de sa chaussure droite.

Ca baille un max du côté des orteils. (Cela dit une aération providentielle pour évacuer la flotte). Que faire ? C’est à cet instant que l’on reconnaît les VRAIS randonneurs, pas le style promeneur du dimanche. Patrick intervient alors sur le terrain des opérations, Son organisation forçait déjà l’admiration de tous. Pas une rando sans une rasade de porto blanc , ni un plat apéro mitonné la veille. Patrick le seul adhérent à sortir son camping-gaz dès le 1er décembre tapant ! Alors, tel le Mac Giver des sentiers, il extirpe soudain un rouleau providentiel de scotch noir de quoi sauver provisoirement notre nouvelle amie. Car la réparation ne tient pas longtemps. C’est ici qu’une autre randonneuse aguerrie interviendra : Marie-Françoise ! Je ne reviendrais sur le contenu de son sac à dos digne des plus grandes expéditions. La Réunionnaise sortira une bande Velpo dont elle ne se sépare JAMAIS. Il est vrai qu’une quadruple entorse de la cheville avec complication est vite arrivée dans ce sport à haut risque !

ED - Cavaliers 1
une horde de cavaliers en rando d’endurance avait bien labouré les chemins gluants avant notre passage.

Mais il faut bien poursuivre notre route, nous déjouant de tous les pièges tendus pas une nature aussi hostile que détrempée. Et pour ne rien arranger, une horde de cavaliers en trail d’endurance vient définitivement pourrir les chemins déjà labourés et gluants. Déjà les premiers mouvements d’humeur fusent au sein du groupe. Les uns criant famine, les autres s’inquiétant pour la suite de leur soirée, vu le rythme d’escargot. Stoïque et inébranlable tel le bloc de granit martelé par les flots , Michel , guide endurci par l’expérience de décennies de randonnée en groupe, écoute avec flegme les plaintes, les gémissements , rassurant l’une encouragement paternel , motivant l’autre d’une citation philosophico-psychologique dont il a le secret . Après le passage des dix huit étangs, quatorze ponts prévus au programme , analysant sa portion carte au 1 :25.000e avec l’œil de l’expert, il décide qu’une pause déjeuner s’impose sur une ère de pique-nique  de préférence civilisée.  (Patrick me fit alors remarquer discrètement , que Michel lui donnait toujours l’impression de s’orienter avec une carte postale comme tout support ! )

Ed et Valentina
Edward et Valentina, rencontre chic et choc de deux styles de randonneurs . (notez le sac poubelle à la ceinture , symbole de l’engagement écolo)

La base de loisir étant fermée, le groupe opte pour une immense table en bois d’arbre massif proche d’un parking désert puis déballe son repas., Patrick et Marie-Françoise (dont l’énigmatique complicité et l’affection réciproques suscitent bien des ragots)  disposèrent un paréo et une toile plastique originale sur la table en guise de nappe. En effet, ce morceau de plastic blanc décoré de tous les autocollants de contestataires des manifs résumait en un clin d’œil, le caractère anarchico- bolchévique du camarade Patrick.

Immense coup de bol, il ne plut pas durant les quarante-cinq minutes suivantes. Mais immédiatement après, un déluge de flotte nous force à lever vite le camp dans un mouvement de panique. Je consulte de temps en temps mon App Weather Pro . La météo n’allait pas du tout s’arranger. Je ne manque pas non plus de regarder discrètement  le tracé de mon Gps sur Iphigénie.  Que vois-je ? Toujours généreux et plein de surprise, Michel nous a offert ainsi une boucle et un détour . Son fameux « bonus-rando gratuit » estimé à environ 2 à 3 km supplémentaires. La pendule tournait et la gare de Rambouillet était encore loin. Devant l’insistance du groupe, il renonça avec sagesse à nous faire découvrir un ultime étang . Il faut avouer que question flotte, tous avaient leur dose. Afin de ménager nos dernière forces, vu l’état des chemins, on emprunta la piste cyclable pour rejoindre la ville . C’est vous dire. L’idée était de boire un verre à la gare avant de reprendre le train. Marie-Françoise affirmant que le bistrot était souvent ouvert le dimanche. Raté ! le projet est lui aussi tombé …à l’eau !!

Texte et photos Richard Kirsch

Cliquez ICI pour télécharger le parcours au format .gpx

Retrouvez aussi toutes les randonnées sur le blog de  SPORT ET NATURE

sans issueCapture d’écran 2016-05-23 à 20.15.33