Après plus d’une décennie à parcourir les sentiers d’Ile-de France, il m’arrive encore de découvrir avec bonheur des endroits plein de charme baignés des cours d’eau tout aussi inconnus. Nous sommes près de Gazeran à une cinquantaine de kilomètres de Chartres et Joséphine emmène en balade les marcheurs de Randif vers la Drouette, un affluent de l’Eure.
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Beau parcours de 24 km en suivant les petits cours d’eau
La Drouette, une petite rivière de 39 km , affluent de l’Eure.
Le département des Yvelines vient ici flirter avec celui d’Eure et Loir et tous les parigots se croient soudain en pleine campagne et à une autre époque, celle où les belles lavandières de Droué qui venaient laver leur linge sale entre voisines et dont les rires résonnent encore dans un univers rural. Entre temps les corps de ferme ont fait peau neuve , les berlines citadines remplacent désormais les tracteurs dans les cours. Des chevaux de trait au chômage ou en retraite paissent dans les calmes herbages cernés de clôtures électriques et bordés de panneaux « ne pas les nourrir « .
Simple bon sens. Cette boucle de 24 km se faufile le long des bosquets sur les chemins parfois creusés par les engins agricoles en repos dominical ce jour là. Les plaines betteravières ou de céréales ne vont pas tarder à révéler leur identités et repeindre le décor de leur feuillage tout neuf . Un soleil pâle hésite de longs moments à sortir des nuages puis soudain éclaire les pâturages. Un indicible air de printemps envahit l’atmosphère et les cœurs. Le vent est tombé et les randonneurs se dépouillent un à un de leurs oripeaux d’hiver au fil des lieues qui défilent. Passé 13h00, ils s’assoient sur les bords endigués de la Drouette pour engloutir un pique-nique mérité . (Ils sont partis de Montparnasse très tôt et les ventres crient famine).
La région est parcourue de nombreux rus. Des vannes entrouvertes laissent ici et là passer un maigre filet dans ces canaux trop souvent encombrés d’une végétation parasite. Il reste alors deux , trois heures de marche pour boucler ce bel itinéraire, la cadence augmente. Un peu trop, Joséphine freine les ardeurs, multiplie les pauses « techniques ». Les dernières tablettes chocolat circulent de main en main et les gourdes sont vides en retrouvant la gare de Gazeran tant l’air devient chaud. Retour à la casa… un peu vidé moi aussi !
Il existe en Ile-de-France des coulées boisées qui échappent encore à l’urbanisation galopante et rassemblent sur quelques hectares une richesse naturelle préservée . Les Vaux de Cernay en sont le symbole même.
Pour y accéder, il suffit de vous rendre à la gare du Perray-en-Yvelines, sur la ligne L qui mène à Rambouillet. L’itinéraire proposé, une large boucle de 24 km, vous fera randonner de chaque côté du Ru de Cernay, ou alternent les petits sentiers tortueux et les grandes allées qu’empruntaient jadis les carrosses de la noblesse. La fameuse abbaye n’est qu’à deux pas mais son parc est hélas en accès privé.
L’hiver révèle toute la majesté des chênes dépouillés.
Ces hauteurs mêmes modestes sont un formidable terrain de jeux pour ceux qui souhaitent en découdre avec les dénivelés qu’ils auront tracés sur le papier . Si vous êtes plus contemplatif, laissez-vous guider et admirez la beauté des chênes parfois centenaires qui étendent leur ramure dépouillée et majestueuse vers les quatre horizons en hiver. Près de 10.000 nouveaux arbres seront d’ailleurs replantés ici .
Quelques jolies buttes pour vous mettre en jambes !
Des bosquets de bouleaux se mêlent parfois au décor alors que des troncs , vestiges des tempêtes passées, tapissent le sol de leur mousse verte éclatante. En contre-bas, la mince rivière se fraie un destin vers l’étang de Cernay et laisse ici et là des marécages aux rives couvertes de jongs. A mi-parcours, ne manquez pas de rejoindre les rochers pour un pique-nique panoramique . La forêt de Rambouillet s’étend devant vous , plein sud , à l’infini .
Le département des Yvelines s’effiloche à l’ouest de la capitale jusqu’aux portes sud du Vexin en un patchwork de plaines agricoles et de bois disparates. Fidèle à son principe l’association AmigoRando ne randonne que de gare à gare et cette balade n’y fit pas exception. Le petit groupe de six marcheurs mené une fois encore par Geneviève se donne rendez-vous à la Gare Montparnasse en direction d’Epone-Mézières.
Une grande diagonale de 22 km en Yvelines de gare à gare.
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Après une litanie de stations, tout monde descend à Beynes pour débuter ce parcours , soulagé de cet interminable trajet de banlieue , le prix souvent à payer par le parigot en quête de verdure. Une fois passée la cuvette de la Maladrerie, place aux grands espaces ! Nous traversons des kilomètres de champs rasés après les récoltes de céréales, un brise fraîche du Nord balaie cette steppe terreuse et déserte qui se perd à l’infini . Heureusement le soleil réchauffe les corps et les coeurs, le village de Crespières sonne cette première délivrance.
Un dimanche d’août sans surprise, de rares autochtones partent faire leur jogging et nous saluent, la boulangerie ouverte la plus proche semble située sur une autre planète. Il nous reste plus qu’à traverser le bourg en silence en admirant les belles rénovations de ces corps de ferme dont la seconde vie s’appelle résidence secondaire . Ca sent encore la chaux et la menuiserie neuve, les Yvelines balance désormais entre un urbanisme anarchique de lotissements bon marché et des bâtisses bourgeoises. La région s’est refaite une beauté comme chaque été et nous contournons émerveillés le parc de Wideville et son château privé. Le village de Davron n’ a rien à lui envier. Les artisans locaux ont fait un travail d’art sur chaque façade de quoi réveiller ou susciter chez les parisiens à l’univers étriqué que nous sommes des envies d’évasion.
Le lavoir, symbole du patrimoine culturel !
L’église, au coeur de chaque village.
La route est encore longue mais les appétits attisés par l’effort réclament une pause. En ile-de-France , il y a toujours un ancien lavoir qui se cache au creux d’un sentier. C ‘est à croire que le peuple rural des siècles précédents passait son temps à faire des lessives entre deux labours ! La pelouse est accueillante, le pique-nique va durer près d’une heure trente malgré la menace des averses. Rien ne presse vraiment et chacun savoure l’endroit et la chaleur d’un soleil encore capricieux. Cet ilot de verdure ne s’étend pas bien loin. Très vite le groupe retrouve les plaines où persistent çà et là des zones de céréales non fauchées , ultimes tapis végétaux des récoltes tardives . Il fait bon s’immerger dans la forêt de Villiers et ses sentiers en étoile qui partent vers les quatre horizons. Le soleil ne nous quitte plus et joue dans les cimes des chênes centenaires agitées par des bourrasques sporadiques. Des taches d’un vert presque fluo viennent enflammer les sous-bois, se reflètent dans les flaques comme autant de miroirs. C’est le grand show et je marche la tête en l’air au risque de chuter dans les racines de ces géants qui m’envoutent.
Puis la ville de Feucherolles se devine à l’orée du bois . Plus importantes que ces voisines, tirée aussi à quatre épingles, elle oscille entre un passé agricole et un modernisme affiché ..et financé par les fonds européens ou privés! Je consulte par curiosité les vitrines des agences immobilières locales. Les prix flambent aussi et surtout dans les Yvelines tant la vague des parisiens en télétravail fuyant la capitale fut énorme. Comment les blâmer de vivre dans un endroit aussi paisible ?! Le groupe suit plein Est le PR balisé en orange sur une ligne de crête. Soudain le silence fait place au ronronnement de l’Autoroute A13 . Une fois passé sous l’artère, nous repiquons l’historique GR1 qui encercle l’Ile-de-France . Un kilomètre plus loin la petite gare de St Nom-La-Bretèche se blottie dans un vallon calée entre ses deux lignes. Vue de loin, on dirait presque une maquette posée là par un passionné de modèles réduits ! Le train pour St Lazare est à quai et attend que le collectionneur appuie sur On et nous rapatrie vers la grande ville au terme d’une belle balade de 22km.
La Haute-Vallée de Chevreuse fascine toujours le randonneur parisien, surtout à demi-confiné et en quête d’oxygène ! Il se damnerait pour un RER dans la limite du pass Navigo et celle du nouveau couvre-feu de 18h afin de s’immerger dans la nature
Très belle balade de 19 km mais rendue très glissante par la fonte de la neige tombée la veille.
Juste la veille, l’île-de-France s’était recouverte d’une bonne couche de poudreuse en prenant des allures de décor de sports d’hiver. Hélas , le redoux de la nuit allait vite transformer les pistes noires de nos rêves en des sentiers détrempés. Le voyage aux boues de l’enfer commença à la gare de Courcelle-sur-Yvette par un large contournement sud de Saint-Rémy-lès-Chevreuses, de quoi se mettre en jambes tout en dérapage plus ou moins contrôlés sur les pentes des vallons boisés. Le dit couvre-feu impose désormais soit d’augmenter la cadence soit de raccourcir la randonnée.
Décor hivernal sur les plaines de la Haute Vallée de Chevreuse
Le Château de la Madeleine se dresse au loin sur les hauteurs de Chevreuse
On opta pour gravir la colline (155 m sans oxygène ! ) menant au château de la Madeleine avant le déjeuner. (La digestion mobilisant près de 30% de notre métabolisme délicat !) Le belvédère offre ici un magnifique panorama sur la vallée de cette belle Yvette, le petit affluent de l’Orge coule en contre-bas et dont l’enfilade de ses anciens lavoirs ravit les promeneurs du dimanche. L’édifice fortifié fut bâti au XIe siècle et régulièrement relooké au fil de l’histoire. On doit à Jean Racine les importants travaux sur le donjon dont il assura la supervision. Un sentier de balade porte aujourd’hui son nom.
La randonnée, parfois c ‘est pas du gâteau.. Vive janvier et ses galettes maison !
Calé à l’abri du dans une douve, le groupe planta un pique-nique, court copieux et bien arrosé comme il se doit. Les fées Geneviève et Marion avait remis les mains à la pâte pour nous ravir de deux galettes maisons , une gourmandise dont la dégustation devrait se poursuivre jusqu’à la fin janvier. Chic ! La seconde partie de la randonnée aurait du nous conduire par le nord jusqu’à Courcelle, la gare de départ.
Marie-Françoise et Christine , nos deux perles des tropiques du Cancer et du Capricorne …
.… dont le sourire et la bonne humeur réchauffent les randos les plus glaciales !
Trop long, trop tard. Le terrain glissant et le nouveau carcan horaire du Covid nous contraignirent de couper de 3 km dans le tracé initial et de piquer plein sud vers St Rémy. Le soleil nous avait gâté toute la journée, une pluie finit signa la fin de l’embellie hivernale. On se promit de revenir sur ce bel itinéraire de 19 km au printemps.. et par temps sec !
Oyez randonneurs des forêts, elfes bossés de sac à dos, gnomes claudiquant des plaines aux guêtres boueuses et autres erres des obscures sous-bois et des combes profondes , la fête de la révolte a résonné ce dimanche 10 janvier de l’an 2021 dans le domaine royal de Rambouillet !!
Un parcours de randonnée de quatre lieux taillé à la serpe dans la forêt de Rambouille
C’est par un froid de gueux qu’une troupe de quinze de manants menée par la blonde Genevrière de Paris se lançait sur les sentiers givrés pour un découdre avec un cheminement d’au moins de quatre lieues . Chassée de leur confrérie Sport et Nature par Didier Panzer -le-fripon qui règne désormais d’une main de fer et sans partage sur ses ouailles dociles et résignées, la horde rebelle erra pas moins de quatre de longues heures par les allées gelées avant de poser ses ballots chargés de victuailles dans une clairière accueillante non loin des étangs de Hollande créés par Sir Louis le XIVe en vue d’alimenter ses bassins en son château de Versailles .
Marcheurs des longs chemins en route en la forêt de Rambouillet
Victuailles en nombre et gouailles joviales au menu des bannis de Sport et Nature par Panzer-le-fripon
Ribaudes et vilains, ces marcheurs renégats eurent la chance d’y trouver un longue et solide table de bois de hêtre pour y disposer leur festin du jour. Pour cette première sortie de l’an 21, la Marie-Franchoise , perle de de l’ile Bourbon de taille modeste mais d’une grande beauté , avait en ses fourneaux préparé pour tous les convives, un met fort apprécié sous les tropiques, son fameux rougail, délice carné relevé des dix épices des Indes lointaines et agrémenté d’un riz savoureux apporté pour l’occasion par dame Genevrière. Alors que le rougail se réchauffait sur une machine infernale au gaz et au raz le sol , ce bougre de Patrick, prince des tripots et autres bouges de la capitale arrosait les convives de son Porto Blanc dont les réserves en sa cave dépasserait les lois en vigueur.
Virginie d’Oroy du Fond du Parc et Marie-Franchoise réchauffent le plat de rougail sur le sol gelé
La blonde Genevrière apporta ce jour-là deux galette dans sa besace ainsi qu’un once de riz chaud.
A peine éclusé, ce breuvage portugais fit place aux vins transportés en leur besace par Christian B. amateur et connoisseur des meilleurs chais et Virginie d’Oroy du Fond du Parc, baroudeuse agile des sommets dont les exploits se content le soir à la veillée. Une fois les plats de résistance engloutis, l’on sortit bon nombre de galettes des rois à base de frangipane, le tout arrosé de cidre et autres breuvages à vocation dite digestive. Le dissident et hors-la-loi, désormais appelé Christian-des-Bois fit don à l’assemblée d’un échantillon fermenté à base de houblon et d’orge du nom de « Jack Daniel », l’eau de feu rapportée des Amériques alors que la Christine, autre princesse des chemins venue droit des Caraïbes, offrit un puissant sirop de cannes également fort relevé en arômes d’Orient.
La horde des bannis puisent l’énergie d’un géant pour vaincre un froid de gueux.
Puis lors de cette cérémonie champêtre chacun leva sa chope en l’honneur du bandit de grande randonnée afin de fêter ses récentes épousailles avec dame Corinne hélas retenue en sa demeure. Faute de sacristain, Genevrière tint un maigre cierge alors que Marie-Franchoise remit au jeune marié en cadeau bouteille de bon vin et drap en laine de Yak. L’épisode de peste Covid allant bon train sur le pays, personne ne put se laisser aller aux traditionnelles étreintes et embrassades.
La perle de l’Ile Bourbon offre les présents au jeune marié alors que Genevièvre tient la cierge de la cérémonie post-épousailles
Les reines et rois éphémères sacrés en pleine nature lors d’un banquet fort arrosé .
Après avoir fait table rase des traces de ces ripailles festives, la horde des bannis mit le cap sur le bourg du Perray pour y reprendre quelques moyens de transport rapides afin de rentrer avant le couvre-feu contrôlé de près par les gardes du seigneur Gerald D’ Armanin en son ministère.
Oyez randonneurs ouvrez grands vos écoutilles car demain vous entendrez encore dans la profondeur des forêt les chants et les rires d’une troupe en marche sous la bannière de Rando Amigo, aux couleurs de l’évasion et de la bonne humeur.
Il ne suffit qu’une heure de train depuis la gare St Lazare à Paris pour arriver au Parc Naturel régional du Vexin et s’ouvrir un terrain de randonnée de 65.000 ha ! Cet immense territoire protégé depuis 1995 s’étend sur les départements du Val d’Oise au Nord sur les Yvelines au sud . Le PNR regroupe 99 communes où seulement 80.000 personnes y habitent ! C’est avant tout une terre agricole mais les amoureux de nature et passionnés d’histoire y trouveront un riche patrimoine culturel remontant au néolithique.
Voici une sélection de randonnées testées, documentées avec traces GPX , conseils pratiques et photos .
DE LA GARE DE MEULAN-HARDRICOURT À MANTES-LA-JOLIE – 22 KM
La forêt de Rambouillet reste la grande rivale de celle de Fontainebleau, en terme d’itinéraires (77) de randonnée. Laissons un moment les jolies balades autour du château pour explorer la partie du Nord du domaine et plus précisément la forêt des 4 piliers avant de plonger plus au sud.
La forêt des 4 piliers, point de passage de cette belle randonnée de 24 km dans les Yvelines
L’itinéraire en boucle proposé part de la gare de Garancière-La Queue (ligne N SNCF -direction de Dreux en gare Montparnasse pour les parisiens). Il s’agit d’un très beau parcours de 24 km environ avec deux trois bosses offrant un dénivelé de plus de 300m+ au final. Les passages en sous-bois restent majoritaires et je vous conseillerais de réaliser cette randonnée en période sèche sachant que de nombreux petits cours d’eau rendent la zone très humide les jours de pluie.
la nature dans toute sa splendeur au mois de juillet .
Un patchwork flamboyant de bruyères et de fougères
En ce mois de juillet et par une journée très lumineuse, la nature nous gratifie d’un festival de couleurs. Les chênes se mêlent aux bouleaux et aux châtaigniers alors que les fougères d’un vert éclatant dominent les bruyères et autres fleurs de printemps. Sublime ! Les sentiers sablonneux typiques des forêts de pins rendent la rando confortable. Le chemin se devine parfois entre ces fougères qui frôlent par endroit les épaules ou se perd dans de longues allées. Rien d’étonnant à ce que l’on partage cet espace avec les cavaliers et les VTT , chacun y trouve son compte d’évasion. Vous y rencontrerez d’ailleurs de nombreux haras et clubs équestres dans les environs. Cette randonnée vous fera passer par le fameux GR22 , un magnifique sentier qui mène au Mont St Michel . Courage !
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La Haute Vallée de Chevreuse reste un formidable cocktail de découvertes à la fois nature et culturelles . Le randonneur y trouvera un terrain de jeu varié en alternant les passages dans une forêt parfois très vallonnée , des plaines et enfin sur les berges de l’Yvette dont le réseau hydrographique de ses affluents offre une foule d’itinéraires. Celui que j’ai sélectionné passe au nord de sa vallée et débute par une bonne montée vers le château de la Madeleine . Une fois au sommet vous avez un joli panorama sur St Rémy et Chévreuse .
Une boucle Nord de 24 km à partir de la gare de St Rémy Les Chevreuses
Ce parcours vous mène ensuite à découvert jusqu’à Millon-la-Chapelle puis Romainville. Vous passez devant les Granges de Port-Royal qui abrite le Musée National, un site traversé par le fameux Chemin Jean Racine. Ce circuit linéaire est long de 5,6 km et constitue une belle balade pour découvrir rapidement cette région des Yvelines. A votre retour vers st Rémy (notre gare de départ et d’arrivée), vous aurez l’occasion d’ admirer l’Ancienne Abbaye de Port Royal des Champs qui trône dans un écrin de verdure. Le PNR descend ensuite plein sud vers la gare . Cette boucle de 24 km ne présente pas de forts dénivelés, les bons marcheurs mettront de 5 à 6 heures.
Le dramaturge Jean Racine était tombé amoureux de cette région et aimait s’y perdre de longues heures.
L’explosion du printemps dans les Yvelines entre plaines et forêts.
La forêt domaniale de Versailles faisait partie des « Bois de la Couronne » avant de devenir domaniale en 1871. Située à 30 km de la capitale, d’une superficie de 1037 ha, elle s’intègre dans un croissant forestier de l’ouest parisien comprenant les forêts domaniales de Meudon, Fausses-Reposes, la Malmaison, Marly, Saint-Germain et Montmorency. Voici une randonnée de 26 km pour en découvrir tous les aspects et terminer dans la joie (et la douleur) par un joli ..chemin de croix dans le château de son altesse Louis XIV !!
Un bel itinéraire dans la forêt domaniale de Versailles se terminant par un tour..complet du Grand Canal … 6 km !!
Il suffit de piquer plein sud à la sortie de la Gare de Versailles-Chantier pour traverser la N12 et s’enfoncer dans le Bois des Gonards en admirant au passage un des Chênes remarquables de Louis XIV. Après une bonne descente sous les arcades de l’aqueduc de Buc, direction cette fois vers l’ouest afin de rejoindre l’étang de la Geneste. La plupart des randonneurs parisiens connaissent par coeur ce bel itinéraire qui suit le cours de la Bièvre. Le GR longe les étangs du Val d’Or et du Moulin à Renard par la Route de la fontaine, un large sentier souvent encombré le week par marcheurs, familles et VTT .
L’Etang de la Geneste et son barrage de la Bièvre
Panorama et orientation au dessus de la pièce d’eau des Suisses
On franchit alors une seconde fois la N12 par un souterrain en direction des Anciennes Batteries de St-Cyr. En prenant un peu d’altitude sur la carte, on visualise bien la boucle réalisée autour du camp de Sartory. La route du Grand Bois puis celle des Châtaigniers suivent en parallèle la voie de chemin de fer du RER et Transilien. Notre premier objectif était d’aller pique-niquer au bord de la pièce d’eau des Suisses dans le célèbre château, un espace qui est libre d’accès. Un petit passage sous-terrain caché dans la verdure permet de franchir les voies ferrées et d’y accéder immédiatement . Ce bassin de 13 ha fut creusé de 1676 à 1682 par un régiment de Gardes Suisses d’où il tire son nom. Il fut crée pour assainir le terrain aux abords du Potager du Roi . Une sublime allée de platanes borde ce plan d’eau, un endroit idéal pour une pause bien abritée du soleil les chaudes journées d’été.
La pièce d’eau des Suisses , un plan d’eau de 13ha
Entrée sud dans le château de Versailles
La seconde idée géniale de Stéphane, notre guide, fut de terminer cette randonnée par le tour complet du Grand Canal afin de faire bonne mesure. Là encore Le Nôtre avait vu grand , ignorant en cette fin du XVIe siècle qu’il signerait notre chemin ..de croix ! Ce plan d’eau large de 60 m mesure 1,7 km d’ouest en est et 1 km du nord au sud ! Les matheux auront vite fait le calcul, le périmètre de l’œuvre à parcourir s’élève à près de 6 km !! Après une matinée longue de 15 km, les jambes furent un peu lourdes pour lever le camp sachant que Stéphane ne déroge jamais à la tradition du rhum arrangé, un mixture faite maison à base de gingembre, cannelle, épices diverses, à côté de laquelle la potion magique d’Astérix fait figure de tisane ..avec les effets inverses !
Un domaine exceptionnel dominé par le Grand Canal creusé par Le Nôtre, jardinier du Roi
Un des sites préférés des parisiens pour organiser un pique-nique les mois d’été
Idéal en tant qu’antigel les mois d’hiver, le digestif « n’arrange » pas vraiment lorsque la température ambiante dépasse les 25°c ! Le tour de cette satanée croix (que Dieu pardonne le misérable marcheur) a donc été interminable et fatigante d’autant que la moitié de la région parisienne s’y était donné rendez-vous pour un pique-nique géant de post-déconfinement . Soyons objectif, le tour de ce Grand Canal reste agréable , il suffit de marcher à un bon rythme pour abréger sa magnifique monotonie et de partager en silence l’effort des joggers ou des rameurs en plein effort durant ce lourd dimanche après-midi. Un peu d’histoire ? Le Grand Canal fut en son temps l’autre grande attraction de Versailles. Le Roi y organisait déjà des régates durant lesquelles des répliques miniatures des navires de guerre s’affrontaient sous le regard de milliers de courtisans. Aujourd’hui encore le Cercle Nautique de Versailles perpétue depuis de nombreuses années la tradition avec des courses d’aviron d’un niveau très relevé.
Les magnifiques allées bordant la pièce d’eau des Suisses et le Grabnd Canal du château de Versailles
Pour le randonneur qui s’aventure dans ce domaine, le plus difficile n’est pas d’y entrer mais d’en sortir rapidement et de préférence sans payer. En effet, l’accès à une bonne partie du jardin derrière le château est soumis à la dime et oblige le marcheur exténué par son chemin de croix rédempteur à contourner la royale bâtisse afin de rejoindre l’une des trois gares qui desservent Versailles. Allez, cela permet d’admirer de plus près cette merveille derrière la grille de la cour principale et de programmer une vraie visite des lieux mais cette fois au rythme lent du visiteur curieux et passionné d’histoire.
Cette longue randonnée de 25 km se déroule en boucle depuis la gare SNCF de Triel (ligne de Mantes-La-Jolie au départ de la gare St Lazare à Paris) . Ce parcours vous offrira de beaux panoramas sur la Seine sur la partie nord. Le premier tronçon d’une douzaine de kilomètres passe majoritairement en forêt jusqu’à la jolie ville de Meulan.
Je vous conseille de pique-niquer sur les berges au bas du pont. Le retour se fait par les Mureaux et Vernouillet. sur terrain plat, une fois la Seine franchie. Il alterne entre petits bois et zone pavillonnaire calme mais sans trop d’intérêt . Cette randonnée présente quelques dénivelés sur la première partie en suivant les GR1 et GR2 . A ce sujet, le tracé du GR1 a été modifié suite à quelques glissements de terrains ou effondrement de carrière. Donc, vérifiez votre parcours si vous disposez d’une carte un peu ancienne . Bonne balade !