Rando de Beynes à St Nom-La-Bretèche par les villages.

Le département des Yvelines s’effiloche à l’ouest de la capitale jusqu’aux portes sud du Vexin en un patchwork de plaines agricoles et de bois disparates. Fidèle à son principe l’association AmigoRando ne randonne que de gare à gare et cette balade n’y fit pas exception. Le petit groupe de six marcheurs mené une fois encore par Geneviève se donne rendez-vous à la Gare Montparnasse en direction d’Epone-Mézières.

Une grande diagonale de 22 km en Yvelines de gare à gare.

Téléchargez la trace de cette randonnée au format .gpx. ICI

Après une litanie de stations, tout monde descend à Beynes pour débuter ce parcours , soulagé de cet interminable trajet de banlieue , le prix souvent à payer par le parigot en quête de verdure. Une fois passée la cuvette de la Maladrerie, place aux grands espaces ! Nous traversons des kilomètres de champs rasés après les récoltes de céréales, un brise fraîche du Nord balaie cette steppe terreuse et déserte qui se perd à l’infini . Heureusement le soleil réchauffe les corps et les coeurs, le village de Crespières sonne cette première délivrance.

Un dimanche d’août sans surprise, de rares autochtones partent faire leur jogging et nous saluent, la boulangerie ouverte la plus proche semble située sur une autre planète. Il nous reste plus qu’à traverser le bourg en silence en admirant les belles rénovations de ces corps de ferme dont la seconde vie s’appelle résidence secondaire . Ca sent encore la chaux et la menuiserie neuve, les Yvelines balance désormais entre un urbanisme anarchique de lotissements bon marché et des bâtisses bourgeoises. La région s’est refaite une beauté comme chaque été et nous contournons émerveillés le parc de Wideville et son château privé. Le village de Davron n’ a rien à lui envier. Les artisans locaux ont fait un travail d’art sur chaque façade de quoi réveiller ou susciter chez les parisiens à l’univers étriqué que nous sommes des envies d’évasion.

Le lavoir, symbole du patrimoine culturel !
L’église, au coeur de chaque village.

La route est encore longue mais les appétits attisés par l’effort réclament une pause. En ile-de-France , il y a toujours un ancien lavoir qui se cache au creux d’un sentier. C ‘est à croire que le peuple rural des siècles précédents passait son temps à faire des lessives entre deux labours ! La pelouse est accueillante, le pique-nique va durer près d’une heure trente malgré la menace des averses. Rien ne presse vraiment et chacun savoure l’endroit et la chaleur d’un soleil encore capricieux. Cet ilot de verdure ne s’étend pas bien loin. Très vite le groupe retrouve les plaines où persistent çà et là des zones de céréales non fauchées , ultimes tapis végétaux des récoltes tardives . Il fait bon s’immerger dans la forêt de Villiers et ses sentiers en étoile qui partent vers les quatre horizons. Le soleil ne nous quitte plus et joue dans les cimes des chênes centenaires agitées par des bourrasques sporadiques. Des taches d’un vert presque fluo viennent enflammer les sous-bois, se reflètent dans les flaques comme autant de miroirs. C’est le grand show et je marche la tête en l’air au risque de chuter dans les racines de ces géants qui m’envoutent.

Puis la ville de Feucherolles se devine à l’orée du bois . Plus importantes que ces voisines, tirée aussi à quatre épingles, elle oscille entre un passé agricole et un modernisme affiché ..et financé par les fonds européens ou privés! Je consulte par curiosité les vitrines des agences immobilières locales. Les prix flambent aussi et surtout dans les Yvelines tant la vague des parisiens en télétravail fuyant la capitale fut énorme. Comment les blâmer de vivre dans un endroit aussi paisible ?! Le groupe suit plein Est le PR balisé en orange sur une ligne de crête. Soudain le silence fait place au ronronnement de l’Autoroute A13 . Une fois passé sous l’artère, nous repiquons l’historique GR1 qui encercle l’Ile-de-France . Un kilomètre plus loin la petite gare de St Nom-La-Bretèche se blottie dans un vallon calée entre ses deux lignes. Vue de loin, on dirait presque une maquette posée là par un passionné de modèles réduits ! Le train pour St Lazare est à quai et attend que le collectionneur appuie sur On et nous rapatrie vers la grande ville au terme d’une belle balade de 22km.

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