

Lorsque le temps est plutôt grisouille et que ça gadouille en Ile -de-France, rien de tel qu’un repli stratégique vers une valeur sûre de la rando : Fontainebleau et ses sentiers sablonneux répartis sur les 25.000 ha de forêt, dont 450 ha de réserves biologiques. Y a de quoi faire et pour tous les goûts. Et comme en témoigne Christian notre guide à Sport et Nature en ce jour pluvieux : » Je parcours le domaine depuis plus de quinze ans et je découvre encore de nouveaux itinéraires ! » . Si cette forêt ne présente plus vraiment de dangers depuis des siècles, les brigands ayant désertés les lieux, elle est cependant traversée par l’autoroute A6, les Nationales 6 et 7 ainsi que des routes secondaires, autrement dit autant de passages dangereux qui appellent le public à la prudence. Côté distractions de ce bac à sable xxl, les fameux rochers attirent non seulement les grimpeurs mais aussi une masse de randonneurs parisiens. Moins cassant que le fameux circuit des 25 bosses (19 km, 1100 m de dénivelé) , les sentiers Denecourt-Colinet offrent de formidables parcours tourmentés à souhait entre les blocs de calcaires, les pins, les fougères. Afin de tout connaître sur leur histoire et leur étendue, je vous invite à suivre le lien mentionné ci-dessous. Cette randonnée dominicale partait de l’ arrêt SNCF en pleine forêt proche d’Avon et se bouclait à la gare de Bois-Le-Roi, soit 21 à 22 km dont plus de deux heures à crapahuter par ces itinéraires historiques. Ce jeu de piste pourtant bien balisé en bleu se transforme parfois un véritable labyrinthe quand le marcheur distrait rate une marque.
La randonnée en groupe important exige a fortiori plus de cohésion car il est facile d’en égarer la moitié au cours d’une bifurcation mal indiquée voire effacée. Notre équipe ne comportait que 24 personnes ce jour-là, sauf erreur , personne ne fut perdu ! Il existe de nombreuse grottes à Fontainebleau. Certains y squattent les nuits d’été malgré les interdictions dues aux forts risques d’incendies.
Quant un bon crachin breton s’abattit sur le domaine lors du pique-nique, la grotte au point 8 du sentier Denecourt N°4 nous offrit un répit au sec avant de repartir à l’assaut des rochers très très humides et ce pour encore 11 km. Faut bien l’admettre, avec cette topologie les bâtons de marche deviennent encombrant et les parapluies de rando passent assez mal entres les blocs ! Et puis il est préférable de disposer de ses deux mains à certains endroits, sans parler pour autant d’escalade. Après ce long périple tortueux, rocheux, glissant et escarpé où la vitesse de progression fut plus que lente, cette boucle se termina par une séquence accélération sur de longues allées rectilignes du GR1 et du TMF (Tour du Massif de Fontainebleau), puis un court passage urbain jusqu’à la gare de Bois-le -Roi. Si vous êtes en avance, la terrasse très agréable du bistrot permet de patienter (et de se réhydrater !) juste en face. Malgré un dénivelé cumulé de seulement 500 m, cette randonnée cache bien son jeu et peut s’avérer éprouvante par temps de pluie car le terrain truffé de racines, de pierres instables, mobilise davantage l’attention du randonneur. Enfin, dès l’automne, la plupart des buvettes sont fermées, prévoir donc le ravitaillement adéquat. La carte IGN locale ou les App GPS sont évidemment fortement recommandées.
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