Cette troisième et dernière portion du GR75, le tour de Paris à pied, repart donc des serres d’Auteuil. Ce site historique, voisin des courts de Roland Garros, doit absolument faire l’objet d’une visite à part entière car il abrite de formidables collections. La traversée du Bois de Boulogne m’est familière car j’en connais tous les sentiers. Cependant j’aime m’y balader pour son atmosphère hivernale et surtout sa tranquillité . Le GR75 en sort à la Porte Maillot et il est très bien balisé jusqu’à la Porte de la Villette, son point de départ. La promenade Bernard Lafay qui mène à la Porte d’Asnières fut une autre surprise. Imaginez une suite de squares qui s’enchaînent en bord du périphérique Ouest, serpente entre les immeubles , bref une bordure de verdure tout à fait improbable à cet endroit !
Le quartier des Batignolles m’a également étonné car j’avais totalement ignoré sa mutation depuis ces dernières années. Ministère de la Justice, Maison des Avocats, parc Martin-Luther King, passerelle Marcelle-Henry, ce quartier de Paris a fait un bon dans le XXIe siècle en héritant d’une véritable audace architecturale. J’avoue que les derniers kilomètres depuis la Porte de Clichy ne sont pas les plus passionnants, à part le mail Bréchet et la Forêt linaire qui apportent une touche naturelle dans ce nord parisien lui aussi en pleine mutation. C’est ici en effet que va grandir le campus Condorcet et ses milliers d’étudiants. Le quartier de la Chapelle International à proximité, vaste projet immobilier implanté sur 7 ha cédés par la SNCF, est presque terminé. Toutefois il souffre encore de son image pour attirer parait-il suffisamment entreprises.
Ce GR75 se termine donc par un retour à la Cité des Sciences. J’ai donc mis trois jours pour le parcourir les 50 km annoncés en prenant mon temps. Je vous conseillerais de le faire au printemps pour profiter des jardins en fleurs.
Conclusion. Ce parcours péri-urbain vous donnera une autre approche de la Capitale, loin de certains clichés touristiques. Des fortifs au périph’, en passant par le déroulement du tramway des boulevards des Maréchaux et l’ aménagement progressif de la petite ceinture ferroviaire, depuis le XIXe siècle les frontières de Paris ne cessent de se transformer pour faciliter son accès, loger sa population, moderniser ses transports, offrir à ses habitants des ilots de verdure , accueillir dans ses moindres espaces libres des équipements sportifs.
La prolongation des lignes de métro, l’implantation de lignes de tramway circulaires dans la cadre du Grand Paris Express lui donnent un autre visage. En tant que parisien, j’ai pris beaucoup d’intérêt à en découvrir des rues, des monuments jusqu’à présent complètement inconnus.