

Lorsque Stéphane nous a proposé à l’origine de parcourir les 650 km du GR1, le sentier historique de Grande randonnée qui entoure l’Ile de France, il a précisé afin qu’il n’ y ait pas d’équivoque : rythme soutenu ! Afin de compléter la description de cette rando marathon effectuée de gare à gare, j ajouterais : étapes prévues ne descendant que rarement sous les 25 km ! Cette 7 e portion de ce GR1 appelé parfois sur certaines « Ceinture verte d’Ile de France », a débuté à Pontoise dans des conditions idéales pour regarder la télé, c’est à dire de sous de fortes rafales accompagnées de pluie. Résultat , vu la météo et la distance annoncée de 24 km , nous n’ étions qu’une quinzaine au pour marcher jusqu’à l’Isle-Adam-Parmain. Couleurs d’automne magnifiques, ciel plombé de 50 nuances de gris filtrant les rayons, tapis de feuilles multicolore, personne ne regrettait d’avoir quitter sa couette. Ce beau parcours en sous bois présentait au moins l’ avantage de nous faire évoluer à l’abri, certes entre les quelques passages en plaine plutôt turbulents. Le plus gros du coup de vent était en fait passé dans la nuit et avait laissé des traces. De nombreux arbres brisés jonchaient le chemin çà et là et avaient emporté par endroit lignes téléphoniques ou des clôtures. Cependant ni la boue ni le vent n’avaient provoqué la moindre baisse de régime chez les meneuses du groupe. Au bout de 14 km menés au taquet, Stéphane consentit après quelques rapides et rares pauses techniques un pique-nique au milieu de nulle part. Faute de véritable toit mais sous un brin de soleil miraculeux, le groupe squatta une haie en lisière d’un champ accueillant. C’est beau le Vexin à l’ombre des betteraves en feuilles . L’affaire fut pliée en une demi-heure avant l’arrivée d’une nouvelle vague de grains, bref juste le temps de reprendre des forces, déguster le rhum arrangé de Stéphane et le gâteau au chocolat de Chantal, unique dessert de cette rando en terrain lourd . Ni le carburant à 40°, ni

le déjeuner rapide n’affectèrent la cadence des meneuses. La remontée vers Nesles-La-Vallée se fit au même rythme « soutenu + » reconnu enfin Stéphane. A peine deux heures plus tard, le vent avait nettoyé le ciel, nous arrivions à L’Isle-Adam, fourbus, crottés, humides mais ravis de cette fin d’après-midi radieuse. C’était l’heure des comptes, nous avions avalé les 24 km en 5 heures. Programme respecté !
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