Parmi les grandes aventures du siècle comment ne pas aborder .. la mienne !
Comme des milliers de pèlerins depuis le IXe siècle , j’ai eu le plaisir et parfois la douleur de rallier Saint-Jean-Pied-de-Port (64) à Saint-Jacques de Compostelle à pied par le Camino de Francès. Si cette histoire, que dis-je cette odyssée pédestre vous passionne, si vous voulez TOUT connaître de ce premier périple de 800 km sur 34 étapes réalisé en avril 2014 , de cette incroyable épopée narrée sous formes d’anecdotes et quelques conseils avisés, j’ai écrit ce modeste booklet de 10 pages sur cette randonnée vers Saint-Jacques, ce défi vers Santiago !
Pourquoi s’y rendre ? Comment y survivre ? faut-il être un héros ?! Réponses ici ;-))
A partager sans modération avec vos amis .
Le PDF Kirschos Goes To Compostelle est téléchargeable en ligne à cette adresse :
le tour des 3 étangs , un grand classique de Vallée de la Bièvre
La Bièvre, cette minuscule rivière des Yvelines fait toujours son numéro de charme et n’en finit pas d’attirer randonneurs, joggers, VTT et autres promeneurs. C’est ici que Michel, un de mes potes du club avait décidé de me faire passer un petit examen de guide pour l’association Sport et Nature. Pour l’occasion, il nous avait concocté un tour des étangs au départ de la gare de Versailles-Chantier. Ce dimanche matin de novembre, le thermomètre avait un peu perdu la raison et affichait près de 15° ! Résultat, pas moins de 38 randonneurs avaient renoncé à la grasse-mat’ et s’agglutinaient devant la gare pour écouter les instructions habituelles de base d’une rando en groupe. Vu le nombre, la première responsabilité du guide reste avant tout la sécurité . Notamment tous les franchissements de routes demandent une réelle vigilance. La seconde est bien sûr de ne perdre personne en chemin . Vu que le groupe peut s’étirer sur plus de 500 m , un randonneur décroché peut très bien perdre de vue le peloton et paniqué. Soit dit en passant la plupart des randonneurs d’association ne sait pas ou refuse de lire une carte ! Côté parcours, nous avions prévu une longue boucle autour des étangs du Val et de la Geneste. Sport et Nature avait annoncé sur son blog : niveau Facile, peu de dénivelé, d’où l’affluence en ce WE particulièrement chaud. Ma première expérience de guide fut marquée par une erreur classique. En effet, le matin j’avais mené le groupe d’un bon train, voire un train trop rapide. Résultat, une bonne dizaine de randonneurs se sont plaint à la pause de 11h: » on avait dit facile..etc etc.. ». Bref ça râlait un peu dans les rangs et il a fallu lever le pied l’après-midi. Le déjeuner ayant été copieux et bien arrosé, comme d’habitude, le rythme général chuta rapidement.
Quelles leçons retenir ?
Le tracé . il est impératif que le guide parte avec le tracé papier de sa randonnée à base d’un fond de carte au 1:25.000e . Le programme Openrunner permet de le faire assez précisément. Pour ma part j’utilise en appoint le GPS de mon Iphone avec l’App IPHIGENIE. Prévoir un plan B plus court en cas de blessure sérieuse, problème médical divers et mauvaises conditions météo
Au départ : Les randonnées se déroulent de gare à gare. il est important de prévoir un RDV suffisamment en avance ce jour là (20 à 30 mn). Arrivé à destination, tenir un briefing en exposant les règles à suivre. Le guide doit également assoir son autorité avec douceur, humour mais fermeté.
Le rythme, la distance : En général, les randonneurs de ce style de groupe ne s’intéressent pas ou peu à l’itinéraire. ils veulent que le guide respecte le programme annoncé en matière de rythme mais aussi de distance. Trop lent, trop rapide, il est parfois difficile de satisfaire tout le monde . Et pourtant, il arrive souvent que les guides soient face à des erreurs de lecture ou des changements de balisage , de quoi rallonger la rando de quelques kilomètres et susciter le mécontentement. Rien de bien méchant.
Les pauses Avec un groupe de 38 personnes peu homogène, il convient de faire des pauses « techniques » toutes les heures , de compter les participants , de les regrouper assez souvent. Au départ de ces pauses, il vaut mieux regarder autour de soi . Un sac laissé seul sur le sol signifie que son propriétaire est quelque part au petit coin. Et puis il y en aura toujours un qui oubliera ses bâtons. Le mieux est de former des binômes . Chacun surveille chacun. Un guide adjoint peut aussi fermer la marche. Le déjeuner dure de 45 minutes à 60 minutes
La sécurité . Lorsqu’on emprunte une portion de route, faire marcher tout le groupe du même côté assure une meilleure sécurité. Un gilet jaune est souvent conseillé. Certains passages deviennent très boueux les jours de pluie, et les descentes un peu périlleuse ou acrobatique. Le guide se calera sur les randonneurs les plus lents. En période de chasse, le guide tiendra les randonneurs bien regroupés
Le retour : Certaines gares ne sont pas très bien desservies , la fréquence des trains peut dépasser une heure. Le guide veillera donc à prévoir l’arrivée du groupe au bon horaire de train. Il n’est pas agréable d’attendre sur un quai glacial. Certains randonneurs seront ravis de prendre un pot au bistrot , d’autres n’ont qu’une idée : rentrer vite.
Les faits : Vers 9 heures 15, ce samedi matin, un jeune homme de 20 ans a reçu
une balle dans le thorax et dans le bras gauche au dessus de Freydières, dans l’Isère. Le tir venait d’un chasseur qui évoluait dans le secteur. Les secours n’ont pas réussi à le ranimer. Ce randonneur marchait sur un sentier très fréquenté au dessus de Freydières, c’est le départ de la montée au lac du Crozet et du refuge de la Pra, un endroit très connu et très fréquenté par les promeneurs. L’ami avec lequel il randonnait, très choqué, a été pris en charge par la cellule psychologique de l’hôpital Nord de Grenoble.Le chasseur, qui était en compagnie de trois autres personnes, est également très choqué, il devrait être interrogé dans la journée par la gendarmerie.Des constatations ont été faites sur place par le médecin légiste et les techniciens de l’identification judiciaire de la gendarmerie pour comprendre la trajectoire de la balle. Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête en flagrance pour homicide involontaire.
La vérité du terrain : je randonne tous les dimanches en rase campagne parfois, combien de fois j’ai eu les pétoches tant les tirs des chasseurs étaient près ? Dès l’ouverture de la chasse, les groupes de rando s’approchent dans les zones de chasse privée traversés par les GR (chemin de Grande Randonnée). La semaine dernière près de Saint-Chéron dans l’Essonne (91), les chasseurs s’étalaient sur des centaines de mètres en battue et ça canardait . Nous ne portons pas de gilet jaune et vu la taille des groupes parfois étirés, un accident comme celui est toujours possible. Cela dit la cohabitation se passe plutôt, ils « cassent » leur fusil lorsque l’on se croise et on se salut. La plupart des zones de chasse sont bien balisées. Des panneaux informent clairement les chasseurs qu’ils se rapprochent des habitations. Enfin, l’activité cesse en principe vers les 13-14h le dimanche . d’habitations. C’est l’heure du gueuleton, alors tout redevient tranquille . ouf.
Les précautions à prendre en périodes de chasse
Evitez de randonner près des zones de chasse identifiées
Informez-vous du calendrier des chasses . Les dates sont assez fluctuantes
Restez sur les chemins balisés . En général, ils ne traversent pas les chasses privées
En plaine , restez groupés, sortez un gilet jaune si vous en avez un .
Faites-vous remarquer bruyamment auprès des chasseurs pour les informer de votre présence (sifflet et lampe torche par exemple)