Il aura fallu deux ans et demi, dix-huit étapes, à Stéphane notre sympathique, inaltérable même au rhum arrangé et imprévisible guide pour boucler le GR1, ce sentier historique de 580 km qui encercle l’Ile-de-France. Ce parcours a été pour les plus tenaces de nos randonneurs l’occasion de découvrir toutes les facettes de cette région parmi les plus boisées de l’hexagone. Car ce GR1 parcouru de gare à gare et toujours « à allure soutenue », ne fut pas pour tous une promenade de santé. Certaines portions atteignirent les 30, 35 voire 40 km, et ce quelles que furent les conditions météo. Enorme fatigue, pique-niques plus que tardifs, pauses rares et brèves, ampoules, courses finales, trains manqués de justesse, retour au coucher du soleil, le gaillard n’aura rien épargné aux volontaires qui souhaitaient l’accompagner sur cette aventure circulaire.
Une dernière étape de 25 km pour boucler un GR1 francilien passionnant
Afin de vivre cet ultime rendez-vous sur une distance théorique de seulement 25 km, une trentaine de ces fidèles se retrouvaient au départ en gare de Villiers-Neauphle. Objectif : rejoindre la gare de Saint-Nom-la-Bretèche, au complet si possible ! Vous l’avez compris, une étape de rando sur le GR1 avec ce cher leader n’est jamais sans surprise et celle-ci ne dérogea pas à la règle, avec cette fois de l’inédit ! Pour la première fois, et je randonne depuis des années, le groupe se heurta
600 km de rando du 3e type sur 150 communes et 7 départements.
Alors que la plupart des randonneurs d’Ile-de-France rêvent de nature préservée, de vastes plaines et de forêts, autant d’espaces qui abritent souvent un riche patrimoine historique, une poignée de défricheurs a choisi d’explorer à pied les confins de quelques grandes villes. Ils sont architectes, écrivains, journalistes, des randonneurs qui partent aux frontières de la ville tenter de comprendre comment fonctionnent ces ensembles urbains et comment y vivent les hommes. Alors GPS et cartes en main, ils s’immergent entre les dédales des échangeurs d’autoroutes, des canaux , des pylônes de lignes haute tension. Ils s’enfoncent dans les cités, errent dans les zones commerciales, les contournent, se perdent dans les ruines industrielles et les usines désaffectées. Ces no man’s lands cernent nos villes et nous mettent face aux territoires de rejet et d’abandon tels des campements de Roms, des décharges sauvages ou des terrains de jeux plus que vagues pour des gamins de banlieue en quête d’évasion.
Ces sentiers de rando improbables perdus dans le béton, la ferraille et les herbes folles s’ouvrent désormais au public sous le label déposé Sentier Métropolitain. Celui du Grand Paris sera balisé en 2020. Il offrira près de 600 kilomètres de randonnée, soit trente jours de marche dans la plus grande métropole francophone du monde en constance mutation urbaine et sociale. Le tracé de ce sentier métropolitain n’est qu’un instantané à saisir. Demain de nouvelles voies de communication, de nouvelles constructions ou destructions en changeront probablement le profil.
Le sentier Métropolitain du Grand Paris couvrira 150 communes et 7 départements, le long de trois boucles qui se recoupent et passent par Cergy, Saint-Denis, Marne-la-Vallée, Créteil, Évry, Versailles, il traverse un territoire de 2 000 km2 , une région d’Ile-de-France peuplé de 11 millions d’habitants. Ce sujet a été traité en 5 volets, cet été, dans le quotidien La Croix. Retrouvez tous les détails sur le site www.la-croix.com.
À lire aussi : La Révolution de Paris, de Paul-Hervé Lavessière (Éd. Wildproject, 194 p., 20 €) ; Les Aventures de poche. Simples, courtes, au coin de la rue, d’Olivier Bleys (Éd. Hugo Doc, 178 p., 17 €).
Définition du Sentier Métropolitain ? (texte et graphiques source La Croix)
Développés depuis 2010 à Marseille, Londres, Tunis, récompensés de la médaille de l’Urbanisme en 2013, les Sentiers Métropolitains se situent à la croisée des mondes de l’aménagement, de l’art, du tourisme, de l’écologie. Ils consistent en 3 volets inséparables :
1 – un itinéraire élaboré de façon concertée avec les territoires et les acteurs qui y œuvrent.
2 – des explorations : repérages, marches publiques, randonnées métropolitaines…
3 – des récits partagés : projets artistiques, livres, articles, récits de voyage, feuilletons sonores, films documentaires, guides. SentierMétropolitain® est une marque déposée par l’association « Sentiers Métropolitains ». Ce label garantit la qualité des itinéraires réalisés dans les territoires concernés et la conformité du projet au Manifeste des Sentiers Métropolitains présenté à Londres en septembre 2016 (cf. MT Manifesto)
L’Yvette et ses petits affluents offrent de beaux parcours de randonnéeUn parcours de 23 km de gare à gare
Nul besoin d’aller très loin en Ile-de France pour se retrouver en pleine nature. Les vallées de l’Yvette sont accessibles en train depuis Paris Gare Montparnasse ou les stations du RER B. Il suffit de descendre à Bures ou Gif. (91) . A bien regarder la carte hydrographique , on s’aperçoit que cette zone s’avère un joli terrain de jeu pour les passionnés de randonnée pédestre voire les Vttistes. Elle est en effet constituée d’un réseau de petites rivières affluents de cette fameuse Yvette surplombés par des plateaux boisés (Magny, Les Essarts, Mesnil, Saclay..) qui offriront aux randonneurs du dénivelé et de très nombreux itinéraires à la journée de toutes difficultés , soit de gare à gare , soit en boucle. Parmi les plus fréquentés par les marcheurs , nous retiendrons les Vaux de Cernay, Montabé, la vallée de la Mérantaise ou celle du Rhodon. La randonnée proposée dans cet article est un beau parcours en sous-bois de 23 km avec des traversées de bourgs. L’urbanisation n’est jamais très loin le long de cet itinéraire. Des constructions modernes font désormais partie du paysage . Quoiqu’il en soit celui ci permet profiter pleinement de la nature. Le chemin suit avec bonheur ces cours d’eau et les berges sont très bien aménagées On trouvera de temps en temps d’anciens lavoirs. Parmi un des plus beaux ouvrage : le viaduc des Fauvettes. Il s’agit d’un pont ferroviaire de l’ancienne ligne d’Ouest-Ceinture à Chartres aussi connue sous le nom de ligne de Paris à Chartres par Gallardon, situé sur les Communes de Gometz-le-Châtel et de Bures-sur-Yvette, en Essonne. Il offre une vue magnifique sur toute la vallées de l’Yvette. Vous trouverez sur ce parcours les gares mentionnées soit pour diminuer la longueur de cette randonnée et bien sûr rejoindre Paris en moins d’une demie-heure.