Un itinéraire de 12 km urbain entre bois et bords de MarneLe Jardin d’Agronomie TropicaleLe charmant port de Nogent/Marnele château de Vincennes
Vous recherchez un parcours agréable de randonnée, facile aux portes de Paris ? Alors rendez-vous jusqu’à la station Château de Vincennes par la ligne de métro N°1 ou le RER A . Avant de piquer à travers le bois de Vincennes vers le Lac des Minimes contournez cet édifice, joyau du patrimoine historique parisien. La place forte et sa splendide chapelle ont bénéficié d’une rénovation totale resplendissante . Avant de rejoindre la Marne, ne manquez pas une visite exotique et instructive au Jardin d’Agronomie Tropicale. Vous arrivez alors sur le quai, la fameuse ginguette Chez Gégène est juste en face mais hélas sur l’autre rive. Dommage il vous faudra revenir pour entrer dans la danse et déguster le fameux petit vin blanc… en bonne compagnie. La rando se poursuit ainsi jusqu’au pont du Perreux. Partez rêver sur les pontons du port de Nogent qui accueille les bateaux de plaisance et des pénichettes de croisières.
Le Pavillon Baltard
Une autre idée de découverte à méditer. Séquence nostalgie : le magnifique Pavillon Baltard est en effet tout proche et son accès bien fléché. Alors n’hésitez à faire le détour pour admirer ce bâtiment fait de fer, de fonte et de verre qui abrita jadis les Halles de Paris sous Napoléon III. L’heure du déjeuner approche, profitez des rives bien aménagées d’aires de pique-nique ombragées ou optez pour la terrasse accueillante d’un café. Les marcheurs plus courageux pourront traverser et longer à nouveau la Marne, cette fois à contre-courant vers Joinville-le-Pont. Le PR serpente entre les propriétés privées, les installations sportives notamment les clubs d’avirons. De là il est également possible de revenir à pied sur Paris à la porte Dorée par le sud du Bois de Vincennes. Prévoir une bonne heure de marche supplémentaire . Quant aux moins endurants, ils se contenteront simplement de se promener dans la jolie ville de Bry-sur-Marne avant de revenir dans la capitale , également par le RER A (direction de Cergy). Facile la rando parigot de proximité non ?!
Lagny-Thorigny.. tout le monde rebrousse chemin par les passerelles anti-crues
Janvier, mois de toutes les résolutions de purification morales et physiques où les images bibliques de jadis se télescopent aux selfies narcissiques d’un XXIe siècle décadent, comment ne pas songer avec nostalgie aux Rois Mages en rando vers la Galilée (source Wikirsch : Sheila – Mars 1971 de J Schmitt / C Carrère) mais plus encore à cet homme d’exception, autre randonneur infatigable qui erra dans le désert pendant quarante ans pour faire sortir d’Egypte son peuple empêtré dans un sacré pétrin, je veux parler de Moïse. Parmi ses exploits, rappelez-vous de sa fameuse traversée de la mer ..à pied. Parallèle historique assez audacieux, je vais vous relater l’histoire d’un groupe de 27 randonneurs immergés cette fois en Seine et Marne, le premier w.e après l’épiphanie, synonyme pour vous, misérables païens, de frangipane, fève et couronne en toc . Cette fois ci, le guide du groupe se nomme Geneviève, femme rigoureuse qui veilla des décennies à faire respecter les lois gravées dans les tables républicaines et qui après une révélation probablement divine, se consacre à maintenir sur le bon chemin les brebis de Sport et Nature et des Amis de la Nature. Sa mission est ce jour-là de purifier une poignée de randonneurs en surpoids, et en proie à une ankylose musculaire hivernale sévère. Lors d’un premier message par mail, elle les avait prévenus sans ménagement : » Bande de petits ..sal.. (éloignez les gosses de l’écran), vous allez expier vos fautes, de Lagny-Thorigny à Meaux lors d’un parcours de 23 km mené au rythme infernal de 4,5 km/h que je qualifierai en un mot d’allure SOU-TE-NUE. ». Ce qualificatif avait eu pour effet de décourager les moins entraînés d’entre nous qui préfèrent tester chez eux leur nouvel écran plat 82 pouces ou faire je ne sais quoi sauf d’aller au rdv à la Gare de l’Est à 9 heures du mat’ .
La Seine et Marne, la Brie dans toute leur splendeur
La promesse de cette purification péripatétique et un soleil radieux remplirent de joie les 27 randonneurs volontaires et tous affichaient un large sourire à l’idée de revoir la citée, sa cathédrale, Coppé son maire et ses kébabs. La ville et certains se réveillaient lentement, quelques autres avaient oublié leur déception d’avoir rater une semaine auparavant un Meaux By Night very pathétique, ou s’en réjouissaient, au choix . (Voir notre dernier article « Rando d’hiver ? ..pas de la tarte mais de la galette « https://wp.me/p6NqC2-TA). Néanmoins les fidèles et piliers de Sport et Nature marchaient pour beaucoup le cœur serré, l’âme encore marquée du souvenir d’une randonnée estivale douloureuse dont les faits sont relatés dans un autre article intitulé « Errance et zizanie à Meaux » –https://wp.me/p6NqC2-Ny ).
Bon, ok, raté le pique-nique à table !
Une fois encore le sort s’abattit sur ce parcours francilien dès le premier kilomètre. Dès Lagny un univers liquide leur barra le chemin . La Marne était sorti de son lit elle aussi et les berges du GR1 submergées n’étaient plus qu’un vague souvenir. Qu’importe, les marcheurs et leur guide s’élancèrent au- dessus des flots ! Rien ne semblait pouvoir anéantir leur appétit de kilomètres ni les détourner de leur but, atteindre la ville. Lorsque les dernières passerelles métalliques anti-crues disparurent du décors, tous regardèrent vers le ciel et demandèrent à Dieu lui-même : « Pourquoi cette p…de rando à Meaux est-elle maudite ? » . Aucune réponse ne se fit entendre . Alors Geneviève trouva une issue de secours dans les cartes. Fluctua nec mergitur, alleluia, une route parallèle nous conduirait jusqu’à la forêt, loin du traitre fleuve. C’est ainsi que l’on traversa une nature aux allures de rizière (dixit Sylvie, trekkeuse au long cours très imaginative) en remontant le canal menant à Meaux. Après 14 km, notre guide stoppa net notre progression. Nous étions arrivés sur l’aire du pique-nique mais consternation et rigolade générales, les tables baignaient dans une marre immense. La troupe fut invitée fermement à rester groupée sur la berge lors du repas. Seuls, quelques Judas bravèrent l’autorité pour s’installer sur un pont. Dans sa miséricorde Geneviève les pardonna et rompit une fois encore le pain et la galette, l’ apôtre André partagea le vin, je me crucifiais sur le sol pour m’imprégner du soleil miraculeux . Nous avions quitter Mareuil et nous cheminions vers Nanteuil lorsque un autre obstacle de taille se dressa devant vous : la redoutable route nationale N36. Perfide, bruyante, symbole de la triste zizanie d’octobre 2017 , l ‘artère infranchissable défiait une nouvelle fois un guide de Sport et Nature. Michel BL, meneur de cette rando à l’époque, se remémora soudain cet instant tragique ou le groupe de 53 marcheurs se scinda en deux sous ses yeux remplis d’impuissance et de résignation, les uns suivant un chemin incertain en lisière de forêt, les autres coupant à travers champs.
Parcours long mais facile avec le passage délicat de la RN 36
Geneviève chassa de son esprit cette visions cauchemardesque, préférant s’en remettre au bon sens , à sa carte et ..à Google Map. Quelle pitié ..Je pestais une nouvelle fois contre tous les guides de la terre hermétiques aux App de rando dignes de ce nom. Malgré tout, notamment les rond-points, nous avons réussi à rejoindre le GR1 . Les deux kilomètres se firent dans la boue des champs et une ultime route inondée nous força à escalader un coteau glissant pour enfin rejoindre Meaux. De 23 km annoncés, nous en étions à 27. Le petit plus habituel offert par l ‘association. Ne la remerciez pas c’est cadeau !!
Marie-Françoise fait sa rando-diapo aux copines lors d’un arrêt pipitoresque !
En tournée sur toutes les chemins d’Ile de France hiver comme été, elles ne manquent que rarement à l’ appel et mènent souvent la danse en tête. Sous le projo d’un sun light d’automne elles ont encore joué des gambettes nos randonneuses de Sport et Nature ! Dans le rôle de meneuse de revue, on trouvait une fois encore Geneviève, le pied sûr et l’autorité bien dosée elle entraina ce jour sa troupe sur un parcours de 22 km dans le Val de Marne au départ de la gare de l’Est, puis de Crécy-La-Chapelle à Mouroux. Pour l’occasion, la Seine et Marne nous avait déroulé le tapis vert des grands jours en laissant ça et là des miroirs liquides où se reflétaient de sages nuages poussés par la brise tiède. Les chevaux des nombreux élevages de la région étaient aussi de sortie volant parfois la vedette aux sportives lancées sur ce très beau parcours qu’aucune fatigue ne sembla arrêter durant cinq à six heures. Elle imposèrent une fois encore un rythme soutenu malgré une poussée de fièvre météo inattendue. Le groupe s’étira plus d’une fois au point de perdre de vue les plus attardés. Heureusement que Marie-Françoise, notre perle de la Réunion, joua son rôle serre-file avec humour et sérieux. Et personne ne manquait à la pause-déjeuner pour investir une petite clairière au bord du Grand Morin, cette rivière qui court sur 120 km depuis Villeneuse-Les-Charleville avant de se jeter dans la Marne. Bronzette,
dinette, causette, le pique-nique s’éternisa à Guérard sous le soleil. On en oublia presque que 11 km nous séparaient encore de la gare de Mouroux. Rien ne pressait et les quelques nouvelles adhérentes prirent facilement le pas de nos habituelles meneuses requinquées par cette heure de repos au soleil. L’itinéraire suivait le GR14 de bosquet en bosquet comme pour nous offrir de longs moments de fraîcheur et même de relative solitude.
La belle église gothique de Crécy-La-ChapelleFaites passer le massage !
A mi-parcours, notre randonnée était pourtant tombée dans un véritable bouchon : 67 marcheurs d’une association locale de Pommeuse avaient pris possession du chemin. Ils disparurent soudain au croisement d’un autre sentier avant de réapparaître par enchantement plus loin attablés autour d’un barbecue champêtre. Une organisation de professionnels avec tables, tente et bancs ! Le soleil un rien traître, les kilomètres accumulés durant cette longue journée, la fatigue de la semaine, finirent par entamer la résistance de certains. Je partageais alcool de menthe et sucres avec Christine et distribuait de l’aspirine à une autre alors que des filles passèrent à la séance massage au bord du sentier. La petite gare de Mouroux accueillit rapidement le train de retour vers la gare de l’Est. Des premiers jours d’automne éclatant de lumière, des randonneuses bavardes, joyeuses et toniques sur un parcours bien choisi, que demander de plus pour fêter la rentrée ?!