Bonjour à tous les randonneurs en route …vers le futur ! Voici une compilation des principaux outils numériques mis à notre disposition en termes de positionnement, d’orientation, de tracé et partage de parcours. Ce petit guide concerne les randonneurs et les cyclistes. Les futurs marcheurs sur les chemins de Compostelle y découvriront les meilleurs applications pour smartphone pour préparer leur aventure et la vivre en toute sécurité . Un shopping numérique résume quelques uns des assistants connectés, des GPS et des balises de secours destinées aux trekkers. Si ce guide vous a plu , encouragez l’auteur à récidiver l’an prochain en publiant toute l’actualité de ces pratiques . Bonne balade !
Devant le foisonnement des outils numériques en randonnée, une synthèse s’imposait . C’est fait ! Voici le GUIDE NUMERIQUE DE LA RANDONNEE 2023 . Randonneurs, cyclistes souriez ..vous êtes tracés !
Qu’est-ce qu’une trace au format .gpx ? Quel fond de carte topographique choisir en randonnée ? Quelles sont les meilleures Applis pour cheminer vers Compostelle.. ou pour mon entraînement VTT ? Voici les réponses aux principales questions du randonneur et du cycliste connectés. Téléchargeable en PDF pour seulement 2,49€
Au sommaire de ce numéro —–Retour sur l’histoire de l’IGN -Les cartes «intelligentes » -Des constellations de satellites -Les divers fonds de carte -Utilisation des traces numériques -Sélection des meilleurs trackers -Les meilleurs applis Compostelle -Shopping randonneur high tech -Les balises de détresse -Le top des applis spéciales vélo
22 pages 100% numériques
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A l’occasion de mon périple sur la Voie de la Plata et le Camino Sanabrès (1007 km) en mars 2022, de Séville à St Jacques de Compostelle, j’ai pensé adopter des chaussures de trail. Le premier travail consista à trouver le bon modèle dans une multitude de marques auxquelles je ne connais ..rien ! Drop, méta, talon, amorti , j’ai découvert un jargon très spécialisé. Après des comparaisons techniques, la lecture des forums spécialisés , j’ai finalement acheté les Hoka Speedgoat 4 GTX . Avant de vous livrer le verdict, voici quelques généralités.
Retrouvez le récit complet de La Via de la Plata 2022 (complet story of this camino : ICI/HEREPourquoi la chaussure de trail séduit -elle alors le randonneur ?
Trail, rando , la rencontre improbable de deux univers . D’un côté la foulée rapide et légère du runner hyper léger , de l’autre le pas lent du marcheur souvent lourdement chargé. D’un côté une technologie sophistiquée 3D répondant au cahier des charges de la course, De l’autre, la recherche de la solidité allégée et le confort . Et pourtant le randonneur peut tirer de la chaussure de trail de vrais avantages.
Qu’apporte la géométrie trail ?? Elle n’ a qu’un impact limité sur l’équilibre du randonneur, excepté peut être la largeur du talon qui lui octroie un bonne stabilité latérale, notamment si celui-ci porte un sac d’une dizaine de kilos sur un terrain difficile. La marche à un rythme de 4 à 5 km ne nécessite pas le même enroulement du pied et l’incurvation de la semelle (drop et talon) du chaussure de running n’apporte rien de déterminant . Côté largeurs de pied, les fabricants trail proposent plus de choix que leurs homologues, ainsi que des modèles répondant aux types de déformation du pied ! (pronation ou supination) . Du (presque) sur-mesure. En revanche les fabricants spécialisés en rando déclinent sur des tiges basse, mid et haute.
Les fabricants spécialisés dans les chaussures de running proposent aujourd’hui une large déclinaison de modèles prenant en compte les divers aspects anatomiques du coureur .
Le poids- plume des trails. Incontestablement, la fabrication à base de mousses très légères, de densité variables et aux multiples épaisseurs, l’utilisation des tissus mesh permettent d’obtenir un gain de poids considérable par rapport aux chaussures de rando traditionnelle . Rappelons qu’à chaque pas le randonneur doit fournir plus d’efforts avec un chaussure lourde . Ce qui n’est pas négligeable sur de longues distances en terme de fatigue, avec toutes ses conséquences. Toutefois Il convient évidemment comparer ce qui est comparable, c ‘est à dire les poids entre une chaussure de trail un modèle de rando tige basse.
La respirabilité. l’utilisation de tissu mesh très léger sur la tige sur une chaussure de trail permet une meilleure évacuation de la transpiration . De plus, le séchage sera beaucoup plus rapide. Nous verrons que certains fabricant utilisent cependant la technologie Gore-Tex en trail qui nécessite plus d’entretien, alourdit la chaussure et bloque parfois l’eau quand elle y pénètre. Personnellement je l’ai adoptée depuis des années. Question : si cette membrane apportait cependant un peu plus de solidité ? A voir .
L’amorti. Tous ceux (dont moi) qui encaissent mal les chocs vertébraux répétés vont être comblés en adoptant des chaussures de trail . Leur conception offre en effet un amorti bien supérieur à celui des chaussures de randonnée classiques, même équipées de semelles intérieures absorbantes de choc ou talonnettes de silicone (qui se baladent d’ailleurs allègrement ! )
La solidité. Nous y voilà ! Une chaussure de running a une vie de 1000 à 1200 km, sachant que la dégradation s’accélère rapidement après 400 km. Après une longue course, elle ne retrouve ses qualités qu’après 100 heures au repos ! Une bonne chaussure de rando possède une durée de vie 1500 à 2000 km en gardant des qualités acceptables. Beaucoup de randonneur, par soucis d’économie, prolonge l’usage de leurs chaussures en perdant drastiquement du confort, de l’adhérence et de la fiabilité. Tout dépend en fait de la conception, des terrains parcourus. Et dans les deux cas, l ‘asphalte tue l’une comme l’autre ! En montagne, avec 10 kg sur le dos, sur des caillasses, la chaussure de trail risque de souffrir d’avantage. Une bonne chaussure de rando, puzzle d’une centaine de pièces mais aux multiples coutures extérieures, risque à la longue également de mal vieillir. Côté sol, les semelles Vibram équipent désormais tout le spectre des chaussures outdoor et reste pour moi la référence absolue. Il en existe cependant d’excellentes développées par les fabricants. Mais.. ! A condition que la qualité fabrication suive. On ne compte plus le nombre décollages prématurés de semelle . Bilan : en utilisation tout-terrain pur et sur le long terme, une chaussure de rando devrait mieux vieillir.
Le prix. La conception sophistiquée des chaussures de trail justifie leur prix . Il faut débourser de 120 à 200 € pour un modèle de bonne qualité . C’est exactement la même fourchette pour une chaussure de rando. Les frileux devront toutefois investir dans un modèle d’hiver plus chaud, généralement plus montant.
TEST HOKA SPEEDGOAT 4 GTX . Conditions du test : 1000 km sur la Via de la Plata , 44 jours, sentiers majoritairement sableux , secs et sur asphalte. Quatre jours de pluie fine., une température matinale de mars à mai 2022 entre 3°c et 10°c en Andalousie et Extrémadura , jusqu’à 26°C en Galice. Chaussettes Monnet mixte Mérinos+synthétique. Pré- usage en France : environ 250 km. Utilisation de semelles orthopédiques un peu « fatiguées ») . (Mon podologue n’a toutefois pas souhaité les changer avant mon départ)
Achat octobre 2021 : 150€ sur le site Snowleader. Taille 11 US
La Hoka Speedgoat 4 GTX , un modèle « made in USA » qui s’est révélé bien adapté
à la rando longue distance
Premier essai, premières sensations .
La Hoka Speedgoat GTX est dotée d’une semelle monobloc qui enserre la tige, donc aucune couture apparente. La semelle MegagGrip Vibram comporte des crampons de 5 mm. La tige adopte donc la technologie Gore-Tex, ce qui lui donne un aspect un peu raide. J’ai glissé mes semelles orthopédiques sans problème. La taille choisie (+1 pointure 11 US – 45 ) était la bonne et j’ai senti un confort immédiat, pas de point génant, largeur du pied idéale.
Les premiers kilomètres sans charge . Le super amorti de la Hoka Speedgoat GTX donne d’abord l’impression de marcher sur des ressors, celle de s’enfoncer un peu à chaque pas. Puis j’ai apprécié rapidement le confort ce véritable système anti-choc. La chaussure étant large , il m’a fallut resserrer le laçage , un système classique très efficace. La qualité des lacets permet même se passer du double noeuds.
Marche sur de très longues distances, (680 km Via de la Plata) terrains vallonnés, sentiers gravillons et secs : la chaussure est vraiment très confortable. Vu la température glaciale le matin, pas de problème d’échauffement ! La tige basse laisse régulièrement entrer des gravillons. La doublure Gore-Tex a été très efficace lors de passage de zones humides et les rares passages en herbes hauts. En revanche, parfois lors des nombreux kilomètres sur l’asphalte , la chaussure a manqué un peu de respiration.
Des sols très variés sur la Via de la Plata qui ont mis à rude épreuve physique et .. chaussures !
Influence de la marche chargée à 10 kg : le poids du sac influa évidemment sur ma stabilité latérale sur des passages avec dévers. La chaussure encaisse bien la pression supplémentaire. L’usage des bâtons de marche compensa bien ici les légères pertes d’équilibre. Les marcheurs aux chevilles fragiles devront également prendre en compte ce comportement , sachant que le chaussant est un peu plus haut à cause de la semelle plus épaisse. La charge supplémentaire de 10 kg a probablement à moins d’effets en terme de tassement des mousses que la pratique de la course avec ses foulées . Toutefois, l’enchaînement des étapes comme sur la Plata, ne laisse aucun répit à la chaussure de trail pour reprendre ses qualités initiales.
Comportement sur terrain plus exigeant ( Camino Sanabrès – 320 km)
Les Hoka Speedgoat GTX commençait alors perdre un peu d’accroche après un millier de kilomètres à cause de l’usure des crampons. (je reviendrais sur l’usure globale) – Changement de topologie sur le Camino Sanabrès qui toutefois présente peu de passages très caillouteux. La chaussure s’est montré d’un comportement très rassurant à ces occasions, avec encore une fois la nécessité d’un serrage renforcé
Comportement par temps de pluie . j’ai été gâté sur ce chemin avec seulement 3 à 4 jours de pluie, genre crachin . Cela dit , j’ai dû toutefois les faire sécher le soir avec du papier journal une nuit lors d’une étape particulièrement arrosée et très froide. L’opération a très bien fonctionné, elles étaient sèches le lendemain matin.
L’utilisation de semelles orthopédiques. Il n’y a aucune contre-indication à remplacer les semelles intérieures des trails par ses orthopédiques. On y perd certes un peu d’amorti mais qui se compense largement par la conception du modèle très absorbante des chocs.
Usure naturelle après 1300 km . La semelle monocoque a bien résisté à l’abrasion des chemins de gravillons et asphalte.
la partie tige est intacte. La pliure du pied n’a pas causé de déchirement sur la partie supérieure.
L’usure générale après 1300 km
la semelle Vibram a bien tenu la distance même si elle présente des signes d’usure prononcés. (C’était à vrai dire ma réelle crainte au départ de Séville) . Les crampons de 5 mm ont évidemment dégagé sur les zones de contacts les plus sollicités. La semelle monobloc a été entamée au niveau des talons . J’ai été vraiment rassuré qu’elle ne se soit pas du tout désolidarisée de la tige , pas le moindre décollement . La pliure au niveau des orteils n’a pas provoqué non plus de déchirure après tant de kilomètres. Les lacets n’ont subit aucune usure. Côté intérieure, je note juste quelques points d’usure du tissu au niveau du talon.
BILAN GENERAL
Je suis vraiment satisfait de mon choix . La Hoka Speedgoat GTX m’a donné entière satisfaction et a tenu le choc lors de ce programme ambitieux, avec de nombreux kilomètres sur asphalte, des passages humides. Je n’ai pas eu besoin de longues sorties pour les roder, le confort fut immédiat. La technologie GTX a été efficace dans les limites habituelles . La conception trail apporte un gain de poids très appréciable sur ce type de parcours aux étapes souvent très longues mais peu exigeant en matière de protection du pied et d’accroche. Avec l’enchaînement des étapes sur 44 jours , la Hoka a du perdre en qualité, même si je ne l’ai que très peu ressenti . Enfin le rapport qualité/prix est très bon . Profitez des périodes de soldes pour les acheter jusqu’à 40% moins cher sur le Net. Conquis et rassuré, j’ai racheté le même modèle pour mes prochains périples. Cela dit rien ne remplace l’essayage d’une chaussure de rando ou de trail . La Hoka Speedgoat GTX convient à mon anatomie, à ma robustesse de cheville . Un vrai coup de chance. N’hésitez pas à comparer les marques et les modèles. Quel qu’il soit, le confort doit être immédiat. La plupart des chaussures outdoor italiennes sont notamment plus étroites (Scarpa, La Sportiva, Lange en ski.. etc..) . Les chaussures de trails sont promis à un bel avenir en rando. Décathlon se penche d’ailleurs très très sérieusement sur le sujet ! .
Evolution, révolution pour les progressistes ou décadence pour les conservateurs, le numérique bouleverse ou améliore, au choix depuis quelques années la vie du pèlerin sur les chemin de Compostelle , avec des outils essentiellement utilisés sur smartphone. Etant moi-même un geek assumé, j’ai pu observé que le phénomène s’était encore accentué lors de mon camino de la Via de la Plata réalisé de mars à mai 2022 .
Constat : beaucoup de marcheurs ont même renoncé à emporter un guide papier pour soit disant s’alléger..mais en transportant une batterie supplémentaire voire des panneaux solaires car les GPS sont gourmands en énergie . On n’en est pas à un paradoxe près ! Toutefois, force est de constater que l’usage des solutions numériques n’est pas totalement clair pour tous . Il subsiste encore quelques confusions et des choix totalement inadaptés comme nous allons le voir .
Résumons, sur la Via de la Plata les pèlerins ont quatre préoccupations majeures : s’orienter lorsque le balisage devient approximatif, se positionner dans ce no man ‘s land un rien stressant , trouver un hébergement ouvert, au tarif abordable (pour la plupart d’entre nous ), en parcourant des distances acceptables, puis communiquer entre eux . Tous disposent désormais d’applications et de sites internet « spécial camino » utilisables en ou hors connexion 4G . Bonne nouvelle : formidable tout est gratuit ! Normal puisqu’il s’agit d’une offre commerciale financée principalement par les hébergeurs du chemin. D’autre part certaines App de navigation sont dites collaboratives, en Open source (Mapy, OsMap..). Nous regarderons cela de plus près .
RESTER CONNECTé
Geek marcheur, ton destin est lié à la qualité du réseau ….et aux contraintes de ton abonnement.
Durant ce long voyage sur la Via de la Plata, j’ai apprécié la bonne couverture du réseau 4G espagnol , même sur les zones les plus désertiques. Côté budget, depuis la mise en place du « roaming » au niveau européen, nous pouvons utiliser notre forfait national sans surtaxe sur les réseaux des opérateurs locaux (Movistar, Vodafone, Orange, Yoigo). Cela permet donc aux européens de s’affranchir des connexions WiFi, enfin en principe . Les voyageurs étrangers hors UE , ont accès à des cartes prépayées (1 à 4 GB pour 9 à 15€/mois). La recharge de ces cartes se fait facilement dans les nombreux bureaux Tabaccos. Quant au Wi-Fi des albergues, pensions et hôtels, il n’est pas meilleur ni pire qu’en France. Ce sont souvent des réseaux non sécurisés, le débit est médiocre. Vous n’accéderez donc pas à certains sites protégés. J’ai du à quelques reprises re-booter des box exotiques et capricieuses…sans trop de succès ! Globalement et avec un peu de patience, le geek s’en sortira.
RESTER GROUPé
FaceBook , Instagram, WhatsApp, l’ère Compostelle des mini-réseaux
Via de la Plata Pilgrims Group : la référence sur FaceBook . Cette page est gérée et modérée par Gerald Kelly depuis des années. Ce spécialiste de la Plata est aussi l’auteur de guides papier depuis près de dix ans et de versions numériques au format PDF ou adaptées aux smartphone et enfin d’une App : VIA . Une page FB + un site (https://www.viadelaplataguide.net) + Une App + des fichiers téléchargeables contre petite contribution, il s’git donc d’une offre complète très ciblée, diversifiée. C’est surtout un concept sérieux basé sur l’expérience de l’administrateur et sa réactivité. Il offre ici notamment des mises à jour régulières des hébergements . Cette page accueille bien sûr les publications de pèlerins sur le chemin ou l’ayant parcouru. Ces derniers sont donc en mesure de fournir des infos en temps réel ou presque, toujours sous la validation et la modération de l’administrateur. Je suis donc resté attentif à ces publications, lors de ma préparation logistique et sur mon chemin. Il existe bien sûr d’autres pages sur Compostelle, généralistes ou spécialisées par chemin.
WhatsApp : vous n’y échapperez pas !
Lorsque les relations se constituent sur le chemin, le pèlerin connecté rejoint ou forme désormais un groupe WhatsApp , on n’y échappe pas ! Il est vrai que l’App permet de constituer un réseau privé et international très performant pour communiquer les dernières infos, partager les selfies et autres photos. C’est aussi le moyen de rester en contact une fois le groupe éparpillé. PS. Je rappelle que WhatsApp compresse sauvagement vos photos pour accélérer le débit ..et la mise en ligne sur FaceBook ! il existe cependant des solutions pour transmettre ou sauvegarder vos photos sans les dégrader. Enfin, ne soyez pas étonné si certains hospitaleros vous intègre à leur groupe. ils sont souvent eux-mêmes interconnectés !
LESAPPLICATIONS pour smartphone. Navigation, hébergements : profusion et confusiondes genres.
Google Maps : qu’on se le dise une fois pour toutes , NON ce n’est une App adaptée à la randonnée. Il s’agit d’un outil commercial, un algorithme, basé sur les recherches des internautes en matière d’hôtels restaurants, spectacles, supermarchés etc.. J’ai donc utilisé Google Maps pour trouver ce type d’établissements dans les villes et villages. (voir ci-après les solutions)
Google Traduction : j’avoue être assez bluffé par l’outil. Il est capable de vous traduire le menu d’un simple scan ! Hyper pratique. Je suis même tomber sur une hospitalera ultra branchée qui conversa en traduction instantanée. Dérive délirante, mieux vaut apprendre les rudiments d’espagnol et favoriser un vrai dialogue dans ce beau pays où l’on ne parle que très peu l’anglais ou le français.
Buen Camino : Non, cette application n’est pas destinée à vous orienter sur le chemin ! Elle est dédiée aux hébergements en priorité. Cela dit la petite cartographie proposée et la boussole m’ont été utiles pour trouver quelques fois les albergues ou hôtels . Hélas, Buen Camino gère peu pour le moment la Via de la Plata . Il faut arriver sur le camino Sanabrès pour avoir plus d’offres qui hélas ne sont pas toujours mises à jour. Mais l’outil est plutôt bien fait et agréable.
Wise et Ninja . Voici deux autres applications que j’ai utilisées occasionnellement sur la Via de la Plata . Elles reprennent sensiblement les mêmes sites . WISE est judicieusement partitionné en régions, d’une belle ergonomie et d’une cartographie OpenStreet Map pratique . Elle accepte également les commentaires. Dommage que les numéros de téléphone ne soient pas au format international pour un appel direct. NINJA une App bien pratique pour calculer ses étapes et visualiser le camino sur le terrain (OSM aussi )
Booking.com La plate-forme hôtelière est aujourd’hui largement relayée par la plupart des App spécialisées Compostelle qui proposent un lien direct. Je l’ai utilisé plusieurs fois pour éviter des appels de réservation sachant que je bénéficie d’un programme de fidélité avantageux . Cependant je vous engage à contacter directement les hébergements. Les tarifs sont souvent plus attractifs et négociables.
RESTER SUR LE CHEMIN
L’usage du GPS occupe une place de choix sur la Via de la Plata. Une fois que l’on a banni Google Maps, il convient d’adopter de vraies App de randonnée, avec des fonds de cartes bien détaillés (1:25.000e ) et surtout qui proposent le tracé du camino. Gerald Kelly propose le téléchargement des traces au format KML (un format Garmin à l’origine) . Le format .Gpx est désormais très utilisé. Il est toutefois facile de convertir les KML en .Gpx à l’aide de petits utilitaires . Ces traces sont à utiliser sur des App de rando ((Sitytrail, ViewRanger, Iphigénie..) . J’ai testé aussi mon App préférée en France : Iphigénie. Hélas, l’obligation de télécharger les traces en wifi au format .Gpx rend l’usage plus fastidieux. Et puis la cartographie IGN Espagne est beaucoup moins lisible que son homologue française. Les pèlerins étrangers disposent d’autres Applications. J’ai donc privilégié une App formidable : Mapy.Cz . La cartographie OSM est ici largement suffisante, elle fonctionne hors connexion grâce au téléchargement des fonds de cartes espagnoles par région et gros avantage, le tracé de de la Via de la Plata est déjà présent.
Gronze.com . le site espagnol de référence sur Compostelle
J’ai rencontré plusieurs pèlerins qui n’utilisaient que ce site pour planifier leurs étapes et réserver les hébergements . Ses atouts : la parfaite mise à jour de ces derniers, une version française, une géolocalisation suffisante (via Google Earth) , un défilement des étapes horizontal très pratique , une illustration très claire . Il comporte de réelles informations culturelles et propose une vision globale sur tous les chemins de Compostelle en Espagne. L’ouverture d’un compte permet de télécharger les itinéraires et les utiliser hors connexion . Je l’ai maintes fois utilisé pour retracer des étapes, m’informer de la fermeture d’albergues .
Parmi les gadgets intéressants relatifs à la randonnée voici Relive , une application smartphone disponible sur l’Apple Store ou Google Play. Cet outil vous permet de réaliser une vidéo d’ une randonnée dont vous avez enregistrez la trace au format .gpx ou kml sur votre smartphone, issue de n’importe quelle application dite de « tracking » comme Garmin connect, Polar Flow, etc.. (il en existe des dizaines) . Dans cette présentation, j’ ai enregistré la trace de ma randonnée sur l’App spécialisée Iphigénie. Il s’agit d’un parcours de 24 km dans le Vexin.
Trace 2 D de la randonnée enregistrée avec App IPHIGENIE
Mais Relive va plus loin qu’un simple re-traçage de la balade puisqu’elle la redessine en 3D à partir de données aériennes (probablement Google Earth) . Mais…ce n’est pas tout ! RELIVE affiche toutes les photos prises lors de cette randonnée en les chargeant depuis la photothèque (ou Galerie sous Android) de votre smartphone . D’ailleurs, je vous conseille de faire le tri de ces photos pour en limiter le nombre voire de les retoucher. Attention ! Cette application ne fonctionne qu’à partir des traces des randos réellement effectuées par vous même. Elle prend en effet en compte le time code du smartphone pour repérer les photos identifiées par leurs métadonnées (invisibles)
L’App RELIVE génère le tracé de la rando à partir du fichier .gpx , visionne les photos prises à chaque arrêt et affiche le profil point par point .
Côté qualité, ne lui en demandez pas trop . Relive reste avant tout un gadget qui semble fortement compresser vos photos. La vidéo obtenue est au format commun mp4. Cela permettra cependant de la partager avec vos proches, qui d’un clic se feront une idée des paysages traversés et même du profil de l’itinéraire, puisqu’il est incrusté et dans la vidéo.
Tutoriel : comment ça marche ??
1- Téléchargez la trace depuis votre application de tracking. Ici avec Iphigénie,( il sera stocké dans le dossier « Fichiers » de l’Iphone »)
2- sur l’app RELIVE, cliquez sur « Importer »
3- Sélectionnez le fichier .gpx de votre randonnée dans le dossier « Fichiers » du smartphone (Iphone)
4- Créez la vidéo de votre randonnée.
5- Modifiez éventuellement les éléments de votre vidéo (photos, légendes..)
6- partagez (ou stockez) votre vidéo
7- RELIVE propose une large palette d’utilisation de votre vidéo. L’option « Sauvegardez » placera le fichier mpeg4 créé dans la photothèque ou Galerie du smartphone.
8- Visionnez la vidéo de votre randonnée
Attention: Choisissez bien option « Créez gratuitement » sinon le développeur vous factura 6,90€ par mois . La qualité est probablement moins bonne qu’en option payante.
Le pèlerin du XXI e siècle n’ a jamais été aussi connecté. ! Grâce aux nouvelles et nombreuses App disponibles sur smartphone, il peut aujourd’hui (presque) s’affranchir d’emporter un ou deux guides papier et marcher vers Compostelle allégé de 200 à 450 gr. Un éditeur comme Miam Miam Dodo l’avait bien compris et proposa une version numérique de la Voie du Puy. Puis l’abandonna cependant pour se recentrer sur le print, son fond de commerce, probablement face à la concurrence des nombreuses App bien plus sophistiquées.
Ces applications permettent évidemment de se positionner sur son itinéraire avec son GPS , d’évaluer ainsi le kilométrage parcouru ou restant, de planifier ses étapes suivant les possibilités de ravitaillement et surtout d’hébergement. Afin d’économiser les batteries et garantir un bon fonctionnement hors connexion internet 3G , 4G voire 5G , ces App sont le plus souvent téléchargeables une fois pour toutes avant de partir . Les hébergements répertoriés présentent photos, les divers tarifs, mail téléphone accessibles d’un clic et certains le nombre de places encore disponibles. (Néanmoins, je vous conseillerais d’appeler pour vérifier). Divers services comme la Poste, les pharmacies ou banques etc… Côté coût, beaucoup d’App sont gratuites hélas avec plus ou moins de pubs parasites à la clef. Les mises à jour sont en principe gratuites via les plate-formes Google Play et Apple Store. Voici Les + et les – et une sélection des meilleures App du moment.
LES +Gain de poids, positionnement, calcul des étapes, appel direct des hébergeurs, photos des hébergements, mise à jour garantie, gratuité ou faible coût, contact possible avec d’autres marcheurs, réservation dur booking.com, planificateur d’étapes, nombreuses illustrations Usage multi langues.
LES – , bug possible, nécessite suivant les cas une connexion internet, visualisation des étapes parfois médiocres sur les petits écrans, pas de revente possible. Coût parfois élevé pour les variantes. Vérifiez la durée de la licence. Souvent payante au renouvellement après un an. Le fond de carte reste exclusivement du Google Map, suffisant pour mais peu précis par rapport à un fond au 1:25.000e de randonnée.
CAMINO NINJA
C’est sans doute l’une des App’s les plus abouties en terme d’ergonomie et d’informations, tant sur votre positionnement, la topologie et les hébergements et ce sur les principaux chemins en Espagne. Elle propose des liens directs vers Booking.com qui est devenu un des partenaires privilégiés sur ces sentiers mythiques. Elle est disponible en 7 langues, totalement gratuite.
CAMINO DE SANTIAGO
Cette App très simple et gratuite (en Espagnol) et d’une ergonomie pas folichonne constitue néanmoins un outil pratique avec une bonne information sur les hébergements du chemin répertoriées avec photo, la longueur et le profil des étapes , le tout agrémenté d’un texte pour suivre le parcours sur les curiosités intéressantes . On y trouve également des illustrations et des photos commentées par des utilisateurs.
LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES
Cette application très aboutie couvre les principaux chemins de la péninsule ibérique : Francès, Norte, Aragon, Madrid, Camino des Anglais… Elle est disponible en 6 langues et dispose d’outils intéressant notamment des alertes sur les changements ou problèmes ponctuels des chemins. Le planificateur d’étapes et le tracés des voies sont aussi pratiques. Tous les services sont mis à jour régulièrement et l’App ne comporte aucune publicité. Tous les hébergements comportent infos pratiques et photos ainsi qu’un lien vers booking.com. On y retrouve bien sur le tracé et le profil de toutes les étapes . Remarquable !!
PEREGRINO ON LINE
Cette App couvre les Camino de Francès , des Anglais, le Portugais, Sanabrès, Hiver et Madrid . La Version basic (20 étapes) – est gratuite, la Premium complète coûte 2,99€. On y retrouve un descriptif complet des étapes et tous les services indispensables Disponible en Français, Italien, Espagnol, Allemand et Anglais. Il est possible de la charger pour le tester sans obligation d’achat.
WISE
Très belle application , tant sur l’ergonomie que sur la richesse des informations sur les chemins principaux proposés. La navigation propose un guide par région, tous les hébergements avec descriptions, logos explicatifs très clairs, photos et accès direct à la réservation sur Booking.com. Possibilité de laisser des commentaires. Un menu par déplacement permet de suivre le dénivelé. Et surtout, il est possible de télécharger les cartes du parcours pour un usage hors connexion. Cette App remarquable est aussi disponible sur la via de la Plata en version beta .
CAMINO TOOL
On retrouve sur cette App à l ‘ergonomie agréable les principales fonctions : positionnement, planification des étapes, services . Les deux versions couvrent les camino de Francès, Norte, Anglais, Hiver et Portugais. Possibilité de fonctionnement hors connexion . Nombreuses photos et partenariat avec Booking.com en clic direct . Elle est disponible en Français, Anglais, Portugais, Allemand, italien
CAMINO PILGRIM
Cette app plutôt bien faite est dédiée au Camino de Francès et sa prolongation jusqu’au Cap Finisterre. Elle propose ainsi plusieurs itinéraires (durée de 30 à 35 jours), la possibilité de rester en contact avec ses amis sur le chemin, de le personnaliser soit en marcheur, soit en cycliste. Planification des étapes, positionnement, contact direct des hébergements, prévision météo à 4 jours .. etc..
VIA DE LA PLATA WALKING GUIDE
Cette belle App a été conçue par Gerald Kelly , l’un des meilleurs spécialistes de la Via de la plata . Elle comprend la portion vers Astorga et les prolongations vers Finisterre et Muxia . La cartographie est remarquable et l’auteur assure une mise à jour régulière des ouvertures d’hébergements sur Caminoguide.net . La version complète coûte tout de même 6,99 €
Conseils pour tirer le meilleur de ces App « spéciales compostelle »
La concentration des outils (appareil photo, guide, moyen de paiement, cartographie IGN ) peut devenir une source de stress. Il est donc légitime voire sage de s’inquiéter de la fiabilité de nos petites machines. La perte, le vol ou la casse de l’engin ne sont pas à exclure. Cela dit, avec un peu de recul et 5 caminos au compteur, je ne déplore qu’un bris d’écran sur mon iphone.
– Partez avec un téléphone récent, en bon état et pas trop bas de gamme. (Les composants n’ont ni les performances ni la fiabilité d’un appareil plus évolué). Les normes Wifi, Bluetooth, Gps , GSM ont aussi évoluées . Choisissez un modèle avec une taille d’écran confortable ou une tablette disposant d’une carte SIM . Bétonnez votre smartphone avec un coque solide et une protection d’écran
– Chargez les App Compostelle en Wifi chez vous ou lors de vos étapes(économie de batterie car le GPS est assez gourmand, et pour vous affranchir du réseau internet une fois sur le chemin)
– Si vous disposez d’un abonnement cartographique au 1:25.000e (Iphigénie, VisoRando..) chargez aussi la trace en .gpx de votre camino. Cela vous permettra de voir si vous êtes encore sur le chemin ou d’emprunter des itinéraires de secours notamment lors de fortes intempéries !
– Emportez une batterie supplémentaire (de 2200 ou 4400 Mha), Veillez à ce que la charge de votre smarphone ne descende pas sous les 10%. (risque d’endommagement grave de la batterie). Ne laissez pas vos appareils en charge sans surveillance notamment le matin lors du départs de gîtes.
Surpopulation les week-ends, différences de vitesse, intolérance réciproque, dégradations des pistes et pour finir agressions. Certains sentiers de randonnée connaissent depuis un moment une ambiance dégradée. Pourquoi tant de haine et comment y remédier ?! Eléments de réponse.
Depuis quelques mois la cohabitation entre les pratiquants de VTT et les randonneurs s’est dégradée pour ne pas dire est devenue explosive entre les deux pratiques sur quelques massifs . Planches cloutées, câbles tendus à hauteur de guidon, on dénombre de véritables pièges dressés contre les cyclistes, des actions soldées par de graves blessures. Comment expliquer cette exaspération des randonneurs et cette dérive intolérable ? En tant que marcheur très régulier en île-de-France depuis près de quinze ans j’observe plusieurs phénomènes au vu de chiffres significatifs. Le nombre de vélos est passé de 20.000 en France en 1976 à plus d’1 million en 2021. L’attrait des sports nature ne cesse d’augmenter depuis une décennie et la pratique du vélo et par la même du VTT affiche une forte croissance un peu partout dans l’Hexagone. Le Covid et les confinements successifs ont accentué encore la demande d’évasion et d’exercice. Cette discipline s’est largement répandue l’été en montagne . On trouve désormais de nombreux loueurs dans la plupart des ski shops.
Par ailleurs, le VAE (Vélo à Assistance Electrique) à l’origine urbain se décline désormais en modèles VTT extrêmement puissants ouvrant ainsi ascensions et descentes à une nouvelle population au demeurant plus ou moins expérimentée. Les sentiers de randonnée sont désormais le terrain de jeu des vttistes qui croisent fatalement les randonneurs. Cette envie de sport nature se traduisant également par une explosion de la randonnée pédestre, ces territoires connaissent désormais une surpopulation relative sur des sites très fréquentés le week-end . Les clubs de rando ont fait le plein et il est courant de voir sur les sentiers des groupes de 10 à 40 marcheurs.
Une cohabitation parfaitement possible avec un peu d’intelligence et de tolérance.
Des différences de vitesse incompatibles.
Cette petite guerre entre entre randonneurs et VTT me ramène dans les années 80 à l’époque où l’arrivée du snowboard bouscula l’ordre des stations de ski, avec aussi de nombreux accidents à la clef. Les larges trajectoires du snowboard se révéla en effet en opposition avec celles du ski traditionnel beaucoup plus courtes et les collisions se multiplièrent. Les jeunes pratiquants de snowboard au look « de nains à bonnet » furent carrément haïs voire bannis. Les stations ont ainsi dû vite réagir en créant de véritables snowparks adaptés à la pratique. Plus tard les ski de carving au profil très incurvé, très évolutifs, réuniront les deux frères ennemis de la glisse. Le VTT dans sa version sportive grand public souffre sans doute à l’heure actuelle des mêmes travers. La technologie du » tout suspendu » avec freins à disque permet des descentes à bâtons rompus. Lors de mon séjour aux Angles dans les Pyrénées, j ‘ai pu mesurer l’ampleur de cette pratique 100% adrénaline. La station a dû opérer un balisage rigoureux avec notamment des panneaux d’avertissement aux croisements des GR et surtout différencier les sentiers de rando et ceux de VTT.
Un circuit spécial VTT de 8 km en forêt de Fontainebleau (Ph. Le Parisien)
De grandes régions de randonnée comme l’île-de-France sont confrontées à des problèmes de cohabitations encore plus aigus. Ces GR , PR , GRP sont à la fois fréquentés par des familles en balade évoluant entre 1 et 3 km/h, des groupes de marcheurs se déplaçant entre 4 et 6 km/h et enfin des VTTistes casqués avec coques de protection, déboulant entre 20 et 30 km/h . Tout est ici réuni pour créer une cohabitation conflictuelle à l’image de celle des trottinettes, vélos, scooters et auto en ville. A défaut que chacun s’autodiscipline et décide de partager l’espace, il va encore falloir réglementer. On a créé ainsi en forêt de Fontainebleau un circuit spécial VTT de 8 km et il doit déjà en exister d’autres.
Des sentiers de Compostelle de plus en plus adaptés au vélo.
Côté randonneurs, essayons de limiter les bouchons créés par des groupes trop importants et veiller à ne plus occuper toute la largeur des chemins. Rapide, technique, assisté, le vélo tout terrain est devenu indéniablement l’engin de toutes les aventures voire un véritable business. Après avoir parcouru cinq chemins de Compostelle, je constate que des dizaines de kilomètres de sentiers « mal pavés » ont été élargis et lissés (je dirais même « aseptisés ») pour accueillir cette nouvelle vague roulante.
Il existe désormais de nombreux Topoguides et sites internet qui répertorient une foule d’itinéraires dans cette région. Néanmoins, il peut être intéressant et instructif de tracer son propre parcours avec comme hypothèse de base : se déplacer de gare à gare dans l’espace Navigo.
Avant de commencer dotez-vous de quelques outils : la carte Topo100 IGN Paris-chantilly-Fontainebleau au 1:100.000e , la carte Navigo Ile-de-france Mobilite ». Si vous choisissez l’option carte papier, prenez celle au Topo 1:25.000 e de la zone géographique choisie. (
Apprenez à bien lire ce document , notamment le tracé des lignes SNCF et RATP (en noir) et celui des GR (en ligne rouge). Notre confrère EnlargeYourParis a édité une carte très pratique : le Randopolitain où sont mentionnés les principaux GR d’IDF et les moyens d’accès en train et métro. (les gares principales) . Le site Idf Mobilités vous permettra de connaître les horaires des transports publics de la région plusieurs jours à l’avance. Si vous optez pour la solution numérique, la maîtrise d’un logiciel de tracé et visualisation comme Openrunner (que j’utilise principalement) ou encore Visorando est aussi recommandée. Il vous servira à tracer précisément votre parcours sur écran, de sauver la trace au format .gpx afin soit de l’imprimer, soit de la télécharger sur votre smartphone pour un suivi sur une App de rando comme Iphigénie .
Notre exemple : conception d’ une rando dans le Parc Régional du Gâtinais entre les gares de Boutigny-sur-Essonne à Etrechy. J’ai choisi cet exemple en recherchant un parcours de préférence boisé pour plus de fraîcheur. Libre à vous de trouver une zone plus vallonnée en privilégiant les dénivelés.
Tracé manuel du parcours entre les gares de Boutigny/Essonnes et Etrechy dans le Parc Régional Naturel du Gâtinais
A- UTILISATION DES CARTES PAPIERS IGN Région 1:100.000e et locale au 1:25.000e
CHOISISSEZ VOTRE POINT DE DEPART . Repérez sur la carte IGN topo100 au 1:100.000e (1 cm=1 km) le Parc Naturel Régional du Gâtinais . A la lecture de cette zone géographique , il est facile de repérer les fameux GR11 et GR1. La gare de Boutigny-sur-Essonne est présente à la fois sur le GR1 et sur la ligne (noire) du RER D . Ce sera votre point de départ .
Carte 1:25K Arrivée ETRECHY
<<Carte 1:25K Départ Boutigny
TROUVER UN POINT d’ARRIVEE . Si vous êtes débutant, le plus facile sera de suivre les GR balisés en blanc et rouge . Dans mon exemple, j’ai choisi de remonter au nord ouest en suivant le GR 1 et le GR11 pour rejoindre la gare d’Etrechy . Si vous êtes plus expérimenté et si vous disposez d’une carte IGN de la zone au 1:25.000e (1 cm=250 m) vous pourrez composé votre itinéraire par des sentiers hors GR .
Comment mesurer la distance de votre randonnée ?
Servez vous de la réglette 1:25k de votre boussole ou tracez un gabarit 1 cm : 250m sur une sur une languette de papier. Autre méthode « à la louche » , trois phalanges jointes font à peu près 1 km . Déplacez votre boussole, vos trois doigts joints ou gabarit le sur la carte IGN au 1:25K et comptabilisez le nombre de kilomètres. La distance entre nos deux gares est ici de 21 km . Si la distance est trop courte, faites quelques détours . Trop long ? Choisissez un autre itinéraire car des raccourcis risquent de vous obliger à emprunter des routes bitumées peu agréables.
Utilisez la petite réglette graduée au 1:25k de votre boussole .
3 phalanges = 1 km .. à la louche !!
B- UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES
Choisissez votre zone géographique à parcourir sur la carte Topo au 1:100.000e ou sur le fond de carte numérique de votre App Openrunner par exemple – D’abord créez un compte , puis cliquez sur le lien créer un parcours.
Après avoir chercher la gare de Boutigny-sur-Essonne à l’aide de l’outil loupe de la barre verticale latérale gauche , choisissez le fond de carte IGN topo 25 dans l’outil pile . Puis cliquez sur l’outil + de la barre d’outils du haut. Commencez à tracer ainsi point par point votre parcours. Le kilométrage s’affiche au fur et à mesure dans le cartouche vert en haut à droite. Une fois arrivé à la gare d’Etrechy (soit environ 20km ) enregistrez votre par tracé en cliquant sur l’icone diskette. Remplissez tous les champs demandés. Lorsque le parcours est enregistré , le lien » télécharger pour un GPS apparait au dessus de la carte. Cliquez sur GPS track, la trace de ce parcours est présente sur le bureau de votre ordinateur sous la forme d’un fichier au format .gpx .
Ecran de tracé d’Openrunner – Export ou impression papier possible
Vous pouvez alors imprimer cet itinéraire ou le télécharger sur votre smartphone. Il suffit de l’importer sur l’App de rando utilisée (Visorando, Iphigénie, Sity Trail) . Cette fonction nécessite de s’abonner à l’APP (environ 15€/an).
. DETERMINEZ LES HORAIRES ET TRAJETS EN TRANSPORTS PUBLICS
Une fois que vous avez déterminé les gares de Boutigny et d’Etrechy, recherchez sur Ile-de-France Mobilités ou sur la carte papier du réseau IDF , les lignes RER ou SNCF correspondantes. La gare de Boutigny se trouve sur la ligne RER D , celle d’Etrechy sur celle du RER C . A raison de 4 km/h de moyenne, une pause déjeuner d’une heure, cette rando de gare à gare pour prendra 5 heures de marche effective et environ 2 heures de transport aller-retour depuis Paris . Cherchez sur l’App IDF Mobilités les horaires et la fréquence des trains en vérifiant qu’il n’y a des travaux le jour de votre randonnée ou des grèves ou des incidents ponctuels.
Trace importée sur l’App Iphigénie de l’Iphone XR
Horaire pris sur IDF Mobilités
AUTRE TECHNIQUE : A PARTIR DU RESEAU RER -SNCF
– Vous pouvez bien sûr faire l’inverse : rechercher sur les lignes de transport les gares qui vous intéressent, repérez -les sur les cartes papier IGN Topo100 ou Topo 25 ou sur Openrunner puis tracez votre randonnée . Si la distance est trop longue ou trop courte, changez votre gare d’arrivée ou de départ sur les lignes de transport .
Les réseaux SNCF et RATP offrent ainsi de très nombreux possibilités d’itinéraires de gare à gare dans l’espace des 5 zones Navigo en Ile-de-France. Le déploiement du Grand Paris Express devrait encore faciliter l’accès à notre terrain de jeux avec la création de 63 gares en Ile-de-France.
Depuis quelques mois je vois de nombreux randonneurs sortir leur smartphone pour se situer lors de nos balades en groupe. Je ne peux que me réjouir de cette curiosité en déplorant cependant une sacrée méconnaissance de la cartographie relative à notre activité .
Avant la prolifération des App de randos, la carte papier IGN au 1:25.000e (1 cm sur la carte = 250 m sur le terrain) était l’outil indispensable à l’orientation et au tracé des itinéraires . Fort heureusement, elle le reste encore en offrant une fois dépliée une vision globale d’une zone à découvrir avec un maximum d’informations. A condition de savoir la lire et de s’y orienter avec l’autre outil : la boussole !
Désormais les App fleurissent sur les écrans, le GPS ou Galiléo donnent en un coup d’oeil la position du randonneur et lui offrent de nombreuses fonctions supplémentaires notamment la possibilité de charger, suivre ou sauvegarder une trace au format .gpx . Il y un bémol à cette enthousiasme : encore faut-il disposer du bon fond de carte.
Qu’est ce qu’un bon fond de carte pour le randonneur ??
Il faut d’abord disposer d’un document numérique capable de visualiser les chemins AVEC PRECISION (sentiers ordinaires, GR, PR balisés, route de Compostelle..etc..) , les courbes de niveau , les points remarquables pouvant servir de repère (église, château d’eau, voie de chemin de fer..) Cette précision et ce détail doivent être équivalents à ceux des cartes au 1:25000e papier. Encore faut que le développeur de l’App s’y soit intéressé ou que le randonneur sache correctement paramétrer son App entre usage à pied, en vélo, en bagnole , usage urbain ou outdoor.
Actuellement et pour la France, les App de randonnée utilisent deux fonds de carte principaux . Le plus puissant, le plus complet reste sans égal Géoportail(IGN) , payant , mis à jour régulièrement. Les App comme VisoRando, Iphigénie, IGNRando ou Sity trail l’ont adopté. Le rendu topographique, la lisibilité varient d’une App à l’autre.
Il suffit simplement de renseigner votre lieu de résidence dans la case de recherche et cocher la case 10km . (à gauche) . Pour la petite histoire , il s’agit de la distance Isochrone (à vol d’oiseau) contrairement à l’Isodistance qui implique les chemins empruntés.
Mon terrain de jeu de 10km autour de chez moi à Bois-Colombes 92
Un parisien pure souche vivant au centre de la capitale aura le droit à des balades aux Bois de Boulogne et Vincennes mais sera un peu court pour se rendre en forêt de Fausses Reposes, Ville d’Avray. En attendant des jours meilleurs, je vous suggère de réaliser le tour de Paris par le GR75 long d’environ 55 km)
GR75 , 60 km pour découvrir la capitale par le contour. Voies vertes, parcs peu connus, impasses secrètes..