Archives pour la catégorie Chemins de Compostelle

Du Puy-en-Velay à Roncevaux, un chemin de Compostelle mythique… en libre-service

2014-2019 Un cinquième chemin vers Compostelle,  en quoi diffère-t-il de mes autres parcourus aussi en intégralité et  pourquoi une telle addiction  ? Tentatives d’explication.

Qualifié de multi-récidiviste, je reconnais les faits ! Ils remontent à 2014 lorsque je tombe dans l’addiction de l’itinérance un peu par hasard, après avoir lu le livre de Jean-Christophe Ruffin. Elle débute par un shoot initiatique : le Camino de Francès. Emprunté par 80 % des pèlerins, il offre en effet à un bon marcheur tous les services pratiques en terme de ravitaillement, hébergement ou transport pour satisfaire sa quête d’évasion, de réflexion sur soi et bien sûr de spiritualité. Personne n’y échappe, que l’on soit routard, bab, marathonien surentrainé, retraité en goguette, femme esseulée, cœur brisé ou endeuillé, famille chrétienne, marcheur contemplatif… chacun taille la route en se débarrassant du superflu et en dépassant souvent des limites mentales ou physiques insoupçonnées.

2017 – Le camino del Norte

J’enchaînais l’année suivante par le Camino Portugais, de Lisbonne au cap Finisterre. Ce chemin de 670 km fut réalisé en couple, un duo franco-germanique improbable issu d’un épisode romantique  « hors contrat » (le mien !) né sur le Francès. N’en déplaise aux idéalistes du camino curatif, rédempteur, révélateur ou introspectif, ces longues randonnées propices à tant de rencontres spontanées sont loin d’être anodines. L’année 2016 fut ainsi celle de la débâcle marquée par de fortes turbulences, la rupture prévisible de l’épisode romantique et d’un divorce à la clef. Il a fallu que j’attende 2017 pour remettre un peu d’ordre dans ma vie et repartir cette fois sur le Camino del Norte. De l’initiatique au romantique, je passais au sportif de nouveau en solo, une balade de 900 km avec 13 000 m de dénivelé positif le long de la belle côte du nord de l’Espagne.

Lire la suite Du Puy-en-Velay à Roncevaux, un chemin de Compostelle mythique… en libre-service

Refaire son sac pour Compostelle, en mieux et en 5 photos

A l’occasion de mon 5 e chemin vers Compostelle ** ( Départ prévu 30 avril 2019 – Le  Puy-en-Velay – St Jean Pied de Port -800 km ), j ‘ai revu quelques détails pour améliorer l’équipement et surtout tenter de rester sous le seuil des 9 kg (avec eau). Revue de paquetage .

Principaux changements

Packing : Je teste ici  le nouveau sac à dos Kestrel Osprey de 48 litres et ses 3 pack cubes ultralégers en remplacement des classiques sacs plastiques de congélations zippés.  Ceux -ci assez bruyant à manipuler et qui finissent  par se déchirent après plusieurs semaine. La grande pochette Osprey à double-compartiment contient tous les vêtements, une autre  de taille intermédiaire est destiné au kit nuit . Enfin la pochette small rassemble les divers accessoires du voyage . Côté papier, argent, lunettes, j’ai délaissé la sacoche Eastpack un peu lourde pour une ceinture ultra légère Décath. Même trousse à pharmacie (antalgiques, pansements, Compeed, antihistaminique, kit couture ampoule..)

Vêtements/chaussures : Deux T-shits Odlo remplacent les vieux Décath. Une paire de chaussures trail Décath (12€ !) remplace  les sandales . (moins aérées mais plus pratiques pour se balader le soir en ville ). Investissement dans une doudoune duvet de chez Cumulus (marque polonaise – 185 gr – 130€). Je reste fidèle aux chaussettes Monnet (Mérinos-synthétiques) qui assurent un bon compromis confort/rapidité de séchage). Malgré mes déboires sur le chemin d’Arles (pb de semelles après 800 km) , je repars avec les Respond GTX de Meindl, qui m’offrent le meilleur confort depuis trois ans. Chapeau large aéré synthétique qui remplace le  grand bob coton.

 

 

 

 

 

Kit toilette/lessive : j’adopte un mini sac à dos Décathlon ultra léger. Il contient produits et serviette et s’accroche facilement dans la douche.

Hydratation : gourde métal Décath + adaptateur pipette La Source. Je préfère ce matériel à mettre à l’extérieur du sac, plus facile pour refaire le plein que ma poche à eau Platypus 1.5l habituelle (très pratique en rando à la journée)

Orientation/Communication : Nouvelle coque de protection pour l’Iphone (casse d’écran l’an dernier) , batterie  supplémentaire 4400 mha, guide Miam Miam Dodo , App Iphigénie avec trace intégrale gpx Gr 65 + App Miam éventuellement. Montre podomètre Décath.

 

Mes divers chemins vers Compostelle :

2018 Chemin d’Arles (935 km Arles- Toulouse-Pau-Col du Somport-Punta La Reina) https://wp.me/p6NqC2-12Y

2017 Camino del Norte (800 km- Irun-Bilbabo-Santender -St Jacques -Muxia) https://wp.me/p6NqC2-F2

2015 Camino Portugais (700 km Lisbonne-Porto – St Jacques -Cap Finisterre) https://wp.me/p6NqC2-1n

2014 Camino de Francès (890 km  St JPP – Roncevaux – Leon- Burgos -St Jacques) https://wp.me/p6NqC2-5V

 

Gerald Sterlich, un artiste-pèlerin sur les chemins de Compostelle

Gerald Sterlich, pèlerin multirécidiviste autrichien et artiste de grand chemin.

Les chemins de Compostelle sont toujours l’occasion de rencontres passionnantes . C’est à Saint-Julia que j’ai fait la connaissance de Gerald et de sa femme, comme çà simplement , autour de la table du petit déjeuner dans un gîte confortable planté sur une colline du Gers. Le couple venait d’Autriche, comme Hans Peter , mon compagnon  suisse de route  et de hasard nous étions tous les quatre parti  d’Arles sur le GR653 en direction de Punte La Reina en Espagne.  Après quelques échanges, alternant l’anglais et l’allemand  histoire de faire connaissance, Gerald ouvrit naturellement un carnet de moleskine sous mes yeux . Je lui demandais alors de le parcourir, et c’est avec surprise que je découvris que derrière ce pèlerin jusque là anodin et discret se cachait un artiste . Depuis 2015, cet ancien architecte de 70 ans, vivant aujourd’hui dans une vallée viticole proche de Vienne, dessine désormais pour son seul plaisir sur les chemins jacquaires de France et d’Espagne, en consacrant à cette passion de 30 à 45 minutes par jour environ. Alors que la plupart des randonneurs au long court se concentre sur la longueur des étapes ou shootent avec frénésie des centaines de photos numériques, Gerald savoure le temps d’une pause et prend le temps de fixer sur ses carnets la beauté des édifices ou des décors qui rythment son parcours. Equipé de Rotring et de quelques peintures à l’eau, l’ex-architecte devenu marcheur perpétue l’art du carnet de voyage en mettant à profit un sens aigu de l’observation propre à son ancien métier. Une fois le dessin terminé, il le complète d’une fine légende dont l’encre de Chine relève encore la finesse de l’ensemble. J’ai feuilleté ce carnet  jusqu’à la dernière page et je l’ai refermé encore sous le charme de ce chemin d’Arles coloré. Mais au-delà des croquis j’ ai aussi découvert ce matin-là une autre philosophie du voyage, celle d’un pèlerin libéré du temps. Plusieurs de ses dessins m’ont aussi révélé des  lieux  où j’étais passés sans rien voir de leur intérêt, en randonneur trop pressé .

Eglise d’Argonnet Lauragais

Ecluse sur le Canal du Midi

Voie d’Arles, 955 km de Roman (et) d’aventure vers Compostelle

Pérégrination  au long cours sur un itinéraire jacquaire millénaire ponctué de bastides et d’églises, des colosses plantés dans une nature généreuse ondulée à souhait. Retour sur 36 jours de marche d’Arles à Punte La Reina en Espagne .

Pèlerin multi récidiviste à la pause qui prend la pose.

Pèlerin un jour, pèlerin toujours dit-on. Sans doute car depuis 2014 en bon récidiviste je reviens sur les Chemins de Compostelle  braver entre 700 à 1000 km d’un seul jet,  m’assurer  que la forme du senior est encore bonne.  C’est aussi le moyen de rompre  avec le quotidien durant un mois de vie nomade  ultra light ou l’essentiel se résume à marcher, se soigner et se nourrir en écartant le superflu.  Caminos de Francès, Portugais, del Norte, les chemins de la péninsule ibérique m’avaient ouvert  » la voie  » vers la Galice à trois reprises, je cherchais en 2018 un itinéraire en France. Sur le conseil de mon ami Daniel j’écartais encore de mon choix le chemin du Puy en Velay trop fréquenté et au budget hélas trop élevé pour finalement choisir la via Tolosana, c’est à dire la voie d’Arles car elle passe par Toulouse. Son originalité est de suivre intégralement le GR653 jusqu’à Punte La Reina en Espagne où arrive le Camino de Francès et ce en 5 ou 6 étapes depuis le Col du Somport.

Lire la suite Voie d’Arles, 955 km de Roman (et) d’aventure vers Compostelle

Camino del Norte vers Compostelle, plus exigeant, plus authentique – Récit complet

Parmi tous les chemins qui traversent la péninsule ibérique vers Saint-Jacques de Compostelle, le Camino del Norte se démarque par sa tranquillité et sa relative difficulté. Après mes expériences sur le Camino de Francès et le Portugais, J’en garde surtout le souvenir d’un parcours splendide empreint d’une heureuse solitude.

Un camino sauvage entre montagne, campagne et océan.

Aussi appelé le Camino de la Costa, ce chemin qui suit en effet la côte nord de l’Espagne n’est pas le plus fréquenté par les pèlerins en marche vers Compostelle. Seulement 6 et 8 % d’entre eux l’empruntent depuis Irun à la frontière espagnole pour rejoindre la capitale de la Galice au Nord Ouest du pays. Après mes voyages en 2014 et 2015 sur les chemins Francès et Portugais, parcourus toujours d’une seule traite, un divorce, des épreuves sentimentales et familiales, me poussaient à repartir vers Compostelle, une longue marche qui se posait comme une thérapie évidente tant la rupture avec la quotidien m’est bénéfique. Lequel choisir ? Les chemins espagnols ne demandent aucune réservation des hébergements et le budget global de 20 à 30€ par jour me convenait d’avantage que les parcours en France pourtant magnifiques. Depuis longtemps je lorgnais avec intérêt, curiosité et une pointe d’angoisse le profil du Camino del Norte. Je relus quelques passages du controversé bouquin de Ruffin « Immortelle Randonnée ». J’effectuais des recherches sur les forums et demandais enfin l’avis de mes amis pèlerins. Résultat, si le Camino del Norte n’est pas l’Everest , ses 15.000 m de dénivelée positive, son isolement, les trop longues portions bitumées, le nombre réduit de ses hébergements avaient de quoi me faire réfléchir et douter. Cela dit, sur le papier ce parcours me séduisait irrésistiblement avec ses 815 km alternant des passages un peu montagneux, le chemin côtier et ses petits ports , des sentiers en pleine campagne et la traversée de villes passionnantes comme Bilbao, Santander ou Gijon. J’allais être comblé.

Franchir le fossé entre l’envie le doute

Prendre le bateau pour traverser les baies

D’une forme physique médiocre, des douleurs dorsales persistantes, des élections présidentielles imminentes, la culpabilisation de laisser seule ma vieille maman, bref je trouvais une foule de prétextes pour repousser deux fois la date de mon billet de train. « Basta, me suis-je dis. Ça sera pour le 15 mai ou ça ne sera pas !  ». L’idée de renoncer et rentrer au bout d’une semaine, un peu cassé moralement n’était cependant pas exclue. Alors trop vieux Kirsch , trop long le chemin, top dur le profil ?! Je doutais. Histoire de me rassurer je pensais alors à mon ami Daniel, 75 ans, toujours en marche sur les chemins. Puis je revoyais aussi Edward, mon copain de rando de Sport et Nature. Je l’avais revu avant de partir, là, cloué sur lit d’hôpital par la maladie. J’ignorais alors que je ne le reverrais pas vivant. Il faut parfois mesurer sa chance et arrêter de trop se regarder le nombril vautré sur son canapé. Quitte à avoir mal partout, autant que ce soit en marchant ! Rassuré par un scanner vertébral satisfaisant et dotée de la trousse à pharmacie du parfait hypocondriaque, je devais tailler la route.

D’autant que j’étais prêt depuis un moment ! Mon fidèle sac à dos Osprey m’attendait sagement dans ma chambre depuis un mois. Je le refaisais une à deux fois par semaine afin de trouver un poids optimum de 9 kg. Je recomposais à maintes reprises les trois pochettes de congélation qui constituent le trousseau du pèlerin ordinaire: une avec les affaires de nuit (T-shirt, caleçon, boules Quiès, écouteurs, lampe frontale,..), une autre de linge propre et enfin une avec kit de toilette (un savon de Marseille, des épingles à linge et la serviette).

Prêt pour un nouveau camino cette fois en solo (ma girl-friend marcheuse berlinoise voguant et roucoulant vers d’autres horizons). L’idée de cheminer seul ne m’a jamais effrayé. Bien au contraire, j’apprécie plutôt cette liberté totale et puis les chemins de Compostelle sont l’occasion de rencontrer beaucoup d’autres marcheurs venus du monde entier. J’allais vite découvrir que le Camino del Norte s’avère une exception.

L’albergue de pèlerin, un mélange savoureux de convivialité et promiscuité !

Lundi 15 mai. Train de banlieue, métro et gare Montparnasse, un pèlerin parigot ressemble à n’importe quel touriste à Paris ou vacancier en partance pour la montagne. Au bout de 6h de TGV, je débarquais à Irun pour rejoindre l’albergue municipale. La petite ville espagnole sortait de la siesta, les locataires d’un soir s’affairaient à leurs occupations : manger, se reposer, laver, soigner les bobos. Durant ces heures, j ‘avais eu le temps de parcourir virtuellement les 34 étapes élaborées dans le guide de poche Rother. Dès le lendemain matin, j’attaquerais la première plutôt motivé. Pour 8 euros la nuit l’hospitalero m’affecta un lit dans le dortoir. Je retrouvais l’ambiance un rien minimaliste des établissements bon marché du bas de l’échelle hôtelière espagnole. Il suffit juste d’imaginer deux étages d’appartements avec des dortoirs dans la chambre des gosses et des parents. L’incontournable micro-ondes, des accessoires de cuisine disparates, un serveur wifi au rayon d’action limité, une salle de douche refaite à l’économie. Et puis les prises multiples destinées à la charge des portables et tablettes du nouveau pèlerin connecté. J’y reviendrais. Des duvets sur les lits, du linge qui sèche sur les montants métalliques, des odeurs confuses de savon, de pommades, de bouffe, des discussions entre novices et vieux routards sous les néons de la salle commune. Une albergue quoi !

Lire la suite Camino del Norte vers Compostelle, plus exigeant, plus authentique – Récit complet

Comment (re) faire son sac à dos pour (re) partir vers Compostelle ?

J-21  Camino Del Norte (Départ  Hendaye)

Et toujours le même casse-tête : le sac à dos !  Même après le Camino de Francès en 2014  (810 km depuis St Jean Pied de Port) , le Camino portugais en 2015  (700 km depuis Lisbonne) , rien n’y fait, je n’ arrive pas vraiment à respecter la règle : le poids du sac ne doit pas dépasser les 10% du poids du marcheur . Après ces deux expériences, j ai pourtant mis au rebus : gamelle, boussole, couverture de survie, un t-shirt, etc.. J’ai investi dans bâtons de marche en carbonne, j ‘ai même coupé toutes les sangles non utiles du sac Osprey . Car le plus dur reste à rogner sur la trousse de toilette, la pharmacie et les accessoires.

Profil - Camino Del Norte

Avec au programme de 30 à 35 jours de marche , j’ai déjà mal avant de partir et pare davance à tous les bobos et autres déssèchements cutanés  !  Ajoutons que tout bon  pélerin-connecté a autant besoin de recharger ses batteries que celles de son smarphone et appareil photo. La normalisation 5V USB est ici providentielle, un seul chargeur suffit désormais. Je pars donc surchargé avec toutefois la certitude d’envoyer en poste restante de St Jacques un colis de surplus , comme à chaque fois. Le bureau de poste en regorge !  Pour ceux qui se lancerait dans l’ aventure, voici la composition du dit sac et de mon équipement .

Sac à doc Camino

Et un seul conseil : chaque kilo inutile est un kilo en trop.

Investissez européen dans  du vrai matériel  léger en oubliant notre cher Décathlon sur certains produits. Mes choix  : Veste Arc Térix (US) , pantalon Vaude (D), duvet Cumulus (PL), Sac Osprey  (US), Chaussures Meindl (D). La tente et le tapis de sol sont inutiles à moins que vous ne supportiez pas les dortoirs et les ronfleurs. Quant aux vêtements, on peut résumer la question : une tenue sèche, une tenue de rechange et une tenue sale.

vêtements et accessoires Norte

Une sacoche fourre-tout pour la journée et pour le soir 

C’est bien pratique d’avoir sous la main de quoi se payer un verre, une paire de lunettes ou le guide , la crédentiale (votre passeport pour les auberges) ou encore de la crème solaire . Chacun choisit et trimballe cette sacoche suivant son style : en bandouillère , dans le sac ou accrocher au sac. Beaucoup de randonneurs transforme leur sac à doc en sapin de Noël , les multiples étuis pendouillent  de partout ! Mon conseil : ne laissez jamais votre portefeuille sans surveillance, même en prenant votre douche.

sacoche pélerin-norte

 

Compostelle : guide Rother 2017 Camino Del Norte, la Bible.

Depuis quelques années et notamment suite au succès du livre de Jean-Christophe Rufin  « Immortelle randonnée », le Camino Del Norte connaît une fréquentation en hausse. Ce chemin attire en effet de nombreux pèlerin par son caractère sauvage et son relief . Je compte bien m’y attaquer  mi avril 2017 après mes expériences sur le Caminos de Francès et le Camino portugais. Malgré cette fréquentation en hausse, la documentation en terme de guides, restait plutôt pauvre. Il y a bien le Guide Lepère, mais sa conception et la qualité de sa cartographie m’ont déçu. C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ ai appris que l’éditeur allemand Rother lancerait fin mars un guide sur le Camino del Norte  en plusieurs langues dont une version en français. J’ai eu la chance de m’en procurer déja un exemplaire pour préparer mon voyage et j ‘avoue que cet ouvrage m’ a plus que séduit . Et ce pour les raisons suivantes.

couverture guide CNCe guide de  215 pages est proposé au format 16,5 X 11, 5 cm , une taille idéale pour se loger dans un poche de pantalon de rando ou une sacoche d’appoint.Les couvertures sont plastifiées, un point important vu les conditions météos parfois humides. Prix : de 15 à 17 €. Disponible en librairies spécialisées, en ligne, sur le site de Rother

 

 

Une cartographie astucieuse et un concentré d’information

Carte villes guide CNRother a particulièrement travailler sur la cartographie des 34 étapes proposées pour relier Irun à Fisterra puis Muxia sur la côte (80 km après St Jacques. Chacune d’entre elles comporte un tracé au 1.100.000e , suffisant pour visualiser le parcours. Ces cartes mentionnent les points de vue remarquables, les sites historiques mais aussi toutes les facilités pour le pèlerin sous formes de pictogrammes avec légendes et abréviations : auberges, campings, pharmacies,  cafés, transports..etc..

 

 

Profil et trace étape guide CN
Entrer une légende

la partie vraiment novatrice concerne le profil des étapes. D’un seul coup d’oeil le marcheur visualise sur une échelle graduée en heures de marche et en kilomètres sa progression et les dénivelées du parcours, mais aussi la présence des facilités évoquées . Chaque villes ou villages comporte un numéro que l’on retrouve dans le texte courant. L’auteur  guide le pélerin presque pas en pas en fonction des changements et repères de direction. Ce guidage est particulièrement utile dans la traversée des grandes villes, des passages où l’on se perd  souvent quand le fléchage jaune ou les coquilles disparaissent soudainement !

Cette version a été réalisée  à partir d’ infos très récentes récoltées lar l’auteur Cordula Rabes. C’est donc la garantie d’y trouver les adresses des derniers gîtes et auberges ouvertes sur le chemin. Chaque établissement comporte le prix de la nuité, le nombre de places ainsi que des infos générales (four à micro ondes, dates ..)

Des données historiques et géographiques passionnantes

infos histoireTout au long de sa progression, le marcheur trouve un condensé d’informations culturelles sur les lieux traversés maid aussi des références historiques . L’auteur y mentionne également les dates des principaux évènements notamment les fêtes et festivals . Ces textes sur fond jaunes donnet une meilleure lisibilité à l’ensemble.

 

 

Et pour les geeks, Rother offre les traces GPS  (.gpx) de toutes les étapes !

Malgré le fléchage plutôt efficace sur les chemins vers Compotelle, beaucoup de randonneurs garde l’apppréhension de se perdent . C’est légitime même si ces petites errance permettent de favoriser les contacts avec la population. Toutefois j’ ai pu aussi constater que les explications de mes sympathiques interlocuteurs m’ont mené parfois sur des routes assez éloignées du chemin voire  des  routes vers Compostelle mais en voiture !

traces gpx CN.jpgLe GPS fait désormais partie de la panoplie du randonneur pourquoi s’en priver . C ‘est pourquoi  Rother propose à ses lecteurs de son guide papier de télécharger la trace du parcours au format classique .GPX  sur son site . www.rother.de . Le login et le password sont mentionnés à la page 6 . L’utilisation de ces traces .gpx est simple . D’abord il faut charger  sur son appareil  le fond de carte au 1:25.000e (cartes SD  ou couches avec l’application l’Iphigénie. Cette application IGN  (France) comprend toutes les cartes de topographie IGN Espagne et ce gratuitement. Puis on charge les traces proposées par Rother. (par mail sur le smartphone avec Iphigénie) que l’on visualise simplement ou que l’on suit en temps réel en marchant .

Conclusion.

Voici un compagnon de voyage très bien pensé qui  sera accessible facilement dans votre panoplie de parfait pèlerin. La cartographie très condensée et bien illustrée vous aidera à planifier vos étapes selon votre forme en trouvant les hébergements sur le parcours. Le texte et les picto de directions vous guidera efficacement tout au long des 836 km ce Camino del Norte qui emprunte le Primitivo. Pour les inquiets et les geeks , téléchargez et suivez la trace des 34 étapes  sur votre GPS (type Garmin ou Smartphone)

 

 

 

Jan, 80 ans, un extra-terrestre vers Compostelle

DSCN0658 - copie
Une carriole en stratifié de polyester pour tout bagage.

Au début, j’ai cru à une hallucination lorsque j’ai vu arriver ce bonhomme maigrichon en ville, dans une albergue à Palace del Rei sur le Camino de Francès l’an dernier. Il tirait une remorque blanche derrière lui, avec un drapeau hollandais flottant dans l’air tiède . Je me suis approché pour voir à quoi ressemblait cet étrange équipage.  Il m’a fallut juste lire les inscriptions sur le capot pour commencer à comprendre à quel genre de personnage j’avais à faire.  L’air éreinté mais souriant, le type, véritable bête de somme sorti de nulle part, s’est débarrassé  lentement du harnais  puis il prit un des deux bidons accrochés sur la remorque pour se ré-hydrater. Il était grand, très mince, des cheveux gris tombaient de chaque côté de son beau visage . Puis il a maœuvré pour garer sa carriole dans le garage à vélo. Il ne cessait de sourire, visiblement comptant d’être arrivé.  Jan vient de Hollande mais Compostelle ne signe pas la fin de son voyage, son pèlerinage. Avant d’arriver sur le Camino, il est d’abord passé par Lourdes . Après Santiago, il se rendra à Fatima puis repartira encore plus loin : à Rome ! J’allais diner avec d’autres pèlerins et je le recroisais au centre ville .

The walking Dutschman, 80 ans, des Pays-Bas jusqu’à Compostelle

DSCN0656 - copie
Départ au petit jour pour une journée d’effort vers St Jacques de Compostelle
DSCN0659 - copie
Un ex-marathonien nomade animé par la foi et nourri aux yaourts

Lui aussi cherchait un bon menu à 10€ . De retour à l’albergue, il était là et  bricolait  je ne sais quoi dans sa carriole. Toute sa vie de nomade organisée était dans ce coffre fabriqué en polyester. Il en tira ses affaires pour la nuit et disparu dans un dortoir. Je le retrouvais le lendemain matin au départ , puis le perdis de nouveau de vue . Un soleil pâle se levait et je pris la route vers Arzua. A la sortie d’un bois je revis Jan. Il cheminait sur l’asphalte le long du rail de sécurité, doublé par les voitures . La route montait et je mesurais combien il souffrait. il s’arrêtait régulièrement pour reprendre des forces et son souffle . Mais derrière cette souffrance, je voyais toujours le même sourire sur son visage. Avec ce type de carriole, le bonhomme ne pouvait suivre le Camino par tous les sentiers.

Lire la suite Jan, 80 ans, un extra-terrestre vers Compostelle

Kirschos goes to Compostelle. 2015 – Saison 2 -Le Portugal

DSCN1533Pèlerin addict-multi-récidiviste, je suis reparti avec Sabrina (dans le cadre de l’amitié franco-allemande!)  vers Saint- Jacques de Compostelle depuis Lisbonne du 1er avril au 4 mai 2015. Une marche de 650 km sur les redoutables chemins pavés, les routes bitumées, les sentiers perdus dans les forêts d’eucalyptus.Nous avons affronté cette fois les terribles repas locaux, les terribles pieuvres aillées, le surpoids des kilos d’oranges offerts, les gymnases déserts des Bombeiros..etc…

Après une première sur le Camino de Francès l’an dernier (Kirschos goes to Compostelle Saison 1) , ce voyage du Portugal à l’Espagne fut totalement différent. Et voici pourquoi !

Téléchargez le récit complet ICI

Kirschos goes to Compostelle . 2014 – Saison 1 – El Francès


kirschos Compostelle smallParmi les grandes aventures du siècle comment ne pas aborder .. la mienne !

Comme des milliers de pèlerins depuis le IXe siècle , j’ai eu le plaisir et parfois la douleur de rallier Saint-Jean-Pied-de-Port (64) à Saint-Jacques de Compostelle à pied par le Camino de Francès. Si cette histoire, que dis-je cette odyssée pédestre vous passionne, si vous voulez  TOUT connaître de ce premier périple de 800 km sur 34 étapes réalisé en avril 2014 , de cette incroyable épopée narrée sous formes d’anecdotes et quelques conseils avisés, j’ai écrit ce modeste booklet de 10 pages sur cette randonnée vers Saint-Jacques, ce défi vers Santiago !

Pourquoi s’y rendre ?  Comment y survivre ? faut-il être un héros ?!  Réponses ici ;-))

A partager sans modération avec vos amis .

Le PDF Kirschos Goes To Compostelle est téléchargeable en ligne à cette adresse :

http://www.fichier-pdf.fr/2014/07/30/kirschos-goes-to-compostelle/

Et un beau documentaire en prime ICI